Merveilleux manuscrit pour un mariage magique ! - 2

Samedi matin, début octobre. Nous sortîmes de table, Arthur Serket et moi, objectif deuxième étage, le passage de la gargouille.
Nous avancions sans nous presser. J'en profitais pour vider mon sac, et parler à un jeune élève encore innocent de mes inquiétudes quant à l'avenir de notre maison.

- Arthur, il faut qu'on cause sérieusement. Nous autres, anciens, nous ne sommes pas éternels. Ça sera bientôt à vous, jeunes Poufsouffle, de prendre la relève et de maintenir concierge et surveillants dans un état de fureur permanent. Vous êtes prometteurs, mais pas assez audacieux.

Nous commencions l'ascension des escaliers de marbre.

- Je pense aussi qu'il est de notre devoir de vous guider, comme les anciens élèves nous ont guidés à nos débuts. Comme Carl nous a guidés, l'année dernière.

Carl Grant. Il avait imprimé sa marque dans l'école mieux que Grindelwald à Durmstrang. Le style Grant. Poufsouffle jusqu'au bout des griffes, de l'action d'éclat, du scandale, repousser les limites du politiquement incorrect toujours plus loin.

- Des générations ont travaillé à l'étude et la mise en application du commandement d'Helga : toujours faire son possible, et surtout réussir l'impossible. L'important n'est pas de se couvrir de gloire, tu comprends ? Il faut juste choisir d'agir, faire tout ce dont on est capable.

Je me tue, nous étions arrivés au premier étage. Et nous continuâmes à monter l'escalier. Je chuchotais à présent.

- Il nous faut faire virer la directrice. Ou du moins ajouter une lourde charge à son dossier. Pour tout un tas de raisons, dont beaucoup sont contradictoires.

Deuxième étage, longer le couloir vide. Au bout, la statue.

- C'est là. Burbubulle

La gargouille aquiesça et s'effaça, libérant le passage de l'escalier en colimaçon.

- Une dernière chose avant d'entrer dans le repaire du dragon. J'ai un plan c'est pour bientôt. Il me faut encore fignoler les détails, mais je serai bientôt prête. Et j'ai besoin d'un compagnon aussi léger et filiforme que moi.

Elizabeth était en colère, en fait non folle de rage. Elle fusillait d'un regard flamboyant la garde chasse. La brune n'était d'ailleurs pas en reste.

"Vous êtes une incompétente, doublé d'une inconsciente ! Que cherchez vous au juste ? Qu'un de ces mioches sous votre garde crève d'une flèche en plein cœur ?" Persifla Kirsten avec un venin impressionnant, en considérant qu'elle se mettait rarement en colère, la chose dans son ensemble était assez inhabituelle.

"C'est encore mon école Kirsten ! Je fais ce que juge bon et vous n'être certainement pas qualifié pour juger de mes décisions !" Cracha Hartman avec fiel. La femme vit presque immédiatement qu'elle aurait dû s'abstenir le visage de la garde chasse se vida littéralement de toutes émotions.

"Et ceux qui vous on nommé à cette place, devaient être dans un état catatonique pour vous choisir." Asséna la brune aux yeux vairons avec un ton sarcastique. Hartman regarda la garde chasse choquée. "Qu'avez vous cru ? Que j'allais vous laisser insulter mes capacités en m'écrasant ? Je ne vous donnerais qu'un dernier avertissement, les centaures sont une menace sérieuse, il est temps de bloquer définitivement l'accès à la forêt interdite." Kirsten se détourna dans un mouvement de cape au moment ou quelqu'un frappait à la porte.

"Cette discussion n'est pas close Kirsten, et il hors de question de simplement couper toutes relations avec les centaures. Ce n'est pas..." Elle ne pu finir sa phrase que quelqu'un toqua à la porte. Le visage de la directrice se figea en une expression agacé, pourquoi il fallait toujours qu'elle soit dérangé au mauvais moment ? Elle se rendait compte qu'elle avait blessé la garde chasse, mais elle avait ses raisons pour ne pas fermer l'accès à la forêt. Le respect que la femme avait eut pour elle, si t'en es qu'il y en ait jamais eu, avait été réduit à néant.

Kirsten ouvrit la porte aux élèves présents derrière et partit sans un mot laissant la porte grande ouverte. Elle salua juste les deux élèves, qui pouvait voir son visage fermé. Elle semblait définitivement pas de bonne humeur.

"Entrez." Souffla une voix venant du bureau. "Qu'est ce qui vous amène ?" Questionna Elizabeth avec un sourire sympathique, alors même qu'elle n'avait qu'une envie foutre les inopportun dehors.

Miam, ça chauffait derrière la porte. On allait en rajouter un couche avec notre demande subliment futile et délicieusement humaine. Reprends-en un verre Hartman, à ta santé et ta future retraite prématurée !

- B'jour Kirsten !

La garde-chasse qui avait ouvert la port ne répondit qu'à peine à mon salut. Elle nous dépassa sans nous bousculer, ce dont je lui sus gré, et quitta les lieux, très visiblement contrariée. Enfin, non pas contrariée. Butée. Refermée comme une huître.

Je portais mon attention sur Peau de Vache. Son masque bienveillant avait du mal à tenir, et derrière son sourire, on lisait clairement sa non-envie de s'occuper des petites affaires des élèves dans l'instant. Tant mieux Mam, j'allais d'autant plus prendre mon temps.

- C'est nos familles Professeur, elles s'unissent.

Les éclats de voix avaient réveillé l'instinct de survie d'Arthur qui s'était prudemment replié derrière Léni. Le jeune Poufsouffle vit sortir la garde-chasse, Kirsten Hakar, l'air mécontent, que sa camarade salua joyeusement sans obtenir de réponse. 
"Qu'est ce qui vous amène ?"
La voix de la directrice lui fit tourner la tête vers son bureau. Sortant la tête de derrière son rempart, il regarda la femme non sans une pointe d'anxiété. Elle souriait, mais elle devait clairement être de mauvaise humeur. Clignant des yeux, il chercha un moyen d'exposer leur demande mais son aînée le devança :
"- C'est nos familles Professeur, elles s'unissent."
C'était une drôle de manière de formuler la chose. Sans bouger, à l'abri derrière l'autre élève, laissant juste son visage grignoté de tâches de rousseur et de mèches de cheveux dépasser, Arthur tenta de développer :

"Euh...enfaitc'estparcequemagrandesoeurvabientôtépouserundesescousinsetducouponvoulaitsavoirparcequ'
onestinvitéspourlemariageetsionpouvaitalleraumanoirdechezLénic'estlàbassiouplait."
Stressé par le bout de dispute qui venait d'avoir lieu et le plan machiavélique de sa future belle-cousine concernant la directrice, il avait débité trop d'informations d'un coup sans articuler ni prendre le temps de séparer les mots. Le tout avait du être incompréhensible, et le garçon rougit.
Voulant se ratrapper, il plongea la main gauche dans sa poche pour en tirer la lettre reçue plus tôt, mais celle-ci étant un peu plus grande que le bord de sa poche, il du forcer. Lorsqu'il parvint à dégager la missive, il répandit le contenu de sa poche, à savoir des paillettes originellement destinées à faire une farce à l'un de ses frères, sur le sol du bureau.

...up? *yeux doux*

Elizabeth fronça les sourcils à l'intervention de la 7ème année, Leniffleur si ses souvenirs étaient bons. Et elle se trompait rarement. Elle haussa un sourcil devant le débit ininterrompu du jeune Serket.

"Calmer vous jeune homme. Je ne mord pas !" Ajouta avec un petit sourire amical la directrice. Elle se tourna vers la plus âgée.

"Vos familles s'unissent ? Vous voulez mentionner un mariage ? N'est ce pas ?" Questionna la blonde avec un sourire un peu plus pincé. La jeune fille en face d'elle était un véritable fléau.

"Je ne vois pas bien en quoi cela me concerne ? Quand aura lieu cette union ?" Demanda une nouvelle fois la directrice.

hrpg : dsl, mp moi quand je réponds pas, j'oublie par moment^^ osef me suis trompé de compte tant pis Xd

- Un magnifique mariage oui ! C'est exactement ça ! Un évènement qui nous surprend tous, et qui aura lieu à la mi-octobre. Je sais bien qu'il n'y a pas de congés en octobre à Poudlard, mais c'est une fête où notre présence, en temps que famille proche, est hautement souhaitable pour préserver l'équilibre de la paix familiale. Vous comprenez, avec le nombre de cousins que j'ai, et qu'aura bientôt Arthur, par alliance s'entend, si un grain vient se glisser dans le bel engrenage qu'a échafaudé avec minutie la Grand-mère Marion Leniffleur, tout risque d'exploser, à commencer par la grand mère. Nous aurions besoin du vendredi après-midi pour mettre la main à la pâte, et du lundi matin. Peut-être même du lundi tout entier, vous comprenez, un mariage chez les Leniffleur, c'est plus éprouvant que d'affronter un Magyar à pointes ! Entre les multiples dangers du jardin dont il faut préserver les invités, la future mariée hystérique, les doutes existentiels du fiancé, la mère-grand explosive, les mamans éplorées, les cousins en goguette, on ne sera pas trop de deux pour tenir tout ce petit monde !

Décochée d'un seul et puissant souffle, la tirade fusa, ininterrompue.
Et Léni de décocher son fatal-sourire, celui qui dit dites oui dites oui dites moi ouiiiiiii !

- Oui professeur, et encore une fois, vous avez gagné, je n'ai pas réussi à vous faire perdre autant de temps que je ne l'aurai voulu. Merci pour le congé, promis, j'aurai mes ASPIC quand même. Et puis, vous échapperez au débarquement de la grand mère Marion !

Elle avait l'air un peu plus détendue du slip la Directrice. Mais on l'aurait, on l'aurait ! Je ne m'étais pas fait virée après le coup du char Leclerc, j'avais même une autorisation de sortie. Si ça c'était pas méga super louche !

Il ne fallait pas non plus qu'Arthur se laisse séduire par son petit jeu mièvre "oui mes chers élèves je vous comprend". Elle puait l'embrouille à plein nez.

Ricanant sous ma cape, j'attrapais le bras d'Arthur, et battis en retraite stratégiquement parlant. Il s'agissait de ne pas faire cracher son feu au dragon, pas besoin d'en remettre une couche, mon petit Serket avait dû voir la vraie nature de la grande traitresse à présent.
Tandis que nous repassions sous la voute de la porte, je ne pus m'empêcher d'en sortir encore une pour le plaisir.

- On vous garde des dragées ?