Lilith était dans un couloirs se promenant, visitant le château pour y découvrir de nouvelles salles. Cela faisait peut-être déjà trois ans qu'elle était ici, mais elle aimait découvrir les secrets du château. Elle était seule encore une fois, bien qu'elle soit plus sociable, ou alors les gens venaient plus lui parler ?
Soudain, elle tomba sur la serdaigle qui l'avait amené à l'infirmerie. Elles s'étaient bien reparlées une ou deux fois, mais elles n'étaient ni de la même année, ni dans la même maison. Leurs contacts restaient quand même restreint. Mais elle supposait qu'elle l'appréciait un minimum, elle se doutait bien qu'il y avait un peu plus que cela. Elle se prenait à l'observer parfois, assise à la table ses serpentard. Elle avait toujours essayé d'être discrète, inutile d'attirer l'attention de ses camarades de maison. Abygael était souvent seule elle aussi. Elle supposait que c'était dû à l'étrangeté de la jeune fille. Mais à l'observer en catimini, elle la trouvait jolie. Lilith était loin d'être stupide à 14 ans, elle savait qu'elle ne regardait jamais les garçons. Ils ne l'attiraient pas, elle avait remarqué qu'elle avait plutôt tendance à regarder les filles. Elle n'avait encore rien fait en ce sens, ce n'était pas comme ci ses parents allaient accueillir la nouvelle avec joie. Elle était même plutôt sûre du contraire.
Bref, Lilith se dirigea donc vers la jeune fille. Elle ne savait pas vraiment comment l'aborder. Elle décida donc de faire dans le simple.
"Bonjour Abygael." Sourit Lilith avec un sourire à peine perceptible sur son visage froid. C'est comme-ci il lui était devenu au fil du temps difficile de sourire. Elle se forçait tellement à être impassible, que montrer ses émotions devenait compliqué.
hrpg : je mets en place doucement leur futur mise en couple
J'avais passé la matinée à la bibliothèque avec Lucie, à ne pas travailler sur la botanique, puis à préparer un plan pour faire un potion de chance. Et j'avais mangé dans la Grande Salle, sans avoir à me presser ni rien. Je revenais de la volière, où j'avais envoyé un hibou à maman. Je marchais, sans vrai but, lorsque quelqu'un m'aborda. Je me tournai vers la voix, et remarquai que c'était Lilith. Je restai un moment interdite. Elle me paraissait moins froide qu'à l'accoutumée.
- Heu, bonjour Lilith, répondis-je au bout d'un certain temps, me rendant compte que je n'avais pas encore répondu. Comment allez-vous? ajoutai-je en souriant.
Son prénom, "Lilith", me semblait sonner bizarrement. C'était la première fois que je l'appelai ainsi. A bien y réfléchir, je ne l'avais pas appelé souvent en fait, à part dans ma tête. Je devais lever un peu la tête pour la regarder dans les yeux, mais j'y étais habituée, étant plus petite que la plupart des gens, et puis, ces yeux-là, je les trouvais vraiment beaux, alors ça ne me gênait aucunement de devoir lever la tête pour les voir.
Lilith commençait à se dire qu'elle avait dû échouer dans sa tentative de sociabilité. Parce que la serdaigle avait presque l'ai choqué qu'elle lui ait adressé la parole. Elle cligna des yeux quand la jeune fille lui répondit enfin. Elle avait vraiment un jolie sourire pensa vaguement la blonde. Lilith fronça mentalement les sourcils, d'où venait cette manie de détailler les autres filles ces derniers mois ? C'était sortit de nul part. Enfin, pas vraiment si elle tenait compte de l'indifférence totale que lui évoquait un garçon. C'est tout juste ci elle les regardait alors quelle pouvait s'arrêter à regarder une fille plus longtemps que la bienséance le permettait. Et si il y a bien une chose que n'était pas Lilith, c'était être stupide. Mais n'importe qui dans sa situation aurait eut du mal à accepter ses penchants. Sa famille n'accepterait jamais une chose pareille, quelque part elle se disait que le destin faisait un pied de nez assez comique à ses parents. Parce qu'elle savait qu'ils finiraient par le découvrir.
Le sourire de la serdaigle l'a fit se concentrer sur la brune de nouveau. Un sourire s’esquissa sur son visage en réponse. Ça avait été un réflexe, cela ne l'aurait pas autant perturbé ci ce sourire n'avait pas été sincère. Elle était habitué à faire des sourire aimable, faux mais ses véritables sourires étaient rares. Et elle venait de sourire réellement à Abygael.
"Je vais bien, surtout depuis que je peux jouer de nouveau et vous-même ? "Questionna t'elle. Elle savait qu'elle n'avait pas sciemment parlé de son violon à qui que se soit si ce n'est un centaure. Mais elle souhaitait réellement pouvoir en parler à quelqu'un et de son plein gré pour une fois. Elle savait aussi qu'Abygael ne savait pas pour sa musque, c'était juste un moyen subtile d'orienter le sujet de la conversation. Elle restait une seprentard, et elle agissait toujours dans un but précis. Et bien qu'elle l'aurait nié farouchement, elle voulait que l'autre jeune fille pose un regard différent sur elle.
Lilith eu un début de sourire, et cela ne me fit que plus sourire encore, si cela était possible. Elle me répondit positivement, ajoutant qu'elle pouvait de nouveau jouer, automatiquement, je pensai au Quidditch, mais je ne l'avais jamais croisée lors d'entraînements de Quidditch, même si je n'avais croisé que rarement l'équipe de Serpentard. Elle me retourna ensuite la question.
- Je vais bien aussi, dis-je, en pensant que j'avais plusieurs raisons d'être heureuse. Vous avez dit que vous jouiez, vous ne parliez pas de Quidditch, n'est-ce pas? ajoutai-je, ne résistant pas à ma curiosité.
Lilith hocha la tête, Abygael faisait honneur à sa maison. Elle était maligne et intelligente, ça changeait un peu des gryffondor. Non pas qu'elle avait quelque chose de particulier contre eux, mais ils agissaient avant de réfléchir... et c'était un peu fou d'après l'adolescente.
"Vous visez juste. Ce sport violent n'est vraiment pas fait pour moi, je suis aussi peu à l'aise dans l'air qu'avec les gens." En révélant plus par cette simple phrase qu'elle n'avait compté en dire, elle haussa mentalement les épaules. Tant pis.
"Pour dire la vérité, je joue du violon depuis plusieurs années. C'est un instrument riche, et possédant bien plus d'attrait à mes yeux qu'un simple match de quidditch." Lilith fit une légère grimace moqueuse.
Lorsque Lilith confirma mes dires, je me sentis fière de moi, comme à chaque fois que je trouvais la bonne réponse. Je haussai les épaules lorsqu'elle dit le Quidditch être un sport violent. Certes, c'était plutôt violent, mais ça se calmait un peu avec les années, ce n'était pas violent au point de tuer quelqu'un. Elle déclara ensuite jouer du violon depuis plusieurs années, ce qui me fit écarquiller les yeux. Du violon? Je n'avais jamais eu la patience d'apprendre à jouer d'un instrument de musique, et il me semblait que le violon était plutôt compliqué, fragile. Je ne fis pas attention à sa remarque sur le Quidditch. Je n'avais jamais aimé regarder un match de Quidditch, mais j'avais besoin d'exercer ce sport, juste pour pouvoir voler régulièrement sur un balai, et sentir le vent contre ma figure.
- Du violon, répétai-je, encore surprise. Vous dites en jouer depuis plusieurs années, j'imagine que vous avez commencé avant d'entrer à Poudlard, comment faîtes-vous pour jouer ici? demandai-je en fronçant les sourcils.
Je n'avez jamais entendu une note de musique à Poudlard, et même avant Poudlard, je n'avais jamais entendu de violon.
- Vous jouez bien? demandai-je ensuite, sans vraiment douter que la réponse serait positive.
Je pensais intérieurement que, avec beaucoup de chance, peut-être je pourrai l'écouter jouer un jour.
Lilith était plutôt contente d'avoir amener la discussion là où elle le voulait. Au moins parler de musique la détendait et elle paraitrait un peu plus accessible qu'ordinairement. Elle avait toujours un mal fou à être détendue en présence d'autres personnes.
"Bien avant Poudlard, je vivais encore en Russie quand j'ai commencé. Ce n'est pas si difficile, Poudlard regorge de salle de classe vide." Répondit Lilith dans un haussement d'épaules. Lilith se tourna vers Abygaël en haussant un sourcil. Elle jouait bien, mais la question posé ainsi... enfin le ton utilisé laissait entendre que la serdaigle ne pouvait pas pensé qu'elle jouait mal. Quelque part elle n'avait pas tord, elle n'en aurait pas parlé si elle avait été aussi adroite avec son violon qu'avec un balais.
"Oui, mon instructeur m'a dit que j'étais plutôt doué. Et quelques élèves m'ayant surpris au violon ont confirmé ce fait." Ajouta t'elle. Elle pensait bien sûr à Aiden et Allison, mais aussi à Carl et Gerdos...
Lilith me dit avoir commencé bien avant Poudlard, alors qu'elle vivait encore en Russie. Je me rappelai qu'elle avait évoqué ce pays lors de notre première rencontre, elle avait dit y être née si mes souvenirs étaient bons. Je me demandais à quel âge elle pouvait bien avoir commencé à apprendre à jouer de cet instrument. Je retins l'idée des nombreuses salles vides.
- Je ne savais pas que c'était autorisé, de pénétrer dans les salles vides, dis-je. Je pensais qu'elles étaient verrouillées, puis qu’inutilisées.
Je n'avais même jamais essayé d'en ouvrir une, ce qui allait changer. Certaines devaient renfermer des secrets, des trésors de magie. Lorsque je demandai si elle était douée, elle haussa un sourcil. La question la surprenait-elle? Il était si complexe de lire ses émotions sur son visage... La Serpentard me dit être douée, comme je m'y attendais, mais je me dis un instant qu'elle manquait de modestie, pour répondre ainsi de but en blanc. Cette idée s'envola aussitôt qu'elle évoqua son instructeur et d'autres élèves.
- Vous ayant surprise? Voulez-vous dire qu'ils vous ont entendus ou écouter jouer contre votre gré? demandai-je quelque peu surprise.
Lilith resta un peu sans voix. Abygaël n'était pas sérieuse ? Si ? Non parce qu'autant de naïveté était hallucinant. Autant d'innocence la laissait un peu confuse, était-ce seulement possible. Pourtant la serdaigle confirma par ses paroles suivantes que c'était le cas.
"Et bien techniquement rien n'interdit d'y entrer, bien qu'elles soient en effet verrouillées pour la plupart." Ou l'art de contourner le règlement par les serpentards, après tout il était vrai que rien dans le règlement ne stipulait qu'il était interdit d'utiliser les salles vides.
Lilith se perdit dans ses souvenirs quelques secondes.
"Et bien oui, en principe je m'entraine seule. De préférence dans des lieux peu fréquentés ou à des heures où la plupart sont occupés. Seulement ça ne suffit pas toujours. Honnêtement, je n'ai jamais joué sciemment devant qui que ce soit, si ce n'est pour mon instructeur. C'était un peu comme mon secret, une bravade contre..." Elle se mordit la lèvre gêné, elle avait manqué de dire qu'elle avait commencé cela comme un affront à ses parents. Jouer de manière moldue avec cracmol du violon était une rébellion silencieuse. Elle se rendait compte aujourd'hui que ses actions de l'époque avait plus d'importance qu'elle ne l'avait pensé à l'époque.
"Ça n'a pas d'importance." Elle haussa les épaules. "La seule chose qui compte et que j'aime ça, jouer m'est devenue presque vitale. Je peux sentir la musique courir sous ma peau." Les yeux de Lilith brillèrent d'une lueur étrange, la passion se voyant malgré son visage habituellement impassible. La musique était certainement le seul sujet où elle pouvait être elle même.
Lilith confirma le fait que les portes étaient verrouillées, mais dit aussi que rien n'interdisait d'y entrer. C'était vrai. C'était Serpentard, et cela me fit sourire. Quand on aime vraiment quelque chose, on peut trouver tous les moyens de contourner le règlement sans vraiment être dans l'interdit. C'était surement la routine de certains Serpentard que de jouer avec le règlement.
Son regard se perdit dans le vague, et je me demandai un instant dans quels souvenirs elle s'en allait. Elle répondit ensuite, m'expliquant qu'elle préférait s'entraîner seule, dans des lieux peu fréquentés, à des heures où peu de gens se baladaient dans Poudlard. Ce qui signifiait que, soit elle dépassait le couvre-feu, soit elle le faisait à la place d'aller en cours, soit elle le faisait au lieu d'aller manger. Elle me dit ensuite n'avoir jamais joué d'elle-même devant quelqu'un, mis à part son instructeur, puis s'interrompit après avoir dit que c'était une bravade contre quelqu'un ou quelque chose. Elle se mordit la lèvre, comme si elle avait failli dit quelque chose d'interdit, ou comme si elle l'avait fait. Je ne savais pas comment réagir, mais elle reprit avant que je n'aie ajouter quoi que ce soit. Alors qu'elle parlait de la musique, qu'elle disait que ça lui était vital, et qu'elle pouvait la sentir courir sous sa peau, je voyais toute la passion sur son visage, même dans sa voix, alors qu'elle était d'habitude plutôt froide, impassible. Cela faisait plaisir à voir. Je me fis la réflexion que, si elle était d'une beauté plutôt froide d'habitude, à ce moment-là, elle était d'une beauté naturelle, et je préférais nettement la deuxième.
- Ça se voit, dis-je doucement, avec un sourire. Que vous aimez ça, je veux dire, précisai-je. Ça se voit, et, ça fait plutôt plaisir à voir d'ailleurs, ajoutai-je en riant légèrement.
J'espérai que Lilith ne prenne pas mal mon rire, je ne me moquais pas du tout d'elle.
Lilith rougit légèrement, un peu gênée. Elle ne s'était pas rendu compte d'avoir été aussi transparente. Elle avait eut la vague envie de rabrouer la serdaigle, mais elle se retrouva un peu bête devant son sourire et son rire. Elle était tellement jolie comme ça. Lilith se mit un baffe mentale, qu'est ce que c'était que ses pensées bizarres ?
"Je suppose que c'est vrai. Je me laisse parfois emporter par le sujet." S'excusa presque Lilith avec un sourire un peu incertain. Elle ne savait pas trop quoi penser de ses propres pensées et encore moins du pourquoi son lâché prise semblait plaire à la serdaigle.
Oh elle avait bien remarqué que la serdaigle lui plaisait, elle ne savait juste pas quoi faire avec ça. C'était bien la première fois qu'elle s’intéressait suffisamment à quelqu'un pour avoir des pensées déplacées et surtout pour virer mièvre. Lilith avait une notion de la mièvrerie intéressante, si elle pouvait croire que son comportement était mièvre.
"Est ce que vous aimeriez m'entendre jouer ?" Question la blonde avec une certaine appréhension. Voilà qu'elle agissait sans réfléchir maintenant. Elle avait envie de taper son crâne contre le mur, devant sa propre bêtise.
Lilith rougit, je me demandais pourquoi. Peut-être n'avait-elle pas l'habitude de parler autant, alors elle se retrouvait gênée? Mais pourquoi être gênée d'avoir parler? Je haussai mentalement les épaules, ce n'était pas important. Elle me dit ensuite s'emporter parfois sur le sujet, ce qui me surprit un peu. Cela voulait dire qu'elle en avait déjà parler, et plusieurs fois, alors elle n'était pas si réservée que je le pensais. Quoi que réservée ne soit peut-être pas le terme le plus approprié, mais le principe est le même : elle parle peu, et lorsqu'elle le fait, c'est parce que la personne l'a dérangée en général. A la base, je ne suis pas une exception, puisqu'elle ne m'aurait pas adressé la parole si je ne l'avais pas percutée. Soudainement, elle me demanda si j'aimerais l'entendre jouer. J'écarquillai les yeux de surprise, et un sourire étira mes lèvres. Tout disparut peu après, un doute m'avait pris.
- Vous êtes sure? demandai-je un peu gênée. Je ne remets pas vos paroles en doute, mais vous avez dit tout à l'heure n'avoir jamais joué sciemment devant qui que ce soit, que c'était comme votre secret, dis-je un peu précipitamment, je m'arrêtai lorsque je remarquai que j'allais m'emmêler. Mais, si vous êtes sure de vous... Je veux bien... ajoutai-je un peu hésitante, en baissant les yeux, gênée de ma précédente tirade.
Parfois, j'aimerai bien savoir tenir ma langue... J'attendis sa réponse en regardant par terre et en me tordant un peu les doigts dans mon dos, preuve que j'étais gênée.
Lilith se figea quelques secondes, était-elle sûre. Et bien malgré l'impulsivité de sa proposition, elle était sincère et elle n'allait certainement pas revenir en arrière. Abygaël semblait d'ailleurs gênée, bien que Lilith n'en comprenait pas la raison. La tirade de la jeune fille lui arracha un rictus amusé.
"Évidemment, sinon je ne vous le proposerais pas." Elle leva les yeux aux ciel avant de continuer. "Certaines personnes m'ont fait reconsidérer mes décisions à ce sujet. Bien que je ne me sente pas prête à jouer devant plus de quelques personnes à la fois."
Dans un mouvement complètement indépendant de sa volonté elle vit sa main se diriger vers l'épaule de l'autre jeune fille. Elle lui pressa l'épaule gentiment, en signe de réconfort ? Difficile à dire, même elle ne savait pas vraiment la raison derrière cette action. Elle relâcha rapidement l'épaule de la serdaigle, ignorant ce qu'elle venait elle même de faire, elle reprit la parole.
"On devrait trouver un meilleur endroit que le couloir, si vous voulez m'entendre jouer." Suggéra Lilith son masque d'arrogance de nouveau présent.
Les yeux toujours baissés, j'écoutai Lilith répliquer qu'elle était sure, que sinon, elle ne m'aurait pas proposé. Je relevai timidement les yeux durant sa deuxième phrase, souriant même, au fur et à mesure que je reprenais confiance. Lorsqu'elle posa sa main sur mon épaule, je me raidis, c'était un réflexe, avec ma particularité dorsale, je craignais toujours de trop lorsque l'on me touchait cet endroit du corps. Lilith me pressa légèrement l'épaule, et je tentai de me détendre, un exercice encore difficile, puis elle retira sa main. Je ne savais pas vraiment ce qu'elle avait tenté de faire, mais cela importait peu, du moins, c'était mon avis. Elle reprit ensuite la parole, faisant remarquer qu'il nous faudrait un endroit plus intime si je voulais l'entendre jouer. Ce n'était pas exactement le mot utilisé, mais le principe est le même, un endroit avec moins de passage que le couloir, où il y a moins de monde.
- En effet, j'imagine que vous en connaissez plusieurs, je vous fais confiance pour nous trouver un meilleur lieu, répondis-je.
Lilith entraina donc Abygael à sa suite à la recherche d'une salle plus appropriée. Son violon ne la quittait jamais. Il était son ami le plus fidèle, et elle devait avouer que l'avoir auprès d'elle la rassurait. C'était donc normal qu'il soit encore avec elle, d'autant plus lors des week-end. Elles traversèrent plusieurs couloirs avant de tomber dans un couloir qui semblait un peu abandonné. Poudlard était une école immense, bien trop grande pour le nombre réel d'élève.
Lilith hésita quelques secondes sur le pas de cette salle de classe en particulier. Elle jeta un coup d'oeil à l'adolescente l'accompagnant avant d'ouvrir la porte après avoir posé sa baguette contre la serrure. La porte s'ouvrit dans un cliquetis discret. La pièce, qui n'était pas une salle de classe. Bien trop petite. Elle était chaleureuse, il y avait quelques fauteuils, un canapé et plusieurs poufs. Dans le coin le plus éloigné se trouvait un piano et quelques vieux instruments de musique. C'était certainement une ancienne salle de musique. Il y avait peut-être eut un club fût un temps ?
Lilith, elle, l'utilisait souvent quand elle ne s'entrainait pas à l'extérieur près du lac.
"Installez vous." Ordonna plus que proposa la jeune blonde.
La musicienne sortie son violon et lui rendit sa forme originale. Elle se tourna ensuite vers Abygael.
Spoiler:
"Vous avez envie d'une musique en particulier ?" Questionna la jeune femme.
Lilith nous fit parcourir plusieurs couloirs avant de s'arrêter dans un qui semblait abandonné. Elle sembla hésité devant une porte, et jeta un coup d’œil dans ma direction avant d'ouvrir la serrure à l'aide de sa baguette magique. J'entrai à sa suite dans la salle. Je doutais que ce soit elle qui ait installé tout cela, les poufs, fauteuils et le canapé. C'était déjà là avant elle, assurément.
- Installez-vous.
Je pris place sur un pouf, le plus proche. Je fus légèrement surprise lorsque je la vis agrandir un objet, qui se trouva être un violon. L'avait-elle toujours sur elle? Elle me demanda ensuite si j'avais une préférence, pour la musique, et je me retrouvai un peu gênée.
- Non, je n'en ai pas. Je pense qu'il serait mieux que vous jouiez la musique que vous maîtrisez le mieux, que vous préférez jouer, répondis-je.
En vérité, si je n'avais pas de musique préférée, c'est tout simplement parce que je n'en connaissais pas vraiment. Je n'avais jamais été très musicale, même s'il y avait sans cesse de la musique à la maison.
Lilith hocha simplement la tête avant de réfléchir quelque secondes à peine sur le morceau. Elle commença à jouer et son visage sembla simplement vivant. Comme n'importe quelle adolescente de son âge, elle paraissait simplement beaucoup plus humaine. Aussi surprenant que cela puisse paraitre.
La musique était forte et lancinante. Il y avait quelque chose de presque de désespéré dans ce morceau. Comme à son habitude Lilith projetait ses émotions dans sa musique, ce qui rendait le tout presque encore plus dramatique et plus vivant. Elle même semblait tellement plus humaine quand elle jouait, on aurait pu croire à deux personnes distinctes. Celle qui ne laissait personne voir ce qu'elle était et l'artiste à fleur de peau qu'elle savait être. Le contraste était saisissant et peut-être un peu effrayant.
La musique s'arrêta sur un dernier coup d'archer puissant. Elle rouvrit les yeux et Lilith semblait encore perdue dans sa musique. Elle avait toujours du mal à sortir de sa musique, elle la vivait toujours à fond.
J'étais surprise. Et encore, le mot était faible. Non seulement à la seconde où elle avait commencé à jouer, son visage s'était éveillée, mais en plus, la musique me semblait vivante. Les premières notes me semblèrent étranges, de part leur son grave, mais également parce qu'elle sortait d'un coup, sans prévenir, dans le silence de la salle. Sans que je ne comprenne pourquoi, des larmes vinrent me piquer les yeux, et j'eus une envie étrange de stopper la musique, comme si elle faisait mal, mais d'un autre côté, la fille que je pouvais voir, pour rien au monde j'aurais souhaité qu'elle ne disparaisse. Elle était à présent si expressive! Lorsque la musique s'arrêta, je n'en pris pas conscience de suite. Il se passa peut-être une minute avant que je ne réagisse, peut-être plus, peut-être moins, je n'avais pas conscience du temps qui passa.
- Waouh, lâchai-je finalement.
C'était tout ce que j'arrivais à dire de cohérent pour le moment.
Lilith reprit pieds avec la réalité quand la serdaigle s’exclama avec waouh assez émerveillé. La blonde rougit légèrement encore un peu sous l'effet de la musique, et parce que c'était plaisant de voir qu'elle avait émue quelqu'un d'autre. Sa musique pouvait toucher les gens, elle n'avait pas pensé à ce point. La plupart du temps on se contentait de lui dire qu'elle jouait bien, mais... C'était différent, en regardant Abygael, elle pu voir que la jeune fille avait été sincèrement émue.
"Voulez vous que je joue quelque chose d'un peu plus joyeux ?" Demanda la jeune femme d'une voix douce, comme ayant peur de briser le silence instable dans la pièce.
Il était vrai que le morceau qu'elle avait joué n'était pas particulièrement heureux. Il reflétait une grande part de comment se sentait Lilith la plupart du temps. Mais au vu de l'émotion vive qu'elle avait donné, un peu de joie ne ferait pas de mal ? N'est ce pas ?
La violoniste rougit légèrement après ma réaction, ce qui me fit sourire. Elle proposa ensuite, doucement, de jouer une musique plus joyeuse. Je réfléchis quelques secondes avant de répondre.
- Comme vous le souhaitez, répondis-je en souriant légèrement.
Je ne savais pas si je le souhaitais ou pas. Je n'étais pas contre l'entendre à nouveau, surtout si en jouant, elle avait à nouveau le visage si expressif, mais en même temps, j'avais encore en tête cette envie que je ne comprenais pas de vouloir arrêter la musique. Pourtant, j'appréciais la musique d'habitude...
Lilith ne savait pas vraiment comment interprété ce choix qu'on lui laissait. Elle se demandait si ce qu'elle avait joué plus tôt, n'était pas un peu trop déprimant ? Elle avait un faible pour les musiques qui prenaient aux tripes, elle ne pouvait le nier... Elle décida de partir sur quelque chose de plus joyeux, plus entrainant. Et surtout d'un film moldu qu'elle avait vu et qui l'avait fait beaucoup rire. Elle devait avouer avoir un gros faible pour les arts moldus, bien plus diversifiés que les arts magiques.
Elle commença donc à jouer une nouvelle musique. Elle projetait encore une fois ses émotions. Mais cette fois, il avait de la joie, du rire. Des sentiments positifs.
Lilith sembla hésiter, et je n'étais pas sure qu'elle joue autre chose, mais finalement elle repartit. La musique était très vivante, très agréable. Je fus surprise de ressentir de la joie, la magie avait-elle sa part dans ce sentiment ? Lorsque la musique s'arrêta, je restai silencieuse un moment.
- Ces musiques sont-elles de votre composition ? demandai-je au bout d'une minute.
Que la réponse soit "oui" ne m'aurait pas étonnée.
Le couloir résonnait d'une douce musique, d'abord dramatique et violente, puis lyrique et vive. L'enchaînement de notes aurait fait fondre le coeur de n'importe quel tyran. Mais pas celui de PEEVES. CAR IL ÉTAIT UN ESPRIT FFFFRAPPEUR!
Le rire strident commença à résonner dès que le violon se tut. Le fantôme entra en trombe dans la salle en criant : "Ooooooh mais c'est l'aristo coincée et l'associable! Alors, on s'est fait une copine?! Dans le désespoir, j'imagine? Ahahahahahaaa!" L'esprit frappeur tournoyait en laissantéchapper son rire de hyène, faisant de la pièce un véritableenfer : les tables se renversèrent, et il apostropha Lilith : "Alooooors, on fait de la musique? La petite Duchesse veut montrer comment sa vie estdramatique?"
Sans leur laisser le temps de réagir, il plongea et saisit l'instrument, l'emportant avec lui dans le couloir.
"Hahahahahahahaaaa! Vient le chercher si tu peux!"
Quand elle s'arrêta de jouer la jeune femme se tourna de nouveau vers la serdaigle, elle semblait avoir meilleure mine.
"Non pas celles que j'ai jouées aujourd'hui. C'est encore trop personnel pour que je joue mes propres composition devant quelqu'un." Répondit elle sans émotion particulière. Avant qu'elle ait eut le temps d'ajouter quoique ce soit Peeves entra en trombe dans la pièce.
Il ravagea littéralement l'endroit, et si Lilith pouvait passer à travers les insultes. Elle devait avouer que l'ectoplasme n'était pas très inventif... Mais son violon, une colère noire lui serra le cœur en voyant son instrument dans les mains fantomatique du vandale. Elle partie à sa poursuite sans même y réfléchir. Son violon était comme une partie d'elle, elle l'avait construit de ses mains. Sa magie s'agitait sombre et agressive.
"REND LE MOI BÂTARD D'ECTOPLASME !" Gronda la jeune fille hors d'elle. Ses paroles d'habitude empruntent de plus de raffinement étaient bien loin désormais. Elle continuait de courir après cet abruti de poltergeist débile.
"Tu vas le regretter fichu bouffon de pacotille, tu feras moins le malin quand le baron sanglant te tombera dessus." Marmonna la jeune fille tout en continuant à suivre l'infernale fantôme. Elle n'avait même pas fait attention si Abygael la suivait ou non, trop occupé qu'elle était à ne pas perdre de vue Peeves.
Lilith me répondit par la négative lorsque je lui demandai si elle était l'auteure de ces musiques.
"C'est encore trop personnel pour que je joue mes propres composition devant quelqu'un."
Donc je ne m'étais pas trompée, elle avait déjà composé, et plusieurs fois selon ses dires. Alors que je hochai la têt simplement, Peeves entra tel le fou qu'il était et me surpris par les surnoms qu'il nous donna. Je me relevai lorsqu'une table se renversa, suivie d'une autre, et écarquillai les yeux lorsque l'esprit s'empara du violon. Lilith partit à sa suite avant même que j'ai le temps de réagir, mais je me mis quand même à courir quelques secondes après, afin de ne pas être trop semée. Les paroles de la Serpentard me surprenaient, mais je n'en faisais pas vraiment cas.
Les deux élèves tourmentées s'élancèrent à la poursuite de l'esprit frappeur. Surtout l'aristo dont le violon venait de faire l'objet d'une prise d'otage, d'ailleurs.
Alors que l'esprit s'engouffrait dans l'immense cage d'escalier où il aurait pu semer ces pauvres élèves sans défense, il tomba nez à nez avec le Moine Gras. Celui-ci avisa Peeves, l'instrument, l'élève qui insultait le fantôme et celle qui courrait derrière.
"Hé bien, que se passe-t-il ici?! Peeves, veux-tu rendre cet objet à sa propriétaire?"
L'esprit tournoya autour du fantôme des Poufsouffle en riant :
"Et pourquoi?! C'est vrai, vous n'avez pas de preuve...comment pouvez-vous être sûr que c'est le sien? Hein?"
Alors que les deux élèves atteignaient les fantômes, le Moine Gras gronda :
"Tu veux que j'aille quérir le Baron Sanglant, c'est ça? La dernière fois ne t'as pas suffit?"
Peeves prit peur, mais ne le montra pas. Il lâcha le violon au dessus de sa propriétaire, sans ce soucier plus de son sort.
"Oooh on peut plus rigoler ici! Pas la peine d'en faire tout un sac! Puisque c'est comme ça, je m'en vais tourmenter ailleurs!"
Et l'esprit s'envola dans un rire de hyène, laissant là le fantôme et les deux élèves.
Lilith avait réussi à ne pas être semé par cet saloperie de fantôme. Et oui elle devenait vulgaire, mais c'était son violon, merde ! Il aurait pu faire n'importe que d'autre elle aurait été beaucoup moins agressive, mais pas ça. Pas son bien le plus précieux. Elle arriva pile au moment où Peeves s'envolait en rigolant comme une hyène. Elle rattrapa part réflexe le violon que le fantôme lança vaguement dans sa direction.
Elle reprit son souffle quelques minutes avant de diriger son regard vers l'autre fantôme.
"Merci." Le mot semblait lui arracher la bouche, comme-ci remercier n'était pas naturel. Elle tenait possessivement son violon contre elle. Des bruits de pas la firent se retourner et elle remarqua que la serdaigle l'avait suivi. Elle l'avait complètement oublié... Elle se sentit un peu gênée de s'être affichée comme ça.
Alors que je tournais à un angle de couloir, j'aperçus le violon tomber et Lilith le rattraper. Je me rapprochai toujours en courant un peu. Peeves s'en allait, et je remerciai intérieurement le fantôme de Poufsouffle, puisque tout portait à croire que c'était grâce à lui. Lilith se retourna alors, et je remarquai qu'elle tenait le violon tout contre elle, comme si elle craignait que quelqu'un arrive et le lui pique à nouveau.
- Tout va bien ? Peeves n'a pas fait trop de dégâts ? demandai-je en arrivant au près d'elle.
Il était à présent éloigné, surement savait-il déjà qui embêter pour se distraire... Malheureusement, il ne disparaitrait jamais, mais peut-être que si c'était le cas, il nous manquerait ? Non, impossible, on ne peut pas regretter cet esprit frappeur qui ne fait qu'embêter les autres !
Lilith regarda attentivement son violon et soupira de soulagement. Il n'avait rien, rien du tout. Son regard se tourna vers Abygaël qui l'avait suivi. Elle lui fit un petit sourire.
"Non ça va, il ne l'a pas abimé." Il y avait une certaine dureté dans son regard malgré son sourire. Comment ce fichu ectoplasme avait osé toucher à son violon ? Si il l'avait abimé elle savait qu'elle aurait pété un câble comme disait les moldus.
"Je n'aurais pas supporté que cela soit le cas." Elle haussa les épaules.
"Nous devrions sans doute rejoindre la grande salle, il doit être l'heure du dîner." Ajouta Lilith réalisant que cela devait faire déjà plusieurs heures qu'elles étaient là à discuter.
Hrpg : je me dis qu'il faut qu'on ferme ce rp XD ça commence à trainer un peu en longueur^^
Lilith semblait encore en colère contre l'esprit frappeur, mais elle m'avait fait un sourire, alors que je considérais que tout allait bien. Soudain, elle ajouta qu'il était surement l'heure du dîner, j'en était abasourdie. L'après-midi était passé bien vite !
- Oui, surement, vous avez raison, bredouillai-je. Est-ce que... commençai-je avant de m'arrêter.
Est-ce que nous pouvons manger ensembles ? Est-ce que je peux manger à la même table que vous ? Est-ce que j'aurais à nouveau l'occasion de vous entendre jouer ? Pourquoi étais-je si... bizarre face à elle ? Pourquoi trouvais-je soudainement ces questions déplacées ?
- Non, rien, dis-je finalement. Allons-y, ajoutai-je avec un sourire.
En chemin, je laissais mes pensées voguaient librement, et je me sentis gênée lorsque je me rendis compte qu'elle portaient sur les yeux de la Serpentard.
Lilith lança un drôle de regard à la serdaigle avant de hausser les épaules. Elle se demanda ce qu'avait voulu dire la jeune femme, pour qu'elle se ravise. Elle avait l'air plutôt mal à l'aise. Lilith décida cependant de ne pas en faire cas. Elle était encore un peu trop énervé par l'ectoplasme pour se soucier des états d'âme de la serdaigle. Elle se fichait un peu d'être égoïste.
En arrivant près de la grande salle, elle fit un simple signe de tête en guise de salutation à la serdaigle. Elle espérait pouvoir passer un autre après-midi en sa compagnie, cela avait été plutôt agréable. Et puis la brune était vraiment très jolie.