Je courais aussi vite que possible pour la rejoindre. Mes pas résonnaient dans les escaliers. Alors que tout le monde s’amusait en bas, je remontais jusqu’à notre salle commune où je pourrais retrouver ma sœur. Celle avec qui j’ai partagé tant de choses, tant de peine, tant de souffrance, mais aussi tant de bonheur et de soulagement. Je finis par arriver à destination. L’énigme avait changé. Mince ! Je l’écoutais et au bout de deux, trois minutes je trouvais la réponse. Puis je m’empressais de rentrer dans la salle commune. Elle était déserte. Je montais vers l’escalier des filles quand soudain l’escalier se retrouva changé en toboggan. Mince ! Je hurlais à Jillian en chinois :
- Jili je t’en pris descends. J’ai besoin que tu viennes. S’il te plaît petite sœur.
Je regardais mais toujours rien. Bon sang ! Je réfléchis et finalement j’avais la réponse. Quand nous étions tristes notre père chantait une chanson. Il m’avait dit que maman me l’avait chanté quand j’étais petit et maintenant il la chantait pour nous deux. Je l’avais apprise par cœur chacune de ses paroles. Je voulais que ma sœur soit de nouveau heureuse. Maintenant père n’était plus là pour nous la chanter. Il n’y avait que nous deux. Alors je commençais à me rappeler de la mélodie et je chantais la chanson de nos parents avec tout mon cœur et toute mon âme afin de faire venir ma sœur que j’aimais tant.
Chanson:
Dernière édition par Henry J. Allen le Sam Fév 27 2016, 10:39, édité 1 fois
Je chantais. Je ne m’arrêtais pas. Puis d’un coup j’entendis des bruits de pas, mais ce n’était pas pour autant que je m’arrêtais de chanter. Puis je la vis descendre vers moi. Sa robe était chiffonné, son visage était remplie de tristesse, ses yeux étaient rouges, mais à cet instant précis je cru voir mère, comme elle était sur les photos. Sauf que ça ne m’empêcha pas de continuer de chanter. Lorsque j’eu fini, Jillian me couru en sanglot dans mes bras en hurlant mon prénom. Je serais ma sœur contre moi, je l’embrassais sur le dessus de la tête et lui parlais :
- Là c’est fini. Je suis là Jili. Tu n’as plus rien à craindre. Je te protège. Personne ne te fera du mal maintenant. Je suis là.
Je la reculais et me mis à la hauteur de ses yeux. Je ne devais pas trop m’abaisser, mais je me mis au niveau de son regard. Je pris son visage en lui tenant le menton de la main gauche, tandis que de la main droite je lui séchais les yeux le tout en lui disant :
- Ne t’en fais pas, c’est terminé. Je suis là.
Je la pris ensuite par la main et la fit s’assoir sur un des canapés de la salle commune. Une fois assis je me mis à côté d’elle, les bras l’entourant. Puis j’attendais. C’était à elle de me parler et non à moi de chercher la réponse. Il fallait que ça sorte d’elle-même et non que je lui demande.
Elle ne disait rien. Je la regardais entrain de se calmer. Je ne savais pas vraiment ce qu’elle allait me dire. Le baiser avec Dean peut-être ? Cela semblerait logique mais pourquoi il y avait eut un souci avec Josh ? Je lui avais pourtant demandé de ne plus l’embêter. J’avais vu que Minho était revenu de l’hôpital, peut-être que Josh n’avait rien à faire de Jillian et il c’était simplement vengé de Dean pour avoir envoyé son ami. Je me mis à réfléchir quand soudain d’une voix encore sous le choc et faible Jillian me parla. Elle ne me posa pas de question. Elle donna juste une phrase. Je m’attendais à plusieurs options, mais celle là… j’en tombais des nues. Jillian amoureuse de Josh ? J’en revenais pas, mes yeux avaient du s’écarquiller par la surprise et je repris un air sérieux. Elle n’était pas sûre. Elle me disait qu’elle croyait qu’elle l’aimait. Je commençais à la resserrer contre moi et d’une voix apaisante je lui demandais :
- Tu te sens comment quand tu es près de lui ? C’est comme papa le décrivait avec maman ?
Notre père nous racontait quand nous étions petits ce qu’il avait ressenti en étant avec maman. A ce qu’il disait il se sentait bien, comme si personne ne pouvait le blesser, il se sentait seul au monde avec elle. Je me souvenais du pétillement dans ses yeux quand il en parlait. J’aimerai savoir si ma sœur se sentait de la sorte et ce qu’elle pensait de Josh.
Jillian se redressait mais restait collé à mon torse. Elle ne voulait pas de défaire de mon étreinte et je la laissais dans mes bras. Quand je la tenais dans mes bras de la sorte je sentais que je pouvais la protéger de tout. Lorsqu’elle commença à me parler de ce qu’elle ressentait pour Josh je l’écoutais sans broncher. Elle parlait avec son cœur et ne se cachait de rien. D’ailleurs lorsqu’elle s’arrêta de parler je sentais qu’elle était stressée. Curieusement elle n’avait pas l’air de s’être posé la question auparavant. Je me mouillais les lèvres et commençais à lui dire :
- Si c’est vraiment ce que tu ressens, j’imagine que tu es vraiment amoureuse de Josh Bennet.
Je souriais et la tenais dans mes bras en serrant un peu plus. Ce qu’elle avait décrit c’était comme papa quand on voyait sur les photos avec maman, toujours souriant et plein de joie. Mais depuis qu’elle était partie, il était devenu plus sombre, moins souriant. Il était toujours là pour nous, mais elle lui manquait. Je me posais d’ailleurs une question que je m’empressais de demander mais de manière simple et sans trop la brusquer :
- Par contre, si tu ressentais cela envers Josh, pourquoi avoir embrasser Dean ?
Elle se détachait enfin de moi pour me fixer droit dans les yeux et affronter mon regard. Elle commençait à me parler comme quoi elle ne savait pas pour ses sentiments envers Josh avant qu’elle embrasse Dean. J’haussais un sourcil. Vraiment ? J’osais espérer que je n’aurais pas à faire ça. Sinon j’aurai eu droit à une scène pire que… mais c’était vrai que je n’aurais jamais ça, car j’étais fiancé maintenant. Elle me disait qu’avant ma question elle n’y avait jamais pensé. Je hochais la tête en signe d’acquisition. Puis elle secoua sa tête en commençant à me dire que Dean était une erreur et qu’elle le considérait comme un simple ami. Je souriais. Ma petite sœur devenait grande. J’étais heureux et je la prenais dans mes bras. Puis elle me demanda si ça m’était déjà arrivé et qu’elle avait pensé à Josh pendant son baiser. Je commençais à rigoler et je me mis à répondre :
- Pauvre Dean. Lui le dieu de la drague, là tu viens de le rabaisser. Bravo Jili.
Je continuais à rire puis terminais de me calmer. Je réfléchissais à la question de Jillian et lui répondis en la regardant avec un sourire en coin amicale :
- Je n’ai jamais eu le béguin ou tomber amoureux Jili. Donc je n’ai jamais eu ça. Malheureusement je ne suis d’aucune aide pour toi sur les conseils amoureux. En tout cas Bennett a décochait un sacré coup de poing à Dean. J’imagine qu’il doit t’apprécier beaucoup vu que ça semblerait être à cause de ton baiser.
J’écoutais ma sœur me parler comme quoi c’était Dean qui lui avait appris quelque chose et qui l’avait rabaissée. J’écoutais son point de vue et elle avait raison. Puis elle me demanda si j’avais déjà ressenti ce qu’elle ressentait en cet instant présent. Elle me resserra la main lorsque je lui parlais que je ne l’avais jamais ressenti. Que j’avais jamais ressenti le grand amour. Puis je mis en avant comme quoi Josh était du genre à être jaloux vu le coup de poing donné. Ma sœur était surprise de ma phrase. Quoi avais-je tord de penser cela ? Elle me rétorqua que ce n’était pas de la jalousie et qu’il avait fait ça pour lui gâcher sa Saint Valentin et que c’était son genre. Je secouais la tête avec un grand sourire. Peut-être que je n’étais pas doué avec les femmes, mais Jillian ne voyait pas les choses comme je les voyais. Je la regardais droit dans les yeux et lui disais :
- Il n’aurait jamais fait cela pour te gâcher ta soirée ou t’embêter. Déjà parce que je l’ai vu et il semble assez furibond envers Dean. Et ensuite je lui ai demandé de ne plus t’embêter de manière trop forte sinon il aurait eu affaire à moi.
Je lui tenais toujours la main et tentais de bien me faire comprendre en la fixant droit dans les yeux. Je repris la parole et commençais à dire :
- A ton avis pourquoi frapper Dean ? Et ne me répond pas à cause de Minho, si c’était le cas il l’aurait frappé depuis un moment. Alors vas-y réponds moi Jili.
Lorsque Jili m’exposa le fait que ça devait être dut au fait que Minoh était de retour je soupirais intérieurement. Elle n’avait pas tout à fait tord, mais la manière dont il était quand il la voyait avec Dean ça me mettait la puce à l’oreille. Par contre quand elle disait qu’il devait en avoir marre d’être gentille avec moi je me mis à rigoler un peu en secouant la tête. Comme dirais un ami qui est d’origine moldue, on dirait les Feux de l’amour, une sorte de série où c’était les coups tordus des rebondissements et je ne sais quoi encore. Je repris la parole en me calmant et fixais ma sœur :
- De ce que je me souviens, il n’avait pas l’air d’en avoir marre d’être gentil avec toi. D’ailleurs pourquoi il serait venu s’excuser pour l’heure de colle que tu as reçue par sa faute ?
Je la fixais toujours, mais d’un air plus sérieux. Je pensais vraiment qu’il avait des sentiments pour elle, et inversement. Je la pris dans mes bras et commençais à lui dire :
- Tu sais les garçons ne sont pas toujours doués pour les sentiments. Crois moi je sais de quoi je parle.
La manière dont je parlais des sentiments et que les mecs ne les comprenaient pas vraiment, Jili commença à rire. Au moins ça commençait à la faire aller mieux, notre conversation. Puis un peu plus tard Jili commença à me dire qu’elle était fatiguée et qu’elle allait partir dormir. Je souriais. J’espérais qu’elle allait se sentir mieux. Je ne savais pas grand-chose sur l’amour, il fallait dire que je n’avais embrassé ou sortie avec une fille auparavant. Peut-être que je ne pouvais pas être d’une grande aide sur ce sujet. Mais si j’ai la possibilité de faire en sorte qu’elle n’ait pas à se marier avec quelqu’un qu’elle n’aimerait pas. Si elle était vraiment amoureuse de Bennett et qu’elle veut passer sa vie avec, je ferais en sorte qu’elle puisse réaliser son rêve. D’un coup je sentis ses lèvres sur ma joue. Je levais les yeux vers elle et elle me remercia d’être toujours là pour elle. Je lui souriais. Il était vrai que j’étais toujours là pour elle quand elle avait besoin de moi. Je lui répondis :
- Et je serais toujours là pour toi Jili. Bonne nuit à toi aussi petite sœur.
Je restais à la regarder monter les escaliers puis je commençais à réfléchir à notre famille et à mon mariage arrangé. Je soupirais d’avance. Elise semblait gentille et sympathique, mais je n’étais pas amoureux, enfin je crois. Nous verrons comment notre relation se développera. Puis je montais dans ma chambre pour réviser pour oublier mes soucis.