Transplanage 2

La matinée avait commencé et nous étions dirigés vers la forêt. J’étais avec Samuel et Charlie ainsi que le frère de l’autre vampire fou. C’était un peu étrange de voir les deux ensembles. Enfin je n’étais pas habitué, ça serait mieux à dire. Au bout d’un moment nous nous arrêtions, et Samuel commença à expliquer ce qui se passait dans les autres groupes et qu’il allait s’occuper de nous, sauf par moment où ça serait Ludwig qui prendrait le relai. Je le voyais déposé un baiser sur le front de Charlie et il commença à étaler des cailloux en cercle. Il expliqua qu’il fallait trois D. De la détermination je l’avais sans vraiment de problème. Après vu comment il parlait de la première étape ça semblait simple de penser à l’endroit. La dernière étape était assez dure, de ce que je compris. Ils nous montrèrent de nouveau comment transplaner. Je les avais vu faire et était assez surpris. Ce n’était pas quelque chose qu’on avait l’habitude de voir.

Le premier entrainement était de frapper d’un sortilège une pierre en tournant auparavant sur soi même. Ça n’était pas trop compliqué. Il fallait juste se concentrer et après tourner pour lancer le sort. Il demanda si nous avions des questions et qui voulait commencer. Je m’avançais d’un pas et souffla un bon coup pour me détendre et éveiller mes sens. Je tentais de rester calme. Sortant ma baguette je me tenais prêt à tourner sur moi-même. Une fois prêt, je commençais à tourner sur moi-même. Encore et encore, jusqu’au top de Samuel. De là je m’arrêtais et lança un sort vers la pierre, enfin j’espérais. C’était comme le tir à l’arc. Il fallait resté concentré et réagir rapidement.

Raté. De quelques centimètres. Tant pis ce n’était pas pour cette fois ci. J’entendis Charlie me lancer à la figure que ce n’était pas terrible. Je m’en fichais de ce qu’elle pouvait penser, par contre Ludwig en fit de même, mais j’ignorai totalement leurs petits pics. Je restais calme et tentais de trouver mon erreur. Samuel par contre était surpris que je n’aie pas réussi. Il m’annonça même que je n’étais pas concentré à cent pour cent. Je réfléchissais. Etait-ce vrai ? Possible. Il fallait que je trouve ce qui n’allait pas. Qu’est-ce qui me déconcentré autant ? Je n’avais pas l’habitude d’être déconcentré de la sorte. Je ne cessais de réfléchir, de penser. Quand la réponse me vint à l’esprit. C’était Lisa qui était dans ma tête. L’idée qu’elle soit avec Carl me mettait la tête ailleurs. Il fallait que j’oublie cela. Que j’oublie Elisabeth pendant un instant, et me concentrer que sur ma cible. Samuel disparut et mit des cibles de plus en plus éloigné. Il m’annonça que je devais en aucun cas utilisé ma baguette, simplement des couteaux ou des flèches. Je rangeais ma baguette, et j’étais prêt à intervenir. Je pris mon arc et préparais une flèche. Cinq tirs normaux et cinq tirs en tournant.

De son côté je vis que Charlie avait réussit du premier coup. Au moins peut-être que tout espoir n’était pas perdu. Je restais concentré pour ne pas être perturbé. Je devais me vider l’esprit. Ne penser qu’à une seule chose. Tuer. Je voyais les cinq cibles. Cinq ennemis. Cinq personnes à abattre. Je fermais les yeux puis je les rouvris d’un coup. Je décochais ma flèche, puis enchainait avec une autre. Encore et encore. De la plus proche à la plus éloigné. Toute faisait mouche. Cinq tirs, cinq meurtres. Je me tournais par la suite vers Samuel pour lui dire :

- Maintenant j’attends ton signal si ça ne te dérange pas.

J’encochais une flèche et je commençais à tourner sur moi-même. Au bout d’un moment j’eu le signal, puis je tirais la flèche. Touché. Nous recommencions quatre fois et je réussissais les épreuves. Mon regard n’était plus que celui qui devait tuer. Je ne pensais qu’à tuer ces cibles. Je tentais de me calmer une fois l’action finit. Mais ce n’étais pas simple. J’avais quelque tremblements, mais ça se calmait un peu.

Ma main tremblait encore, mais ça se calmait. Cela faisait longtemps que je n’avais pas eu de pulsion comme celle-ci. Il fallait que je me calme. Une voix me sorti de mes pensées, c’était Samuel. Il me demanda si j’allais bien. J’hochais la tête pour lui dire que oui. Mais il me fallait du temps pour me calmer. Je me posais contre un arbre en regardant ce que faisait Charlie. Mais je regardais surtout dans le vide. Qu’est-ce que j’aurais pu faire si ça avait été des vraies gens ? Les aurais-je tués ? Probablement que oui. Je faisais des exercices de respiration pour arriver à me calmer. Une fois cela fait je me retirais de l’arbre et j’avançais pour regarder de plus près. Samuel ne me lâcha pas du regard, je me demandais s’il allait me sortir quelque chose par rapport à ce moment où j’ai repris le dessus sur moi.

Peu de temps après que Charlie ait réussi, je l’applaudissais et Samuel décida d’aller voir comment se passer l’entraînement d’Elisabeth. J’avais envie de savoir aussi, mais il ne fallait pas que je me fasse remarquer. Il nous demanda de refaire des exercices de tirs pour être sur que l’on y arrive parfaitement. Ludwig s’approcha de moi et je le senti me renifler. Qu’est-ce qui pouvait bien sentir celui là ? Il retourna vers Charlie et il revint vers moi. Puis d’un coup il me demanda d’une manière assez étrange si c’était Elisabeth. J’eu un léger sourire en coin. C’était ça qu’il sentait. J’en avais entendu comme quoi les jumeaux en avait fait voir aux mecs qui côtoyait Elisabeth. Voyons voir si c’était vrai. Je souriais d’un air de défis, mais toujours extrêmement froid et glaciale :

- Et alors ? Qu’est-ce que ça peut te faire si c’est son odeur ? On a partagé la même chambre. Après tout normal que son odeur soit là, non ? Peut-être que tu voudrais sentir si son odeur est sur la totalité de mon corps. Et puis je ne vois pas en quoi ça te pose problème le buveur de sang. Après tout vos contacts sont emprunt d’une grande souffrance.

Je me tournais vers Charlie faisant croire que j’ignorais totalement Ludwig. J’avais ma lame dans ma manche au cas où. Prenant une voix sérieuse je disais à la fille :

- Bon écoute. Si tu posais ta baguette cinq minutes ? Si on a que peu de temps pour s’entraîner autant les utiliser à fond. Tu feras ta magie plus tard. Là on va partir sur du mano à mano. T’as compris ?