Une rencontre fortuite

Samuel était assis sur une grosse pierre dans le parc, non loin de là où se passait les entrainements de vol sur balai, et du terrain de Quidditch.
Il regardait avec amusement les premières années essayaient de lever le balai, d'y monter dessus et de faire leur premier vol. Certains étaient vraiment pas doués.

Il se souvenait de son premier vol qui n'avait pas eu lieu à l'école Durmstrang mais chez lui quand il avait 8 ou 9 ans, avec son père. Il neigeait ce jour là, et la forêt scandinave était recouverte de poudre blanche, ça avait fasciné le jeune homme qui déconcentré, avait fait une chute dans la poudreuse, heureusement il avait réussi avec ses réflexes à s’accrocher à un arbre. Ce qui avait valu un énorme fou rire avec son père.

Samuel sourit à ce souvenir. Cela faisait 1 an qu'il était en Angleterre, les températures étaient différentes et il trouvait agréable de pouvoir profité de ce genre de moment au court de l'après midi. Ses parents avaient décidé de déménager, il n'a pas vraiment eu le choix que de venir avec eux, laissant ses plus proches amis là bas.

Ici il s'était refait des amis mais ce n'était pas pareil. La magie étudiait était différente et il avait toujours besoin de plus. Personne au château était au courant de sa condition de vampire, il était déjà catalogué "d'étranger" du fait qu'il avait déjà étudié 5 ans dans une école mal réputée. Ce qui l'aidait à garder un certain mystère. Les gens pensaient qu'il était juste "étrange" pour ça. Il avait la réputation en court d'être assez puissant dans ses sortilèges et avait déjà des remarques de professeur pour y aller plus doucement. Il se sentait bridé, mais faisait en sorte de se faire intégrer correctement.

Alors qu'il rigolait encore de la chute monumentale de l'élève de son balai, son attention fut portée sur une jeune Gryffondor qui arrivait dans sa direction. Son rire le fit sourire. Elle aussi devait aimer regarder le désastre de ce court. Il l’observa jusqu'à ce qu'elle s'installe à ses côtés. Ses cheveux flamboyants étaient digne de sa maison. La jeune femme dégageait une odeur sucrée très agréable, comme du sucre d'orge. Samuel en eu l'eau à la bouche et il du déglutir. La décontraction de la jeune fille et son côté avenant dérouta le jeune homme qui n'avait pas l'habitude qu'on l'aborde aussi facilement.

"Salut ! Oui j'aime bien trainer ici, c'est très distrayant ! Bon on est tous passé par là, n'est-ce pas ?"

Ses yeux parcouraient la jeune femme comme s'il cherchait à la mémoriser. Il ne l'avait encore jamais aperçu dans l'école. Il faut dire qu'il était là que depuis un an, et qu'il logeait dans les cachots du château avec les Serpentard. Il passait aussi beaucoup de temps à la bibliothèque à regarder des livres de magies étrangères. Son enfance en Scandinavie lui avait permis de rencontrer des dizaines de cultures différentes et même d'approcher des moldus.

Le jeune homme ne quitta pas la rousse des yeux. Il était imperturbable. Il était ravie de pouvoir avoir une conversation naturelle et détendue avec une nouvelle personne. Il rencontrait peu de monde. Car peu de monde venait l'aborder et lui avait toujours peur de déranger. Tous les élèves s'étaient déjà liés d'amitié, avait formé des groupes, il se sentaient exclus.

"On va dire que je me débrouille bien, je pratique depuis un petit moment déjà !" répondit il à l'aise.

Il se rendit compte qu'il fixait peut être un peu trop la jeune femme, elle paraissait mal à l'aise. Il aperçu l’afflux de sang venir empourprer ses joues. Il lui lança un sourire et rigola gênait de l'avoir déstabilisé.

"Non ton nez est très bien" lança-t-il pour détendre l’atmosphère. Il fixa son regard ailleurs. Et il vit un nouveau élève glissait du balai et se rattrapait au dernier moment, il était du coup suspendu par ses bras à 5 mètres du sol. Malgré cela, il se retourna vers la jeune femme qui s'était avancée vers lui. Il fit de même, avec le même air taquin qu'elle, et en profita pour observer le bleu de ses yeux. Il en découvrit toutes les nuances grâce à sa parfaite vision de vampire et il annonça :

"Je ne t'ai pas non plus croisé, je pense que je m'en rappellerais !"

Le jeune homme retrouva sa première posture en se reculant.

"Je n'ai pas fait toute ma scolarité à Poudlard, je suis nouveau. Je m'appelle Samuel et toi ?" Dit-il les yeux intéressaient.

"Enchanté Charlie, je t'en pris appelle moi Sam. Je suis à Poudlard depuis une année environ."

Samel était amusé en écoutant la jeune femme, elle avait l'air si naturelle et directe.

"Parce que des yeux comme ça on ne peut pas les oublier" Il accompagna sa phrase d'un clin d’œil joueur.

"Avant Poudlard j'étais à Durmstrang en Scandinavie..."

Il marqua une pose car il était incapable de se souvenir du lieu précis de son école et cela en raison d'un sortilège d'amnésie qu'ils font subir aux élèves qui la quitte, afin de ne jamais révéler l'emplacement. Il reprit :

"La Grand Bretagne est....différente, et son école est....prudente... Et le parc est si petit...c'est fou. L'école est par contre magnifique, très grande, ça n'a rien avoir avec Durm. Et puis nous n'avons pas cette différence, on est tous égaux"

Samuel montra du doigt sa tenue verte argentée puis celle de Charlie rouge et or.
Il ne savait pas comment expliqué à la jeune femme que Poudlard était certes une très bonne école, mais qu'elle bridait tout de même ses élèves, surtout après les derniers évènements. A Durmstrang on allait jusqu'au bout des capacités des sorciers et de leur magie. Quitte à pratiquer des choses pas très autorisées, mise à par les sortilèges interdits. C'était une école qui accueillait un grand nombre de particularités magiques.

Là bas il n'a jamais eu à cacher sa condition de demi-vampire, c'était plutôt courant d'être amis avec un centaure, un loup garou, un demi-géant ou un vampire pacifiste sans jamais être la bête curieuse de la classe. Depuis qu'il était ici, il devait faire attention. Être différent n'était pas forcément bien vu. Déjà qu'il régnait une guerre de Maison, mais aussi de sang pur ou non, s'il devait annoncer qu'il avait un côté bestial en lui, c'était finit. Sa réputation avec Durmstrang était déjà entachée, mis à part quelque élèves qui s'amusaient à l'appeler Krum.

- D'accords Sam ! Dans ce cas, appelles moi Charl' ! répondit l'adolescente souriante par réflexe avant de se rendre compte de la stupidité de ce qu'elle disait. Non, tout compte fait, on va éviter !

Et elle rit à nouveau.

- Qu'est ce que tu racontes sur mes yeux ?

Charlie ne voyait pas ce que Sam voulait dire, et il lui fallu un moment avant de comprendre le possible sous-entendu. En réalité, c'est Max', toujours fourré avec elle, qui lui avait soufflé cette idée.

- Non ?! s'écria t-elle aussitôt en faisant les gros yeux au Serpentard, interloquée par une telle possibilité. Ne me dis pas que c'est de la drague ?

Un nouveau fou rire la saisit. Sam devait s'être trompé de personne ! Elle plaisantait justement avec Carl à ce sujet il y a quelques mois : elle n'était pas sûre d'être ce que l'on appelle une fille. Elle se souvenait encore de la catastrophe du bal de la St Valentin, elle manquait clairement de pudicité et jamais elle n'avait pu envisager une relation autre qu'amicale !
Reprenant son souffle, elle s'excusa rapidement. Charlie se souhaitait pas que Sam soit vexé de sa réaction. Sans compter qu'à côté d'elle, un petit garçon fulminait et semblait lui faire une crise de jalousie.

- Un an ? Ah oui, ce n'est vraiment pas long ! reprit-elle pour changer de sujet.

La Gryffondor était étonnée. Elle ne savait trop pourquoi, un transfert était toujours possible quelque soit l'âge de l'élève. Pourtant, elle peinait à imaginer un élève rejoindre Poudlard aussi tard au cours du cursus scolaire.

- Dumstrang ? L'école de magie noire ? souffla Charlie en plissant soudain les yeux.

Elle ne pouvait s'empêcher d'être méfiante. Les créatures magiques la fascinaient, même lorsque qu'il s'agissait de créatures plutôt maléfiques. Mais pour ce qui était de la magie noire... Elle faisait un blocage. La dernière guerre lui revenait aussitôt en mémoire.

- Tu trouves l'école plus grande que le parc ? Nous sommes égaux aussi ici !

HRPG : Oups ! Je ne pouvais empêcher les préjugés, ça n'aurait pas collé au personnage de Charlie ! Mais on va arranger ça au fur et à mesure, et construire quelque chose de bien classe !

Samuel était vraiment amusé par la jeune fille. Il gardait un sourire permanent sur ses lèvres qu'il accompagnait de quelques rires. Il trouvait sa maladresse terriblement craquante.

"Je ne dis rien du tout moi. Je ne fais que constater" dit-il sur un ton de défis.

Elle était gênait qu'il puisse lui faire un compliment. Ce qui flatta le jeune homme ravi de la déstabiliser. Mais l’atmosphère changea quand la jeune femme parla de Durmstrang. Il perdit son sourire et son visage se fit plus sombre. Comment ne pas effrayait la jeune femme.

"Ce n'est pas une école de magie noire. C'est une école qui accepte toutes les possibilités, et permet de connaître ce qui nous fait peur, pour justement ne plus en avoir peur. Nous avons eu notre mage noir, mais vous avez aussi eu le votre non ? Est-ce que cela fait de Poudlard une école dangereuse ? Nous étudions effectivement la magie offensive, mais ça ne fait pas de nous des mauvais sorciers."

Le garçon s'arrêta de parler. Il n'avait pas envie que Charlie est peur de lui. C''était bien la dernière chose qu'il voudrait d'elle.

"En fait, votre école est plus grande que Durm', mais votre parc est beaucoup plus petit. Nous traversons le notre sur des balais quand il fait beau. Nous avons plusieurs lacs et des montagnes, c'est magnifique, certainement pas autant que..."

Le garçon ne fini pas sa phrase. Il l'aurait ponctué d'un "Toi". Il préféra sourire.

HRPG : Oh non te gène pas, vas y donne moi du fil à retordre

HRPG : Okay, je ne retiens pas le sale caractère de Charlie dans ce cas ! Tu me rendra la pareille plus tard !

Charlie ne prit garde au compliment de Samuel, désormais fixée sur son origine magique. L'entrainement de Quiddicht ne l’intéressait plus du tout. Elle n'avait jamais porté Dumstrang dans son cœur et elle se sentait méfiante vis à vis du Serpentard. Lunatique. Elle ne riait plus. C'était un sujet très sensible pour la plupart des sorciers, la paix étant revenue il y a peu.

- Les pratiquants de magie noire sont rarement pacifiques. C'est une magie horrible, qui utilise souvent le sang ou la vie d'un autre être, répliqua la Gryffondor plutôt froidement. Elle ne sert pas seulement à combattre ! Pour cela, il existe plein de sortilèges qui nous sont enseignés en défense contre les forces du mal. La magie noire donne la mort et cause des souffrances abominables !

Charlie s'arreta un instant et reprit son souffle. Elle s'emportait, mais c'était habituel.

- Effectivement, Poudlard a vu naître un puissant mage noir et a également instruit de nombreux mangemorts. Néanmoins, c'est ailleurs qu'ils ont apprit cette magie, grimaça t-elle. Je veux dire : pas entre ces murs, pas dans nos cours. Apprendre la magie noire aux élèves ne fait qu'encourager sa pratique ! Et il est préférable de la craindre, tu ne penses pas ? Quelqu'un qui n'a plus peur de tuer tuera plus facilement...

Elle poussa un soupir, et ramena ses genoux sous son menton.

- Tu as déjà pratiqué la magie noire, alors ? dit-elle en lui jetant un regard sombre. Tu as fait du mal ?

Le garçon écouta paisiblement la jeune femme qui paraissait effrayée par tout cela. La situation devenait tendu. Mais il resta calme et laissa la Gryffondor finir de parler malgré l'envie de lui couper la parole car elle s'emportait.
Tout aussi calmement il répondu :

"Tu sais, les temps ont changé depuis la direction d'Igor Karkaroff. L'école a beaucoup changé, et on a tous été très affecté par les derniers évènements. Mes parents se sont joints aux côté d'Harry, et beaucoup de scandinave sont venus prêtés main forte à Hagrid et leur magie ont aussi servi à tout ça"

Il paraissait impassible et ne laissait pas passer son émotion alors qu'elle était grande. Il se remémora le récit de ses parents, qui avaient perdu énormément d'amis sorcier, vampires et demi-géant.

"La magie noire dont tu parles, n'est plus celle qui se pratique, parce que les gens qui la pratiquaient n'ont plus leur place dans cette école. On étudie de la magie puissante c'est vrai, mais elle va avec son élève, c'est à dire que si tu n'es pas capable de la maîtriser correctement, à des fins généreuses et bienveillantes, tu ne peux pas la pratiquer. Elle s'adapte à son sorcier, car à Durm, le sorcier qui est assis à côté de toi, n'est pas forcément humain."

Il regarda Charlie tendrement se recroquevillait sur elle même en soupirant. Et il s'essaya à un timide sourire pour détendre l'atmosphère. Ses yeux brûlaient de curiosité quand il fixa la jeune femme. Elle était très directe, franche, semblait n'avoir aucun secret, mais elle avait un côté de mystère qui attirait fortement le jeune homme qui ne pouvait pas en restait sur une mauvaise impression.

"Non Charlie, je n'ai jamais fait de mal à personne. J'en serais incapable. Beaucoup d'êtres censés être mauvais sont aussi pacifistes que tu dois l'être..."

Il était soudainement effrayé que Charlie apprenne sa vrai nature. Que dirait-elle ? Que penserait-elle ? Certainement qu'elle partirait en courant, fuyant l'abomination qu'il était. Un sentiment de vexation pouvait se traduire sur son visage. Il avait tellement souffert des préjugés des gens depuis son arrivée à Poudlard. Il en voulait à ses parents d'avoir déménagé et de l'avoir déraciné dans une école où semble-t-il, il n'avait pas sa place. Il voulait se lever et partir, mais il était incapable de laisser la jeune femme, l'odeur suave de la Gryffondor imprégné tous ses sens.

Samuel écouta attentivement la jeune fille en proie à des milliers de questions. Il sentait qu'il devait la rassurer. Elle devait comprend que ce dont il parle n'est pas de l'ordre du sacrifice ou de l'interdit.

"C'est une branche obscure de la magie qui demande....une bonne connaissance et maitrise de soi. C'est puissant et ça n'a rien à voir avec les mages noirs, c'est certes une magie qui n'a pas de limite, mais elle n'a rien de condamnable par le ministère"

Elle lui demandait de lui montrer. Samuel se leva déstabilisé par cette demande. Elle était vraiment suspicieuse et curieuse à la fois. Il tourna autour du rocher et donc de la jeune femme d'un pas vif mais qui semblait calme. Il réfléchissait. Puis il s'arrêta, s'approcha d'un pas lent vers la jeune femme et lui attrapa délicatement la main pour ne pas lui faire peur. Sa main était plus froide que la normale.

"Je vais te montrer, je vais t'amener là où personne n'est jamais encore venu, si j'y arrive...je ne l'ai jamais fait dans...ce sens là" dit-il, puis il renchérie

"Tu ne risque rien, bien évidement" fit il avec un sourire rassurant et sincère.

"Ne lâche surtout pas ma main, ne brise pas le contact, c'est important."

Il saisi sa baguette sur de lui et la pointa sur sa tempe, ses yeux transpercèrent ceux de Charlie. Il avait l'air profondément concentré, il pris une inspiration et lança :

"Legilimens !"

Sa main se resserra plus fort sur celle de la Gryffondor, la dernière chose que Charlie pu voir avant de basculer sans sa tête était un sourire doux du Serpentard. Le garçon choisi un moment à partager avec la jeune femme sans rien dévoilé de sa personne. Il choisi de lui montrer un vol de balai au dessus des montagnes et des lacs en Scandinavie.

Tout le décors changea pour Charlie, qui était à présent sur un balai, derrière Samuel. La température avait changé, il faisait froid surtout à cette altitude. Le paysage était somptueux, c'était l'été.



Il passèrent au dessus d'un lac qui réfléchissait la beauté du monde. Samuel n'était visiblement pas seul, il y avait deux autres sorciers qui volaient à ses côtés, en uniforme de Durmstrang.

"Alors Samuel ! On est pas bien ici ? Ça te va comme moyen de décompression ?"

"Tu parles, c'est la liberté...!"

Ils volèrent un moment et la sensation d'apaisement envahissait ce souvenir. Ils faisaient le tour du parc de l'école. Et ils passèrent au dessus d'elle.



Ils perdirent de la vitesse et se posèrent délicatement au sol. D'autres élèves, peut être une vingtaine arrivèrent en courant vers les trois jeunes gens en criant et en rigolant. Certains avaient des visages tristes et des filles pleuraient même.

"Alors Sam, tu reviendras nous voir ? On va te manquer ?"

"Tu vas aller dans la célèbre école de Potter, tu sais que tu as une chance énorme !"

"Ils nous prennent un bon élément ! Mais tu vas apprendre quoi là bas que tu ne sais déjà faire ici ?"

"Tu crois que ça va aller, tu vas t'en sortir avec..."

Un nuage de fumée se forma et le souvenir s'arrêta ici. Samuel regardait Charlie, il semblait éprouvait par ce qui venait de se passer. La légilimancie demandait pas mal d'énergie et de concentration. Samuel n'avait jamais utilisé son propre sort contre lui afin de faire voir un de ses souvenirs, un souvenir ciblé qui plus est, à quelqu'un d'autre. Il relâcha la main de la Gryffondor.

"Ça va Charlie ? Comment tu te sens ?"

Le jeune homme resta calme et silencieux quand il écouta Charlie, il reprenait des forces.
Oui bien sûr que son école lui manquait. Il y est resté pendant 5 ans, tous ses amis, ses professeurs. De temps en temps il en rencontre pendant les vacances, mais depuis 1 an il en a vu que très peu. Ici à Poudlard tout était différent, il se sentait à part.

Il était rassuré que Charlie n'est pas eu peur de lui. Être déroutant, il en avait l'habitude, même dans son ancienne école. C'était un sorcier doué qui surprenait parfois ses professeurs, son aptitude de vampire y était pour quelques choses. Il était content d'entendre la Gryffondor lui dire que c'était le sorcier qui était mauvais, pas la magie qu'il pratiquait. C'était ce qu'il pensait exactement, tout sort même "simple" pouvait être catastrophique dans la main d'un mage noir.

"Non !" sursauta un peu trop fort le jeune homme quand il entendit Charlie lui proposait l'infirmerie.

Il n'avait aucune envie que l'infirmière s'occupe de lui. Elle se rendrait forcément compte qu'il n'était pas entièrement humain. Grâce à sa particularité de l'ombre, il se remettait beaucoup plus rapidement des blessures.

"Non ça va aller" répondit il plus posément. "Je suis Légimens que depuis l'année dernière, et je n'avais encore jamais fait rentrer quelqu'un dans ma tête...je me sens déjà mieux" fit il avec un large sourire.

"Et toi ça va ? C'est particulier aussi comme expérience pour celui qui rentre dans l'esprit de l'autre. Tu te sens bien ?" questionna sincèrement le jeune homme inquiet d'avoir pu faire du mal à la jeune femme.

"Je pourrais encore m'améliorer je suppose..." s'interrogea vraiment le garçon. Il fallait qu'il puisse faire ce sort sans se sentir aussi épuisé par la suite et que cela puisse durer plus longtemps. Quand Charlie se frappa le front, il souleva un sourcil interrogateur. Cette fille était fascinante et inattendu. Il sourit. Il était soulagé que Charlie n'insiste pas pour l'infirmerie, il était sûr que c'était le genre de fille à ne pas lâcher le morceau quand elle voulait quelque chose. Il sourit de nouveau quand il su qu'elle allait bien. Elle était plus costaud qu'elle le laissait entendre. Quand elle lui demanda de venir avec elle à la volière, le garçon paru déstabilisé, il la regarda d'un air soupçonneux :

"Tu veux que je vienne avec toi ? Tu es sûre ? Tu as vraiment envie que les gens voient que tu traines avec moi ?"

Le garçon était prudent. Il avait très envie de continuer de discuter avec Charlie, mais il s’inquiétait pour la réputation de la Gryffondor. Il avait souvent des remarques quand il faisait une apparition. Durmstrang en plus d'être Serpentard, il dégageait aussi quelques chose d'étrange. Les gens n’aimaient pas ça et pensaient sans doute qu'il complotait quelque chose. C'était aussi pour ça qu'il passait beaucoup de temps dehors et pas à l'intérieur du château, mis à part la bibliothèque ou il pouvait lire des livres de magie plus poussée. D'ailleurs il allait peu souvent en cours et rencontrait peu les Serpentard de son âge. Il n'allait au dortoir que pour dormir, et en général il était déjà bien tard quand il y allait et ne croisait presque personne.

Samuel se mit à rire de bon cœur quand Charlie lui parla d'une possible attaque de hiboux. Elle était pleine de ressources.

"Je compte sur toi alors, ça peut être flippant un hiboux !"

Il regarda la jeune femme avançait dans l'herbe. Il avait envie de la suivre.

"On me le dit pas souvent, mais ça fait du bien d'entendre que je peux être stupide" rigola de nouveau le jeune homme. Il s'avança timidement dans sa direction. Quand Charlie poursuivit, Samuel se mordit la lèvre inférieure.

Il n'avait pas envie que la jeune femme soit jugée sur ses fréquentations. Mais elle semblait déterminer à ne pas s'en faire. Elle avait un sacré caractère, ce que Samuel trouva intéressant. Les gens pouvaient être cruel, et il ne voulait pas que la jeune Gryffondor soit victime de tout cela. Pour autant il était hors de question de rater un moment avec elle.

Il s'avança d'un pas plus vif et plus sûr vers la rousse. Il la dépassa et se retourna vers elle, il était bien plus grand qu'elle et se pencha légèrement à la manière d'un protecteur.

"Alors allons-y Charlie, j'irais où tu m'amènes" lui répondit il avec un large sourire charmeur. Il ne laisserait personne gâcher un moment avec elle, quitte à répondre à la moindre critiques d'un élève.

HRPG : Et si justement on croisait un élève pas gentil ? On peut le jouer nous-même ou demander à un joueur motivé ? ^^

- On a tous le droit à nos moments de stupidité, rit Charlie. Tu n'imagines pas à quel point ils sont réguliers pour ma part !

Elle prenait en apparence la remarque de Samuel à la légère, mais elle se doutait au vu de son niveau magique qu'il était exigeant avec lui. Trop probablement.

Lorsque l'adolescent se pencha sur elle, la Gryffondor fut perturbée par son attitude protectrice. Elle le repoussa gentiment en arrière, comme elle l'aurait fait pour un simple ami, et rit. Elle essayait tant bien que mal de faire disparaître son malaise, et de constituer avec Samuel une relation sans ambiguïté, aucune.
Max' quand à lui continuait de fulminer et trainait les pieds derrière eux. Mais il n'avait aucune raison d'être jaloux ! ... N'est ce pas ? Charlie n'était qu'une gamine sur le plan sentimental ! Les phrases charmeuses du Serpentard la troublait et elle ne savait trop comment agir, comment répondre. Personne n'avait jamais eu ce comportement avec elle.

- Tu me suivrais même au fond du lac ou dans les profondeurs de la forêt interdite ? le taquina t-elle.

Et elle partit vers la tour. En marchant, elle se hissait sur la pointe de ses pieds pour se mettre à la hauteur de Samuel... Malheureusement, celui était vraiment trop grand. Même en sautillant, elle le dépassait à peine. La Gryffondor le lui fit remarquer sur un faux ton de reproche, et décida d'investir dans des échasses pour leurs prochaines conversations. Cette idée la fit rire, et elle jura au Serpentard que s'il ne rapetissait pas, elle mettrait ce projet idiot à exécution.
Sur le chemin, ils croisèrent plusieurs élèves. Il faisait plutôt beau, et beaucoup en profitaient sur les pelouses du parc.

- Au fait Sam', tu m'as parlé de créatures magiques tout à l'heure je crois.

Charlie réfléchit. Elle ne se souvenait pas exactement de ses paroles.

- Tu parlais de ... De magie différente pour ceux qui n'étaient pas humains ?

HRPG : Avec Lilith on a intégré les élèves dans notre RP sans faire intervenir un membre du fo'
Au moins le RP va plus vite *suit mon regard de RPphile*

"Je n'arrive pas à imaginer non !" répondit-il amusé. Il sentait bien Charlie maladroite, mais certainement pas stupide.
Il sentit Charlie le repoussait quand il s'est rapproché. Un sentiment étrange l'envahit. Cette fille le déstabilisait, il n'avait pas souvent dans son autre école des filles qui le repoussaient autant ou lui donnait cet impression d'être insaisissable. C'était lui d'habitude qui était fuyant et repoussait le contact. Avec Charlie c'était différent.

"Je te suivrais surtout là bas, je ne voudrais pas qu'il t'arrive quelque chose si j'avais la possibilité d'être là" Samuel disait cela sur le ton de l'humour, mais il le pensait réellement. Il avait ce sentiment qu'il devait être là pour Charlie. Certains élèves qu'ils dépassèrent, murmuraient entre eux. Charlie ne pouvait sans doute pas entendre de son oreille humaine, mais Samuel entendait leurs propos pas forcément rassurant.

"Qu'est-ce qu'elle fabrique avec ce mec ? Elle a vraiment pas peur celle là, il va probablement la sacrifier pour un de ses sortilèges à la noix !"

Samuel se retourna vers eux, une rage contenue en lui, tout sourire et leur fit un clin d’œil. Un des élèves poussa un cris étouffait devant cette mimique. Il se demandait si le Serpentard l'avait entendu et comment ? Il retourna la tête vers Charlie quand elle lui parla des créatures magiques. Son cœur fut un bon dans sa poitrine et il dissimula un malaise en souriant tendrement à la jeune fille.

"Oui Charlie, qu'est-ce que tu voudrais savoir ?"

"Ce n'est peut être pas de la chance, c'est du talent ! Ou alors tu as un bonne étoile" dit Samuel rieur, sans prendre conscience qu'il n'avait peut être pas tord.

"Tu m'en vois ravie et tu as raison ! La forêt interdite est ma seconde maison, après celle des sang froid" Fit il en référence aux Serpentard. Ils continuèrent de marcher et se reprochèrent d'un petit groupe d'élève, Samuel ne sentait pas de bonnes ondes. Qu'allait-il se passer ?

"Et bien, à Durm, on s'adapte un peu. Mes meilleurs potes sont quasiment tous hybrides. J'ai un ami vampire aussi, il est pacifiste. Il ne chasse que des animaux. J'aime m’entourait de gens différents, car leur magie est différente. Mon pote vampire s'est se créé des potions en fonction de sa soif par exemple."

Samuel chercha une expression sur le visage de Charlie. Il avait quelque peu modifier son discours pour tâter le terrain sur les créatures de l'ombre.

HRPG : Et voilà ! Un RP un peu plus long cette fois ! ^^

- Un ami vampire ?!

Charlie bondit soudain devant Samuel et lui coupa la route. Il fut bien obligé de s'arrêter. L'adolescente le fixait avec de grands yeux passionnés.

- C'est génial ! Tu me le présentes quand ?!

Elle dansait d'un pied sur l'autre et ne détachait plus ses yeux du Serpentard.

- Dis m'en plus ! Je n'ai jamais rencontré de vampire ! Des Loups Garous, des Centaures, un Cerbère, des Sirênes, mais jamais de vampires ! Ils doivent être fascinants !

Charlie était hystérique et avait brandit son carnet sous le nez de Samuel.

- Regardes ! Je consigne toutes mes notes là dedans, toutes mes découvertes sur les créatures magiques dans la forêt interdite ! J''ai lu si peu de choses sur les vampires, dit-elle en suppliant Samuel du regard. Il faut dire que les préjugés à leur sujet sont plus tenaces encore que ceux des Lycans ! Mais toi, tu pourrais peut être m'apprend...

- Ravengal !

La Gryffondor sursauta et se retourna vers l'élève qui l'avait interrompue. C'était Hestia Curtiss, une Serdaigle de septième année. Celle-ci se détacha de son groupe d'amis qui les observait d'un œil mauvais et vint à leur rencontre d'un pas rapide. Elle s'arrêta cependant à quelques mètres et adressa une grimace à Samuel.

- Curtiss, qu'est ce que tu veux ? lui demanda Charlie étonnée.

Elle ne connaissait pas beaucoup la Serdaigle, et pour cause celle-ci ne la portait pas dans son coeur. Elle était stricte et méprisante à souhait. En cela, l'excessivité de la Gryffondor lui déplaisait fortement. Cela leur avait valu quelques accrochages durant sa première année. Depuis, elles s'étaient évitées comme des bombabouses.

- Je viens pallier à ta naïveté avant qu'il ne t'arrives quelques bricoles. En tant qu’aîné responsable, je me dois de protéger les plus jeunes. Aussi agaçants soient-ils.

Charlie se braqua. C'est qu'elle était susceptible !

- Pardon ? Tu t'es regardé, Harpie prétentieuse ?

- Tss, ton ego gryffondorien serait-il blessé ?

Hestia Curtiss secoua la tête avant de pointer un doigts accusateur sur Samuel.

- Écoutes moi, tu ferais mieux de t'éloigner de ce type en vitesse. Tu m'insupportes, mais pas assez pour que je laisse ce mage noir t'influencer. Je te préviens, dit-elle en se tournant cette fois vers le Serpentard, dans ton propre intérêt, restes à l'écart des autres élèves.

C'était sans aucun doute une menace. Prononcée d'une voix très calme et maîtrisée, mais une menace.

- Je ne te laisserai pas profiter de l'ignorance et de la niaiserie des plus jeunes que toi.

- Je ne suis pas niaise ! Ni ignorante ! rugit aussitôt Charlie avec force.

Elle avait crié si fort que la plupart des élèves autour les observait désormais et semblaient hésiter sur la conduite à tenir. Le groupe d'amis de la Serdaigle en revanche s'était légèrement rapproché.

Samuel fut sidéré et eu du mal à cacher son émotion cette fois. Il ne savait pas si ça devait l'inquiéter ou le ravir que Charlie soit aussi curieuse. Bien qu'il était rassuré qu'elle n'est pas peur, prenait-elle conscience que tous les vampires n'étaient pas des êtres tendres et sentimentaux ?

"Heu..." il semblait perdu dans son esprit. Toujours sous l'effet de la surprise. En fait il se rendait compte qu'il était soulagé et heureux que la jeune femme soit ce genre de personne à ne pas s'arrêtait sur des apparences et des on dits.

"Je pense, qu'il peut y avoir une possibilité que je te présente, un jour, un vampire si tu n'as pas peur. Je pense que c'est possible oui" répondit il plus sûr de lui.

"Je pense ne rien pouvoir te refuser..." dit-il d'un seul souffle. Il regarde le carnet que Charlie lui brandissait tel un spectre magique précieux. Il lui sourit.

"Fascinant et intéressant tout ça. Tu pourras poser toutes tes questions quand je présenterais le vampire et..." Leur conversation fut coupée par l'intervention d'une élève. Samuel n'y prêta pas sur le coup attention, car il ne connaissait pas de Revengal, c'est quand il entendit Charlie répondre qu'il s'arrêta de marcher et regarda l'élève lui faire une grimace de dédain.

Il écouta calmement les jeunes filles s'envoyaient des joyeusetés à la figure. Il sentait la pression monter en lui. Il oscillé entre la colère d'avoir mené Charlie dans ce genre d'échange et le dégoût que lui donnait cette élève avec ses préjugés morbides. Devant l'expression de mage noir, tous les muscles de Samuel se raidirent, il paraissait d'un coup plus grand, plus puissant et plus fort. Son cœur s’accéléra dans sa poitrine, comment pouvait-il agir ? Il se dit qu'il devait jouer le jeu à fond, servir du concret à cette élève et son groupe qui se rapprochait. A quoi bon discuter ? A quoi bon sauver les apparences ? Ces gens là avaient leur propres avis, certainement formataient depuis des années, par des parents terrorisés par les derniers évènements.

L'élève s'adressa à Samuel en le pointa du doigt comme on le ferait avec une baguette, il prit ça comme de la pure provocation. Son regard se durci, et son visage s’assombrit. Ses yeux reflétaient la puissance et la maitrise, il était beau. Quand Charlie cria et il s'interposa entre les deux filles. Il saisi sa baguette et la pointa de la même manière que le doigt de la jeune Serdaigle. Elle étouffa un cris. Le groupe se rapprocha plus rapidement pour venir auprès de leur brebis égarée.

"Charlie a encore plus de raison que tu as l'air d'en avoir. Tu viendrais là, menacer un mage noir en personne ?" il lâcha ça dans un ton sec et froid, dépourvu d'émotion, et lâcha un petit rire, ce qui était assez déroutant et pas très rassurant. Il aperçu, grâce à sa vision de vampire que des élèves commencèrent à pointer leur baguette sur lui.

Un éclair bleu jaillit en un instant et d'un mouvement de poignet il lança un Protego. Le sort ricocha sur l'élève en question qui se retrouva au sol les pieds bloqués par son propre sortilège. D'autres cris retentirent et les mains tremblaient sur leur baguette. Il était évident qu'il n'aurait pas pu voir ce sort venir aussi rapidement, ce qui effraya le groupe. Il fit claquer sa cape de sorcier et brandit sa baguette vers le ciel.

"Sanglo !" s'écria-t-il. Il se recula en emporta Charlie avec lui, un peu plus loin que son sort. Un liquide semblable à du sang tomba alors du ciel sur les élèves qui poussèrent des cris de dégoût et d’effrois. Ils essayaient de se recouvrir de leur cape pour ne pas se mouiller. Il abaissa sa baguette quand tout le monde ou presque était taché de ce liquide.

Sa seule préoccupation était Charlie, il se tourna vers elle et lui saisi délicatement le bras.

"Ça va ? Je suis désolé, je ne peux t'apporter que des ennuis, te faire souffrir serait la dernière chose que je voudrais !" son regard brillait de culpabilité.

HRPG : J'aurai bien aimé faire intervenir Manfred, mais chronologiquement ça ne tient pas la route.

La colère de Charlie retomba d'un seul coup lorsqu'elle vit Samuel se crisper. S'il lui paraissait déjà très grand, ce n'était rien comparé à maintenant. L'adolescente resta muette de stupeur.
Ce quelque chose d'étrange qu'elle avait ressenti plus tôt semblait s'étendre autour du jeune homme, et gonfler. Ce n'était pas visible à l'oeil nu. Mais Charlie aurait juré que tous désormais la ressentait aussi. Une sorte d'aura magique et surpuissante. La Gryffondor était toute proche de Samuel, et elle la sentait presque physiquement. Comme si, en tendant le bras, elle pouvait la toucher. L'air tout autour était devenu glacial, et comme chargé.
Charlie frissonna. Elle s'était douté que le Serpentard possédait une magie très puissante, mais cette manifestation ci était plus sombre, plus négative. En même temps, c'était une magie contenue et maîtrisée. L'aura qui l'entourait semblait encore pouvoir s'étendre. Elle était comme sous pression autour de Samuel.

Son rire, alors qu'il répliquait à la Serdaigle, lui fit froid dans le dos. La Gryffondor se battait contre les doutes. Ainsi, Samuel était impressionnant et... inexplicablement attirant. Mais aussi terriblement effrayant. Son ton n'avait plus rien de doux.
Elle espéra plus ou moins qu'il se contenterait du sort de protection : ce n'était que de la légitime défense, se répétait-elle en boucle. Mais un cri horrifié lui échappa lorsqu'une pluie de sang s'abattit sur les élèves.

- C'est toi qui va avoir des ennuis ! cria Charlie en réponse à Samuel. Du sang ? Mais enfin, pourquoi du sang ?

Elle regardait toujours les autres élèves avec effroi. Elle était sûre d'en avoir vu un partir chercher les professeurs.

- Qu'est ce qui t'es passé par la tête ? Tu ne va faire que renforcer leur stéréotypes stupides ! Pourquoi pas... De la crème plutôt ? Ou du chocolat !

Oui quoi ? La crème c'était bon, et ça ne faisait de mal à personne ! Et surtout, ça décrédibilisait tout de suite les propos des autres élèves.
Charlie en avait complètement oublié sa lettre.

Samuel plissa ses yeux quand la Gryffondor lui hurla dessus. Ça lui glaça le sang.

"Calme toi Charlie !" lui entonna le Serpentard.

"Calme toi, ce n'est pas du sang !" il lui posa une main sur l'épaule pour la faire revenir à la raison.

"C'est une potion apaisante à base de cochenille, c'est vrai que je pourrais changer de couleur et de formule magique, mais ça n'aurait pas le même effet..." Le jeune homme roula des yeux, et fit une grimace d'ennuis. Cette potion était le fruit de son imagination, il l'avait mis au point avec un autre vampire pour apaiser les animaux qu'ils chassaient en forêt, afin qu'ils n'aient pas peur. Mais ça, il ne pouvait pas le dire.

Autour d'eux, les élèves avaient tous baissés leur baguette et regardait Samuel et Charlie étrangement, ils semblaient tous calme. Ceux qui n'avaient pas reçu le liquide sur eux étaient partis en courant, pensant comme Charlie, que quelque chose d'horrible venait de se produire. La Serdaigle Curtiss avait la bouche ouverte et regardait Samuel d'un sale œil.

"Mais t'es complètement taré !" elle avait entendu Samuel.

"C'est toujours mieux qu'être un Mage Noir tu ne crois pas ?" Il se rapprocha d'elle d'un pas lourd et d'un œil brillant.

"Tu devrais faire attention à ce que tu racontes sur les gens. Tu crois que je n'ai pas passé de test avant d'arriver ici ? Tu crois que la Direction de ton école est aussi mauvaise ? Tu ne fais pas honneur à ta maison, vous êtes censé être les plus érudits, tu ne sais donc pas que pour les transferts il y a un certain protocole ? Renseigne toi et arrête d'importuner Charlie, si j'apprends que tu l'importunes encore avec tes foutaises, je serais moins sympa la prochaine fois!" Sa voix était tremblante, mais assez directe pour que la jeune femme le croit.

Il se tourna vers Charlie et sentait quelque chose d'étrange, rien de déterminable, mais ça le mit mal à l'aise. Ses yeux quittèrent Charlie pour regarder derrière elle. Il ne voyait rien. Il secoua sa tête comme pour chasser un souvenir ou une idée mauvaise.

Il se dirigea en direction de Charlie et hésita en s'arrêtant. Il ne savait plus quoi faire, la jeune femme avait l'air déçue par son comportement. Ce qu'il pouvait comprendre. Il ne voulait pas lui dire tout ce qu'il avait subit à son arrivée, de la part de la Direction, ni de la part des élèves trop curieux et mal intentionnés, il avait du trouvé des stratégies pour se protéger. Certains élèves étaient cruels. Charlie était l'une des premières à l'avoir regardé de manière bienveillante, mais son regard semblait avoir changé. Il se sentait blesser, il ne comprenait pas pourquoi vu qu'il venait de la rencontrer depuis peu de temps, il ne devrait pas y être attaché, les relations vont et viennent. Cette fille le rendait dingue. Il porta sur elle un regard interrogateur.

"Je comprendrais si tu veux aller seule à la volière, ravie de t'avoir rencontré Charlie, prend soin de toi !" il lui une petite révérence et lui tourna le dos. Il ne savait pas comment réagir, il ferma les yeux et marqua une pause. La fuite était très lâche, mais il ne se sentait plus le bienvenue, des professeurs allaient certainement arrivés et il n'avait pas envie de s'expliquer devant tout le monde.

Jamais quelqu'un l'avait mis dans un état pareil, jamais il avait été aussi perdu face à quelqu'un, une fille. Il sera son poing d'une main et serra sa baguette dans l'autre. Il commença à s'avancer vers le château. Laissant Curtiss muette, il passa à côté d'elle sans même la regardait. Tout était de sa faute, si elle n'était pas intervenue...

Entre le sort Legimens et les deux autres, il ressentait la soif. Il devait boire. C'était peut être aussi pour ça qu'il avait agit si instinctivement et qu'il était paumé avec Charlie. Du moins c'est la raison la plus logique qu'il se trouva à dire pour se rassurer. L'air venait lui apportait l'odeur sucré de Charlie et il s'arrêta un instant pour humer ce parfum qui l'électrifia. Il sourit.

Il entendit Charlie l'appeler et lui tirer la manche. Il se figea. Il eu bien envie de repartir, mais il en était physiquement incapable. La voix de la Gryffondor semblait s'excuser. Il était toujours de dos et tourna sa tête pour l'observer. En admirant son visage, le Serpentard fut attendrit par le spectacle. Il se tourna vers elle. Il attrapa la main de la jeune femme, son contact était doux et rassurant. Il commença à marcher en direction de la volière et tira la jeune femme avec lui. Il marcha d'un pas soutenu.

Son regard était sérieux et pensif. Son visage était doux et détendu. Il ne regardait plus Charlie mais droit devant. Bientôt ils étaient plus loin de la scène de dispute. Il dépassèrent la pierre sur laquelle il s'était parlé plus tôt. Il serra un peu plus fort la main de la jeune femme comme pour qu'elle ne s'échappe pas.



On voyait de loin les oiseaux volaient autour de la volière. Ils croisèrent d'autres élèves qui les regardaient main dans la main. Déjà un Serpentard avec une Gryffondor ça faisait défaut, mais en plus avec un élève étranger et ténébreux ça faisait de quoi discuter.

Samuel lâcha la main de Charlie quand le groupe d'élève était dépassé. Plus personne à l'horizon. Il sortit sa baguette et fit apparaître dans sa main libre une fiole en argent aussi grande que sa paume, où était gravé dessus un arbre de vie. On ne pouvait pas voir le contenu.



Elle contenait du sang et Samuel bu quelques gorgées sans laisser apparaître le liquide. Il la referma et la fit disparaître aussitôt. Il repris la main de Charlie, cette fois ci il la regarda et lui fit un sourire.

"A qui dois-tu écrire Charlie ?" dit-il pour briser le silence. Sa voix était limpide et sans trace de colère.

Le jeune homme observa la Gryffondor fouiller ses poches. Ce qui l'amusa un peu il faut le dire. Cette fille était tête en l'air, et bien que ça énerveraient certains, il trouvait ça mignon et touchant. Lui qui était toujours dans le contrôle et la maîtrise de tout, la légèreté de la jeune femme lui faisait du bien. Ça lui donnait envie de la connaître plus. Il observa ses yeux bleus plaider l'excuse. Il lui sourit.

"Peut être peux-tu te servir d'une page de ton carnet ? Et moi je peux te prêtait ceci..."

Il pris sa baguette et la fit tournait au dessus de sa main, une légère fumée blanche se dissipa sur sa main, devenait plus solide, et se matérialisa en une plume blanche, qu'il déposa dans la main de Charlie.

"Tu écris, et l'encre vient toute seule" lui dit il avec un tendre sourire.

"Je vais t'attendre ici" Il lui montra un rebord de fenêtre. D'un léger bond il s’installa en travers de l'encadrement, une jambe dans le vide, l'autre pliée contre son ventre, il s'adossa confortablement en lança un dernier regard à la jeune fille. Voulant lui laisser un peu d'intimité. Il ressortie par magie sa fiole de sang et la bu intégralement, avant de la refaire disparaître de nouveau. Il regardait par la fenêtre mais son esprit était rempli de Charlie. Il avait son odeur gravée en lui.

Il faisait jouer sa baguette sur le bout de ses doigts. Il n'osait pas lui poser des questions sur son père et le contenue de sa lettre, il se dit que c'était intrusif et surtout, lui n'avait pas envie de parler de ses parents, du moins pas encore.

"Charlie ? Tu me parleras de ton carnet tout à l'heure ?" lui demanda-t-il intéressé.

"Oui je suis sûr, c'est de l'encre permanente. Cette plume disparaîtra quand tu souhaiteras qu'elle disparaisse, enfin quand je le souhaiterais, car c'est moi qui l'ait créé. Pour l'encre c'est pareil." lui répondit il avec un sourire rassurant. Il arrivait à faire cela avec des objets assez petits, il ne s'était jamais essayé pour des sorts plus gros, cela demandait beaucoup de pratique qu'il n'avait plus forcément à Poudlard.

"Oui bien sûr que ça m'intéresse ! Je crois qu'à peu près tout sur toi m'intéresse..." il venait de lancer ça spontanément, des yeux brillants, sans vraiment y réfléchir. Il se sentit gêner de l'avoir dit à haute voix. Il se rendait compte qu'ils étaient seuls, dans une volière, loin du monde. Il n'avait pas envie d'inquiéter la jeune femme avec ses remarques et de lui faire imaginer des choses, ce n'était pas son genre.

"Désolé, je ne sais pas pourquoi j'ai dis ça, enfin si, enfin je voulais pas t'importuner..." il bafouilla, ce qui lui ressemblait pas. Il secoua sa tête, dérangé par ce manque de retenue de sa part. Il siffla pour appeler un hiboux qui arriva assez rapidement. Il le caressa, histoire de faire diversion, mais en vain, il était rouge de gêne. Cette rousse était vraiment enivrante et il avait de plus en plus de mal à cacher son intérêt.

Il se sentait si faible, lui qui ne l'était jamais. Lui qui n'était jamais désarmé, dans tous les sens du terme. Comment une femme pouvait avoir plus de pouvoir que lui ? Et lui faire un tel effet ? Elle était là devant lui, ses yeux bleus, ses cheveux de braise, et son air maladroit. Cette odeur envoutante dont son côté vampire se délectait chaque minute. Ce prénom qui chantait dans sa tête et qu'il prenait plaisir à faire rouler sur sa langue dès qu'il en avait l'occasion.

Elle n'était pas commode, et il appréciait pourtant cette dureté, cette distance et surtout cette résistance qu'elle mettait entre eux. Bien qu'il n'est pas eu de nombreuses conquêtes, par manque d'intérêt, il n'avait pas l'habitude qu'on lui résiste, il était du genre à avoir une troupe de sorcières derrière lui, qu'il passait son temps à fuir. Mais là avec Charlie, c'était différent, son côté prédateur de l'ombre appréciait cela, c'était comme s'il devait chasser, sauf que là, le gibier était une humaine qu'il devait apprivoiser et non pas dévorer.

Le Serpentard était d'autant plus perturbé par le rire de La Gryffondor que par son attitude changeante. Maintenant elle se rapprochait de lui, comme si les rôles étaient inversés, comme si c'était lui la proie. Elle retira son objet de transition, le hiboux, qui d'ailleurs s'envola avec la lettre de Charlie, ne laissant plus de médiateur entre eux.

Son visage se crispa, et il eu un sourire nerveux. Son cœur battait la chamade, et ça le déstabilisait. Il fallait qu'il se ressaisisse, il n'avait jamais perdu la face. Ses mains tremblaient presque. Charlie était amusée de le voir rougir, quand elle lança cette phrase, il se sentait mis à nu, elle remarquait sa gêne jusque sur sa peau, s'en était trop pour lui. Ce sentiment de faiblesse devait disparaître.

Tout en mordant sa lèvre inférieure il descendit de la fenêtre et se dressa devant Charlie qui était déjà très près de lui. Étant plus grand qu'elle, il posa le bout de ses doigts délicatement sous son menton, pour le lui soulever et qu'elle est la tête dans sa direction. Il approcha son visage du sien, tout en la fixant de son regard ténébreux. Cette fois ci, une ombre de malice traversa ses yeux, et un sourire suggestif s'afficha sur ses lèvres.

Sa position était imposante et en proie à la maitrise de la situation. Il murmura de manière totalement audible pour la jeune femme.

"Parce qu'il semblerait que vous soyez très intéressante mademoiselle Ravengal, cela vous pose -t-il un problème ? Sinon je suis ouvert à la discussion" lâcha-t-il d'une voix suave.

Le vouvoiement qu'il imposa était une manière de dominer la jeune femme respectueusement. Il approcha ses lèvres un peu plus de celles de Charlie, il pouvait sentir son souffle, mais avant qu'elles se touchent, il tourna la tête sur le côté et respira dans son cou. Tout son être s'imprégnait de son odeur si captivante. Il déglutit de plaisir ou de désir il ne savait plus trop. C'était bien la première fois que son côté humain était autant d'accord que son côté vampire. Le désir de l'homme et l'envie de la bête.



Il aurait pu embrasser la jeune femme, mais il était hors de question pour lui de lui voler ainsi un baiser sans qu'il sache ce qu'elle pouvait penser de lui, sans savoir ce qu'elle voulait elle. Sans être authentique et lui avoir révélé sa personnalité. Il enleva la tête de son cou et libéra ses doigts de son menton. Il était toujours devant elle, légèrement penché et attendait fermement une réponse. Elle avait joué à un jeu qu'il était prêt à le gagner. Il ne devait pas, il ne devait plus perdre la face devant elle.

Il se sentait désarmer, mais désormais ça ne se lisait plus sur son visage.

HRPG : Tu me donnes du fil à retordre ! Finalement, je fais intervenir Manfred, mais ce sera très rapide pour que ça ne devienne pas incohérent. ^^

Ce fut le vide instantanément dans l'esprit de Charlie. Un court circuit, un bug, tout ce que vous voulez. Dans tous les cas, ça ne fonctionnait plus là dessous. Elle regardait Samuel avec des yeux ronds, figée.

Merlin, que venait-il de se passer là ? Mentalement, la Gryffondor rembobina la cassette. (*Un truc de moldu). Il avait failli l'embrasser. Elle se répéta ce mot plusieurs fois, pendant que les secondes continuaient de s'écouler sans qu'elle ne bouge ni ne prononce un mot. Elle était intéressante ? Ce n'était pas seulement un jeu. L'ambiance était désormais tout autre, réellement étrange. Sensuelle.

Et paralysante. Charlie ouvrit la bouche pour dire quelque chose. Vite, interrompre ce moment. Mais rien ne sortit. Elle voulu alors partir en courant et se visualisa même se casser la figure dans sa fuite pour que cela soit plus réaliste. Mais elle était une Gryffondor ! Elle ne pouvait pas perdre la face ! Enfin, surtout, bien qu'elle refusa de l'admettre, elle ne parvenait pas à bouger. Pas du tout. L'adolescente ne parvenait à savoir si c'était du à la stupeur... Ou bien simplement au fait qu'elle n'avait pas envie de partir. Il y avait une part d'elle qui trouvait cette situation plaisante. Une part d'elle qui ne s'était encore jamais manifesté.
Il ne restait qu'une seule échappatoire : qu'un élève débarque à cet instant même !

En attendant, Charlie parcourait Samuel d'un regard parfois avide, parfois effrayé, et ne pouvait que ressentir un attrait démesuré. Une attirance presque magique. Mais elle ne voulait pas ressentir une telle chose. Comment appelait-on ça ? Prononcer même ce mot était inconcevable ! Quelqu'un avait du ajouter de l'Amortentia à son jus de citrouille ! Ces émotions, ce sentiment ne lui appartenait pas. Pas à elle, la gamine immature qui ne s'intéressait qu'aux créatures de la forêt interdite et qui déchirait sa robe de bal.

Le jeune homme vu Charlie en proie à ses pensées, elle paraissait perturbée par ce qui venait de se passer. Bien qu'au début il était satisfait de l'effet escompter, à savoir déstabiliser la jeune femme comme elle le faisait avec lui, il s’aperçut vite que quelque chose ne tournait pas rond. Il vit Charlie tentait de dire quelques chose, mais rien ne sortit de sa bouche. Son regard disait plusieurs chose à la fois et le jeune homme n'en saisissait pas le sens.

"Charlie, Charlie ça va ? Tu es encore avec moi ? Je suis désolée si..."

A ce moment là la jeune femme vacilla, il la rattrapa dans ses bras. Son cœur s'emballa inquiet. Que venait-il de faire ? Il eu l'once d'un sentiment de culpabilité, mais il n'eut pas le temps de s'emportait. Un enfant venait d'apparaître dans la tour à côté d'eux. Le visage du Serpentard s'assombrit. Ça fusait à une vitesse folle dans sa tête. D'abord il était impossible que le jeune garçon soit monté dans la tour sans qu'il ne l'entende avec son ouïe perçante. Par les airs cela était aussi impossible pour les mêmes raisons en plus de sa vue, le transplanage à son âge paraissait impossible, il était trop jeune, 10 ans peut être moins. D'où venait-il ? C'est ce qui inquiéta le plus Samuel, quelqu'un qui apparait par une magie qu'il ne connait pas le rendit nerveux et méfiant. Son aura magique gonfla d'un coup, elle était en mode auto-défense.

A y regardé à deux fois, le jeune homme s'aperçut que le garçon n'était pas de chair et d'os, pas complet, un peu comme un fantôme. Mais ce n'en était pas un pour autant.

Toute l'attitude de Samuel changeait, ses yeux s'embrassaient de puissance. Tous ses sens étaient en ébullition, son côté vampire était prêt à bondir. Il saisi sa baguette, tenant Charlie de l'autre côté, il la posa délicatement derrière lui en décalant seulement ses hanches, sans quitter des yeux l'étrange enfant. Il sentait la magie remplir la pièce, mais pas seulement la sienne. L'odeur qu'il percevait, était terne et électrique. Oui définitivement ça n'avait pas l'appartenance à un fantôme, c'était plutôt sa forme.

Le bout de sa baguette se chargea de magie et des étincelles vertes en sortaient. Ce n'était qu'un enfant spectral, Samuel le savait, mais sa présence même, ici, inexplicable, ne le rendait pas le moins rassurant et inoffensif. Il était sur le qui vive. Aucun sort ne fut prononcé, Samuel restait prudent. Surtout ne sachant pas l'origine de ce phénomène. Le garçon semblait en colère, et c'est Samuel qu'il regardait.

"Qui es-tu ? D'où viens-tu et que nous veux-tu ? Il ne t'arrivera rien si tu me réponds !" La voix du Serpentard était autoritaire et sèche. Il n'avait pas peur pour lui, mais surtout pour Charlie. Son instinct animal devait la protéger. Ce sentiment qu'il ressentait pour la jeune femme lui aurait fait faire n'importe quoi. Là tout de suite, il ne fallait que personne la touche, sinon ça allait faire mal. Sa prestance et son charisme était imposant.

HRPG : Désolé pour le temps de réponse, je suis toujours un peu dans les choux ! J'espère que ça ne va pas trop se ressentir dans la qualité du RP. ^^




Charlie se redressa mécaniquement, mais ne regarda pas Samuel. Elle se sentait étrangement vide. Et autant elle s'était sentie bloquée quelques instants auparavant, autant des mots lui échappaient facilement désormais.

- Ça suffit...

La Gryffondor ne savait pas ce qu'elle disait : ces paroles s'imposaient seules à son esprit. Tout comme lorsqu'elle s'était disputé avec Carl à l'infirmerie. Peu à peu, elle se sentait agacée et dérangée par la présence de Samuel.

- Je ne veux plus te voir ! cria t-elle soudain.

Et elle partie en courant.

[HRPG t'inquiète pas darling, t'façon ce RP me fait perdre la tête avec tout ces rebondissements ]

Le petit garçon disparut comme il était apparu. Laissant Samuel dans une perplexité sans nom. Que venait-il de se passer ? Il venait de se faire menacer en plus. Il ne devait plus approcher de Charlie ? Qui était ce garçon ? Pourquoi protégeait-il la Gryffondor, et surtout pourquoi et contre quoi ?

Il regarda la jeune femme se relever sans même le regarder. Elle n'avait plus vraiment l'air d'être elle même, elle se leva tel un pantin. Alors qu'il s'approchait d'elle pour lui demander comment elle allait, et si elle connaissait ce garçon, Charlie se mit à lui crier dessus. Et disparut en courant dans les escaliers.

Elle ne voulait plus le voir ? Mais pourquoi ? Qu'avait-il fait ? Était- il allé trop loin avec cette approche et ce baiser qu'il n'y avait pas eu ? Le Serpentard était déconvenue, et il avait envie de savoir, il ne pouvait pas rester comme ça, il s'appuya contre la fenêtre et vouta son dos, comme s'il venait de courir et qu'il était épuisé. Il rangea sa baguette magique presque machinalement.

On n'avait jamais agi de la sorte comme ça avec lui. Il n'arrivait pas à tolérer la fuite de Charlie, elle se devait de rester honnête. Elle pouvait avoir tout le caractère qu'elle voulait, être lunatique, distante et proche en même temps, froide et avenante en même temps, mais elle n'avait pas le droit de fuir, pas en étant une Gryffondor. Il voulait des réponses et ensuite il la laisserait en paix si c'est ce qu'elle souhaite. Il se redressa et fit claquer sa robe de sorcier, déterminé à partir à la suite de la jeune femme. Ils descendit les marches en courant à son tour. En bas de la tour il aperçu Charlie. Sa rapidité de vampire l'amena à ses côtés sans trop d'efforts.

Il passa devant elle et la stoppa dans sa course en lui tenant le haut des bras sans serrer.

"Charlie !" dit il d'un ton autoritaire en la fusillant du regard.

"Charlie, explique moi ce qui se passe, s'il te plait...?" Il regarda vers la tour des hiboux, en se calmant.

"Explique moi ce qu'il vient de se passer là haut, où dit moi pourquoi tu ne veux plus me voir..." L’émotion dans la voix du jeune homme était palpable. A présent son visage était doux et ses yeux remplis de compassion.

"Je veux juste comprendre, je veux juste comprendre pour pouvoir te laisser tranquille..." Il mordit sa lèvre inférieure, en proie avec une émotion violente, celle de la perte. Celle de perdre Charlie sur un mal entendu, et sans comprendre pourquoi.

"Je t'en supplie regarde moi, parle moi..." Il souleva délicatement le menton de Charlie pour qu'elle le regarde dans les yeux. Ses yeux qui brillaient de passion et de tendresse. Un regard qu'il n'avait jamais eu auparavant, pour personne d'autre. Un regard d'espoir.

"Regarde moi Charlie, et dis moi dans les yeux que tu ne souhaites plus me voir et...et... Il avala sa salive difficilement.

"...et je partirais..." Ces mots lui soulevèrent le cœur, c'était comme si une épée venait de traverser ses entrailles. Serait-il prêt à laisser tomber comme ça ? Lui a qui on ne refuse jamais rien ? Lui qui est si peu victime de l'échec et qui n'abandonne jamais rien, son petit côté Gryffondor.

HRPG : Désolé, je me sens généralement obligée de mettre un peu d'action ! Tu peux décider d'insister, sinon on se revoit après le retour d'Evens, Aiden et Charlie au château. Je sens que ça va être une histoire très compliquée !

Charlie - ou plus exactement Manfred - sursauta quand Samuel la rattrapa en bas de la volière. Rapide ! Le petit garçon ne s'était pas trompé sur son compte : la méfiance était de mise ! Elle - ou il - chercha à se dégager de l'emprise du Serpentard. Ce dernier semblait mécontent et c'est bien ce que Manfred souhaitait. Toutefois, l'adolescent demeurait tenace !

- De quoi parles-tu ? siffla la gryffondor.

Elle était influencée par le petit garçon : il imposait son ressentiment pour le Serpentard en elle. Néanmoins, il ne s'agissait que d'une influence, et pas d'une possession totale. Après avoir contraint Charlie à s'enfuir, il avait relâché son emprise. Abuser de ce pouvoir, c'était s'assurer d'être démasqué.
Ainsi, l'adolescente, elle, ne ressentait qu'une colère sans raison et le besoin d'être seule. Son malaise était probablement du à un oubli de potion. Elle était sûre de l'avoir prise, mais... elle était si distraite !

- Je me suis sentie mal, ça arrive à tout le monde.

Charlie, malgré la pression de Manfred, se sentie coupable de la douleur qu'elle percevait dans la voix de Samuel. Elle secoua la tête pour dissiper ce sentiment d'être... coupée en deux. Il n'y avait pas d'autre description possible.
Elle prit la main de l'adolescent, ouvrit la bouche... Mais la colère l'envahissait à nouveau. La Gryffondor ferma les yeux. Que lui arrivait-elle ? En y réfléchissant bien, ce phénomène n'était pas une première.

- Excuses-moi, murmura t-elle finalement. Je vais aller... dormir un peu. Je crois que j'ai besoin d'être seule. Pour réfléchir.

Elle n'évoquait pas là le presque baiser du Serpentard, mais sa double humeur.

- Ecoutes, dit-elle encore, je suis désolé pour ce que je t'ai dit. Je préfère m'en aller avant de dire d'autres sottises.

Charlie ne cessait de lutter contre la fureur qui montait en elle et n'osait croiser le regard du Serpentard de peur qu'il s'en aperçoive. Prononcer ces mots lui demandait déjà un grand effort de volonté.

- On se revoit au château d'accords ? Plus tard ? Quand... j'aurais reprit mes esprits...

Samuel écouta la jeune femme sourcils froncés et air abattu. La jeune femme était vraiment étrange et il ne saisissait pas son ressentit. Elle paraissait en colère. Il venait de se passer un truc vraiment bizarre, aussi bizarre que possible quand on vit dans la magie, mais Charlie n'y prêtait même pas attention. Comment était-il possible qu'elle y fasse abstraction comme ça ? L'avait elle déjà vécu ? Cachait elle des choses ? Autant que lui puisse en cacher ? Il ne pouvait finalement pas la blâmer, vu son secret et son passé.
Il lâcha la rouquine, déçu, mais pensif.

"Je t'excuse Charlie, je ne comprends pas, je ne comprends rien, mais s'il te faut du repos, je le respecte..." S'écorcha-t-il. Samuel s'écarta de la jeune Gryffondor pour lui laisser l'espace de partir. Et n'osait même plus la regarder. C'était bien trop dur, il avait retrouvé son air autoritaire et ne voulait pas envenimer la situation. Sa fierté en était touché. Si la jeune femme voulait du temps, il allait lui en donner.

"Repose toi bien Charlie, c'est peut être cette pleine lune qui te tourne la tête..." Lança-t-il innocemment d'un air blasé. Ne pouvant plus supporter ce moment, il commença à marcher d'un pas rapide en direction du château.

"A un de ces jours..."Son visage était dur et son corps entier était crispé. C'était difficile pour lui de se voir échouer. Cette fille le rendait dingue. Bientôt il ne sentait plus son odeur, et il eut un haut le cœur de solitude.

[HRPG : On se retrouve au Preneur d'étoile darling ]