Garder le contact

Lilith était encore seule au manoir de sa famille. Ce n'était pas quelque chose d'agréable. Elle détestait même plutôt ça. Surtout quand elle se savait prise au piège entre ces murs gris et froid. Interdiction de sortir. Ses parents avait finalement eut vent de sa relation avec Abygael. Une fille et une fille née-moldue en plus de ça. Un véritable affront, ils s'étaient violemment disputés. Honnêtement, si ils pouvaient juste crever cela arrangerait la jeune femme. Elle fût néanmoins sorti de sa morosité par un hibou arrivant par la fenêtre de sa chambre. Elle décrocha la lettre avec délicatesse, tout en caressant le crâne de l'animal. Elle eut un sourire léger en lisant la lettre, mais son visage s'assombrit presque aussitôt. Elle se devait de mettre fin à cette relation. Elle n'osait imaginer ce que pouvait faire ses parents, si elle persistait dans cette voie. Alors certes, elle n'aimait pas Abygael, ça avait été pour la majorité un jeu. Une manière de faire chier ses parents principalement. Mais elle ne tenait pas non plus à mettre en danger la carrière future de la serdaigle alors qu'elle se servait d'elle depuis le début. Elle était cruelle, mais elle ne l'était pas à ce point.

Citation :

Chère Abygaël,

Votre lettre était bien inutile. Vous m’excusez si mes propos sont froids et blessants mais je me suis servi de vous. Et je ne peux plus laisser durer cette mascarade. Vous ne le méritez pas, et croyez moi je ne voulais pas vous blesser. Au début peut-être, mais j'ai appris à vous connaitre et vous apprécier. Je ne pouvais donc plus faire durer tout cela plus longtemps. Je n'ai pas eut le courage de le faire avant, et cela me désole.

Vous mentionniez des obligations familiales, et vous ne pouvez avoir plus raison en pensant cela. Je suis promise à un autre sang-pur et je le savais déjà quand nous avons commencez à nous fréquenter. Je voulais juste oublier que ma vie ne m'appartenais pas, sans me soucier de vous. C'était une erreur, une terrible erreur.

Croyez le bien, je suis bien en peine de vous écrire ces mots.

Lilith Anguis.

Lilith regarda la lettre les larmes aux yeux. C'était horrible, elle se sentait horrible. Mais mieux valait cela que de gâcher la vie de la serdaigle. Elle se remettrait de cela. Elle était forte, n'est ce pas ? Elle ne c'était jamais sentie aussi mal, mais cela devait être fait.

Lilith lit la lettre avec une certaine peine ? La presque indifférence de la jeune fille la rendait rageuse. Parce que malgré tout ce qu'elle avait pu dire dans sa lettre précédente... elle était sincèrement attachée à Abygael. Plus qu'elle ne se l'était autorisée en tout cas, plus qu'elle aurait dû. Et c'était douloureux, une larme solitaire coula sur la joue de la jeune femme. Un cri étranglé passa ses lèvres.

Elle avait envie de hurler et de toit casser. La colère et la haine prédominaient sur toutes choses. L'indifférence de la serdaigle était comme une claque en pleine figure. C’était désagréable et humiliant. Lilith ne se rendait pas compte que peut-être la jeune fille n'avait pas su quoi lui dire. Ou alors ne s'en souciait-elle pas ? Qu'elle réagissait de manière excessive, que ce n'était pas juste d'en vouloir à la serdaigle. Elle était égoïste et ne voyait que sa peine et sa rage d'être coincée dans une famille ou le devoir primait avant les envies. Et puis si ses parents découvraient qu'elles se parlaient encore ? Elle préférait l'éviter. Elle répondit une missive courte et glaciale.

Citation :

N'espérez pas Abygaël. Vous n'êtes rien pour un sang-pur.

Lilith Anguis.

Elle envoya la lettre sans plus y réfléchir. C'était cruel et mesquin de balancer au visage de la jeune fille qu'elle n'était qu'une née moldue. Même-ci ce n'était pas dit de manière explicite, la sersaigle saurait comprendre la lettre pour ce qu'elle était. Une rebuffade glaciale et mauvaise. La blonde se coucha dans l'herbe en regardant le ciel, le regard vide de toute émotions. Il n'y avait déjà plus aucune trace de l'unique larme versée. Elle se cachait du monde, préférant arrêter de penser un moment. C'était tellement plus simple.