Nuit de Noce

Le mariage était enfin fini. Il y avait eut pas mal de rebondissement à ce mariage. Entre Dean qui quitte la cérémonie ainsi que la discussion animé des sang-purs sur les gens impurs présent au mariage. Le père d’Elise souhaitait vraiment savoir connaître celui qui était à l’origine de ce genre de chose. J’avais vite fait d’ignorer la question et j’avais profité de discuter avec tout le monde. Mais j’étais épuisé. Puis ce fut une fois la fête fini, qu’Elise et moi, nous transplanions en direction d’une nouvelle maison. C’était notre grand-mère et son père qui avait acheté ce manoir. Il était immense, et il fallait l’admettre de très bonne esthétique. Je fis mon gentleman et j’ouvris les portes à Elise afin qu’elle puisse rentrer.



J’étais abasourdi par cette beauté intérieure. La maison était d’un point de vue extérieur fait en brique, mais quand je vis l’intérieur je fus resté sans voix. Il y avait un magnifique salon avec une cheminée et de magnifiques fauteuils. Par la suite il y avait un escalier en bois qui donnait sur les étages supérieurs. Je ne cessais d’admirer ce travail en montant un à un les escaliers. C’était un pur chef d’œuvre. Une fois arrivé en haut je vis ma chambre et c’était un immense lit où les murs avaient des couleurs dorés. Franchement je devais admettre que c’était de très bon goût. Puis je me rappelais que si j’étais ici c’était avec Elise, et même si je l’avais accompagné jusqu’ici, j’avais oublié pendant un instant notre mariage. Je la voyais dans sa robe blanche. Il était vrai qu’elle était somptueuse mais je n’arrivais pas à me dire que j’allais devoir passer le reste de ma vie avec elle. Je souriais d’un air amical et commençais à parler :

- Et bien c’est assez jolie ici, tu ne trouves pas ?


D’un coup je revenais à la réalité. J’avalais difficilement ma salive. Je restais de marbre d’un point de vu extérieur, mais j’avais oublié ce petit truc. Enfin pas si petit que ça, mais je n’étais pas du tout à l’aise.

Elise hésita à avancer dans la chambre, je n’avais pas vraiment compris le pourquoi. Ce fût une fois qu’elle fut assise sur le lit, les cheveux détachés, que je compris. La nuit de noce. Comment j’avais pu oublier ça. Les jeunes mariées devaient consommer leurs mariages, mais cela m’était totalement sorti de la tête. Je n’avais pas de sentiment envers Elise et je n’avais pas envie de faire la tradition. Comment agir ? Avait-elle pensé à ça elle aussi ? Je me rappelais Prudine qui aimait sortir avec les mecs, mais aussi coucher avec eux. Pour elle cela n’aurait pas été compliqué, bien que je ne voyais pas comment. La force de l’habitude peut-être ? Non franchement je n’en savais rien et ça me faisait peur. La phrase d’Elise me parvint pendant ma longue pensée. Je souriais et décidais de m’assoir sur le fauteuil non loin du lit et je le tournais afin de lui faire face et lui dire :

- Comme tu dis. Au moins nos familles sont heureuses, n’est-ce pas ?

Je réfléchissais. Est-ce qu’Elise était vraiment rangée dans ces traditions ou est-ce qu’elle avait changé ? C’était une bonne question que je m’étais posé dernièrement, et à voir ses réactions aujourd’hui et avant le mariage à Poudlard, j’avais bien l’impression qu’elle jouait elle aussi un double-jeu. Allais-je tenter une ouverture vers elle ? Si je me trompais j’allais en ressentir les retombés, mais je voulais prendre ce risque. D’une voix timide je commençais à dire :

- Euh… Elise ? Je voudrais te demander quelque chose.

J’avais envie de lui faire comprendre que ce que j’allais lui demander était on ne peut plus important. Je ne savais pas vraiment comment elle agirait, mais je savais qu’il fallait que je percute forte. Ayant capté toute son attention, je me mis à parler d’une voix et d’un air sérieux :

- Est-ce que ce mariage te rend heureuse ? Je veux dire, le souhaitais-tu vraiment ? Je sais que tu as reçu cette éducation comme moi, mais j’aimerai avoir ton avis. Es-tu heureuse de cette journée ? Et n’oublie pas, on ne se ment pas.

L’instant de vérité allait tomber. Est-ce que j’avais fait une boulette en lui demandant cela ? Je ne voulais pas la rendre énervé ni quoi que se soit. J’avais fait beaucoup d’effort aujourd’hui. Et je n’avais qu’une envie c’était de rester chez moi avec ma sœur et que nous jouions ensemble. Puis je vis Elise soupirer. Cela me surprit un peu. Etait-ce du soulagement ou bien de l’agacement ? J’allais vite le savoir. Sa première phrase fut qu’elle m’annonçait qu’elle ne me mentirait pas. J’étais déjà soulagé par cette annonce, au moins je savais qu’elle n’était pas énervée contre moi et qu’elle allait répondre à ma question. Question qui allait me montrer ce qu’elle pensait de cette stupide coutume voir même plus tradition. Elle passa sa main dans ses cheveux. Elle n’était jamais à l’aise pour me parler à cœur ouvert. Jamais. La seule fois que ça c’était passé, nous avions parlé de sa musique et c’était tout. Rien de plus. Je ne la connaissais même pas. Je l’écoutais me parler.

Elle tenta plusieurs fois de me regarder dans les yeux mais n’y arrivait pas. Pendant qu’elle parlait elle m’annonçait que j’étais quelqu’un d’admirable mais que non elle n’était pas heureuse. Elle m’annonçait par la même occasion que je méritais mieux. D’un coup je sentais un immense poids se soulever de mes épaules. Alors elle ne voulait pas non plus du mariage. Je m’en étais douté mais il me fallait être sûr. Je respirais profondément. Si ses parents étaient au courant, comme ma grand-mère, ils feront probablement une crise cardiaque. Je pris Elise dans mes bras et je lui disais :

- Merci de ta franchise.

Mon geste avait été spontané et je me remis directement dans le fauteuil et je la regardais d’un sourire amical. Elle avait tant fait pour sa famille, qu’elle n’avait rien fait pour elle. Je lui devais la vérité moi aussi. Je pris la parole de manière sympathique :

- Je dois t’avouer que moi aussi je suis contre cet union. Toute cette histoire de mariage forcé me rend malade. Je ne peux que ressentir énervement et dégoût. Ne te méprend pas, tu es ravissante et tu es quelqu’un de bien, mais… On ne devrait pas avoir à faire ça.

J’hésitais un peu à dire la suite. Comment le prendrait-elle ? Puisque nous étions dans les confidences autant continuer. Je pris une grande inspiration et annonçait :

- Si j’ai accepté ce mariage, c’est pour Jillian. Tu as sans doute remarqué qu’elle est avec Josh. Et bien malheureusement elle est promise à ton cousin Zach. Sauf que je veux lui donner le choix de sa vie. Le choix de vivre sa vie comme elle l’entend, et le seul moyen que j’avais été de devenir chef de famille et de me marier. Je suis désolé Elise.

Je me levais et me poser contre le mur en la regardant d’un air penaud. J’avais orchestré la libération de ma sœur, et ce à n’importe quel prix. Elle pouvait m’en vouloir et je le comprenais. Mais j’espérais qu’elle comprenne mon intention et qu’elle ne m’en veut point. Je pris finalement la parole :

- Je ne suis pas pour ces traditions, et ces histoires de sang. Je veux vivre ! J’ai une passion. J’aime la couture. Je sais coudre des robes, des jupes, des vestes et j’en passe. La robe de Jillian au mariage je l’ai faîte à la main, à la moldue. Mais je ne peux exprimer ma passion à cause de ces traditions. Je n’ai plus la force de me battre dans ces règles là. Je veux imposer mes règles. Et je suis désolé Elise de ne pas être la personne que tu croyais que j’étais.

Avant que je puisse commencer à dire ce que j’avais sur le cœur, Elise m’annonça qu’elle souhaitait se changer. Elle se dirigea vers le paravent et commença à se déshabiller. Je trouvais que c’était une bonne idée. J’avais une valise non loin du lit, où ma grand-mère a mit mes affaires. Je continuais à parler pendant que nous nous changions, je ne la voyais pas et elle non plus. Je trouvais mon pyjama de couleur bleu satin composé d’une veste et d’un pantalon. La texture était douce et je me sentais à l’aise dedans. Pendant que j’expliquais à Elise mes sentiments je l’entendais galérer à s’habiller, ou tout du moins à se déshabiller. Et je n’osais pas le moins du monde à lui demander si elle avait besoin d’aide. Ce fût lorsque je parlais de la raison de notre mariage que je l’entendis émettre un soupir de soulagement. Elle avait dut réussir à retirer un vêtement un peu trop difficile. Puis ce fût au bout d’un moment qu’elle sortit. Elle ne portait qu’une nuisette, mais je ne me sentais pas vraiment à l’aise. Je n’avais jamais été aussi proche d’une fille aussi peu vêtue. J’avais les joues légèrement rouge, et on aurait pu penser que c’était du à la fatigue plutôt qu’à la gêne.

La voix d’Elise se fit entendre. J’étais las de ce combat et je voulais en finir une bonne fois pour toute. Je n’osais pas la regarder, et je baissais les yeux. J’avais manigancé tout cela afin de faire en sorte que ma sœur vive sa vie et qu’il n’y a point de problème. Mais jamais je n’avais pensé au mal que je pourrais infliger à d’autres personnes. Comment j’avais fait pour passer à côté de cela ? Elise me demanda par la suite si j’étais sûr de vouloir faire cela. Pendant un instant j’ai hésité. Si je disais non, j’étais libre et elle aussi, mais Jillian… Non je ne pouvais la laisser seul. Je devais faire cela pour elle. Ne voyant aucune réponse de ma part, ma femme me souleva le menton afin que j’affronte son visage. Nous étions proches, et le peu de vêtements que nous portions me mit encore plus mal à l’aise. Je rougis de plus belle. Elle me répétait qu’elle était ma femme et qu’elle me soutenait, mais que si je faisais ça, ma sœur serait renié et que nous étions enfermé à vivre cela pour l’éternité. Je soupirais un grand coup. Que faire ? Certains s’arrêteraient en chemin et d’autre continuerait. Mais ma décision était prise. Je pris la parole et je regardais Elise d’une manière gentille :

- Elise. Je te remercie. S’il y avait eut d’autre circonstance, peut-être que nous n’aurions pas eut besoin de ce mariage forcé pour nous connaître et que nous devenions amis. Ces informations que tu me donnes se rajoute dans mes plans…

Puis d’une voix déterminée j’enchainais :

- Mais ma décision est prise et ce depuis fort longtemps. Même si ma grand-mère renie ma sœur, jamais je ne la renierais. Elle a toujours été présente pour moi et inversement. Elle a été ma lumière dans mes moments de ténèbres. J’ai dut me montrer fort afin que cette lumière de vie reste en elle, et jamais je ne l’abandonnerai. Et même si tes parents ou ma grand-mère nous disent quelque chose, je serai prêt à les accueillir. S’ils nous ont mariés c’est pour qu’on s’occupe de notre famille à notre manière, alors peu importe nos choix. Nous les ferons ensemble.

J’étais déterminé. Je ne voulais pas qu’on vole la joie de vivre de ma sœur et son envie de profiter de la vie. Je regardais Elise et lui disais de manière plus douce :

- Je sais que je te demande beaucoup. Mais j’espère que tu me comprends. Si tu ne veux pas me soutenir je comprendrais. C’est ta vie et tu dois la choisir aussi.

J’attendais la réponse d’Elise. Est-ce qu’elle souhaitait tout arrêter maintenant ou allait-elle me suivre sur ce chemin dangereux que je m’apprêtais à emprunter ? Je la voyais secouais rapidement la tête de droite à gauche. Peut-être était-ce dut au fait qu’elle réfléchissait. Ou était-ce un non qu’elle m’annonçait ? Je ne savais pas vraiment et je devais admettre que c’était assez difficile à savoir. Puis elle commença à me prendre les mains. Je me sentais un peu gêné, mais ça allait, je connaissais Elise et elle n’allait pas m’embrasser comme cela. Après tout nous n’étions que de simple ami. Après elle me fit une légère pression sur les mains et m’annonçait qu’elle me suivait quoi qu’il advienne. Je me mis à sourire et dans un murmure je lui disais merci.

Je ne pensais pas qu’Elise pouvait être aussi tendre et amicale. Etait-ce dût au fait de la fatigue ou par le fait que nous étions tout les deux reculés à un moment crucial de notre vie ? De cela je n’avais pas la réponse. Mais elle reprit la parole et m’annonça qu’elle souhaitait que son cousin puisse choisir la personne qu’il aime et qu’elle était prête à faire n’importe quel sacrifice pour lui. Cela je le comprenais. Elle avait la même dévotion que j’avais pour ma sœur, même si ce n’était pas son frère, elle ne voulait que son bonheur. Je pris les mains à mon tour d’Elise et fit une légère pression avant de dire :

- Dans ce cas nous serons deux personnes unis dans ce combat, afin de protéger les gens les plus importants pour nous. Dans ce monde de malheur, où ces traditions nous ont privés de notre liberté, nous qui sommes les martyres de ces traditions, nous allons libérer les membres importants de nos familles de cette malédiction.

Je voulais montrer que même si nous étions piégés, nous pouvions encore nous battre pour les gens que nous aimions. Puis je pris la parole de nouveau de manière plus douce :

- Je pense que nous avons franchis un cap dans notre relation. Je sais que tu ne m’aimes pas, mais je pense qu’aujourd’hui, nous avons fait un grand pas en nous disant ce poids que nous avons sur le cœur. Nous sommes peut-être des mariés forcés aux yeux des gens qu’on aime, mais je te considère comme une véritable amie. Et nous allons nous aider à tenir cette pression et ce fardeau ensemble.

C’était vrai, je voyais maintenant Elise comme une bonne amie. Une amie sur qui je pouvais compter.

Elise me souriait pendant que je discutais sur le fait de ce qui allait suivre pour nous deux, et que cela risquait de ne pas être facile. En même temps, cela ne le serait probablement jamais pour nous, mais pas pour les personnes que nous aimons. Puis peu de temps après je lui faisais comprendre que je savais qu’elle ne m’appréciait pas trop. Il fallait dire que j’étais toujours celui qui se mettait devant elle lors des résultats, et je savais que ça l’énervait un peu. Depuis que nous étions fiancés, notre relation avait évolué en mieux, mais pas encore une bonne amitié solide. Déjà nous avions des différents points de vue sur le sang pur ou impur. C’était une Elise qui suivait les règles à la lettre que j’ai appris à connaître avant le mariage. Mais maintenant… Il semblerait que ce soit une toute autre Elise qui se tenait en face de moi. Une Elise forte et qui ne suit pas les règles, ou qui en a assez, un peu comme moi. Dans un sens nous nous comprenions.

Une fois que j’avais parlé du fait que je savais ses sentiments envers moi elle déposât une main sur ma joue comme pour m’arrêter de parler. Sa main était douce et chaude. Puis elle commença à me parlait qu’elle m’aimait, non pas comme elle devait m’aimer, mais d’une manière différente. D’ailleurs elle me confia qu’elle était heureuse de m’avoir comme mari. J’eu un sourire gêné. Jamais personne ne m’avait dit cela. Bien entendu vu que c’était la première fois que j’étais marié, mais jamais je n’avais vu une fille aussi douce à mon égard, enfin que je laissais faire. Je passais une main moi aussi sur son visage pour la remercier en faisant un sourire amicale. Mais peu de temps après, elle commença à venir au sujet que je souhaitais éviter à tout prix. La nuit de noce. J’étais pétrifié et je ne pouvais plus bouger. Comment une simple phrase peut foudroyer un homme ? Et bien en le mettant mal à l’aise. Mais ce n’était pas le pire, elle prit mon visage entre ses deux mains et me déposa un baiser. Ce baiser était doux et chaud, et si je disais que je ne l’avais pas apprécié, je me serais traité de menteur.

Enfin ce fut d’une voix douce et quasi-inaudible qu’elle m’annonça que si je le souhaitais, bien que nous fussions amis, elle pouvait être pour ce soir ma femme. Mon sang ne fit qu’un tour et je me sentis rougir de gêne. Voilà qu’elle me proposait de le faire, ce soir. Je n’en revenais pas. Même si je savais que je pouvais le faire, j’avais un blocage. Je ne voulais pas le faire. Je n’avais pas envie de briser cette harmonie et ce lien que nous venions de créer en annonçant que nous ne voulions pas suivre ces règles. Je déposais un baiser sur le front d’Elise et je la prenais dans mes bras et l’emmenais sur le lit, afin qu’elle puisse s’assoir sur tout le lit, avec les jambes allongés, car j’imaginais qu’elle devait avoir mal aux jambes. Je me mis à m’assoir à côté d’elle et lui disait :

- Ma chère Elise. Tu es quelqu’un de ravissante et je suis un homme chanceux d’être à tes côtés. Mais le fait est que je ne veux pas que ce que nous venons de parler et d’affirmer ensemble, nous emmène à ce que nous fassions la tradition. Je veux que tu saches que je te trouve ravissante et que tu es très belle… Mais… disons que… et bien… je… je… ne… l’ai… enfin… bref. Jamais je l’ai fais.

J’étais affreusement gêné et j’avais eut des difficultés à annoncer cela. Il fallait dire que je ne l’avais dit à quelqu’un. Pas même à Jillian, bien qu’elle devait s’en douter. Puis je repris la parole :

- Si un jour nous venions à le faire c’est que nous avons envie tout les deux et que nous avons bien appris à nous connaître. Je ne veux pas t’offenser, mais je sais tellement peu de chose sur toi que même si on me demandait ta couleur préféré je n’arriverai probablement pas à la savoir. Donc si tu es d’accord, j’aimerai que toi et moi on se voit comme deux amis qui viennent de décider d’habiter en colocation et qu’il souhaite se découvrir mutuellement. Est-ce que ça te conviendrait ?

Je ne savais pourquoi je l’avais gardé dans mes bras quand je l’avais apportée sur le lit. Mais toujours était-il qu’elle se blottissait contre moi, un peu comme quand j’étais avec ma sœur de temps en temps le soir et que nous restions à discuter des heures durant. En ce moment même, Elise était entrain de m’écouter et elle semblait attentive. Nous avions bien entendu tout les deux la fatigue de la journée, mais je pensais que je pouvais encore tenir plusieurs minutes, voir même une heure. Pour ce qui était de la rouge et or c’était une autre histoire peut-être. Mais une fois que j’avais fini de parler, celle-ci se redressa légèrement pour me regarder. Elle semblait soulagée par ce que je venais de lui dire. Toute cette histoire de tradition etc… nous n’étions pas prêt ni l’un ni l’autre à faire de gros pas dans notre vie de couple. Comme je lui avais demandé, je voulais que nous nous voyions non pas comme un couple mais deux amis qui deviennent colocataire. Et elle me répondit qu’elle était en accord avec ma demande. Elle rajouta même sa couleur préféré avant de me demander la mienne. Je souriais et lui répondis :

- Le bleu. Non pas pour les couleurs de Serdaigle, mais parce que c’est celle de la mer calme et reposante qui peut se rebeller à tout instant et redevenir calme quand elle le souhaite.

La couleur préférée d’Elise me faisait penser à un feu brûlant qui ne se consumera jamais et qu’il se battra jusqu’au bout. Et je voyais Elise de la sorte. Une femme forte et indépendante qui y arrivera par n’importe quel moyen. Je me demandais par la suite si elle avait d’autres hobbies, car je ne savais que pour la musique. Je pris la parole et lui demandais :

- Est-ce que tu as d’autres passe-temps que la musique ? Un sport ou une activité quelconque ? Pour ma part je sais coudre, comme j’ai pu te le dire, mais je sais aussi chanter.

C’était une soirée que l’on pourrait croire tout à fait normal dans un couple, mais ici et maintenant dans notre situation c’était quelque chose de surprenant. Nous étions tous les deux entrains de nous confier l’un l’autre. C’était une chose que de dire des petites choses sur nous, mais ce que nous disions en ce moment même permettait de créer un lien solide, une base sur laquelle nous pourrions nous appuyer pour notre avenir. J’étais à la fois sidéré et émerveillé par ce qui se passait. Elise commença à rigoler en entendant que je chantais. J’imaginais que la fatigue devait être dut à cela, car elle me demanda de lui faire un concert à un moment donné. Je souriais et lui répondis :

- Bien entendu. Ça sera avec joie.

Puis elle commença à se calmer et elle hésita longuement sur ma question. Est-ce qu’elle avait un autre gros secret qu’elle ne souhaitait pas dévoiler ? Je ne le savais guère. Puis elle me donna une phrase. Cette phrase me surprit, mais je ne disais point de mot, je ne la jugeais point. Certains étaient fiers de cela, mais elle, elle semblait le garder pour elle, comme un secret. Un secret bien gardé. Elle avait la faculté de se transformer en un animal, et pas n’importe lequel, un loup. Cet animal solitaire qui pouvait vivre seul ou en meute. C’était un animal fort et fier. Je comprenais qu’elle pouvait réussir à se transformer en cette bête magnifique. Je la serrais un peu plus dans mes bras avant de lui dire :

- Un animal qui te va à merveille. J’imagine que quasiment personne n’est au courant. Et je suis ravi que tu ais partagé ce secret avec moi. Crois moi il sera à jamais gardé. Pas même ma sœur ne le saura.

J’imaginais qu’elle pouvait comprendre que ce que je disais était fort important, car vu ce que je partageais avec ma sœur, en effet elle devait comprendre que si j’annonçais cela, son secret serait enfermé à jamais avec moi. Un peu plus tard, après ces réponses je me mis à lui dire :

- Je vais te chanter une chanson que ma mère m’avait chanté étant petit et que mon père avait prit l’habitude de nous chanter.

Je me mis à fredonner l’air puis je me mis à chanter.