Je ne ressentais rien. Ou plutôt je ressentais le vide. Je me sentais flotter dans les airs. Comme si on m’emmenait quelque part. Je ne voyais rien. C’était le noir le plus complet. C’était cela la mort ? Un éternel et sombre chemin sans fin. Au moins ici je ne briserais plus de vie. Je flottais encore pendant longtemps avant de me poser à terre. Je n’avais plus d’arme, ni de baguette. Je portais mes habits de voyage en forêt. Je tournais la tête à droite à gauche, quand soudain je vis apparaître devant moi mon double. Je ne comprenais pas vraiment. Il me toisait du regard et me parla :
- Sais-tu pourquoi tu es ici ?
Je le regardais incrédule. Qu’est-ce que cela signifiait ? Je voulais mourir un point c’est tout. Je secouais la tête. Que pouvais-je répondre de plus ? Je le vis soupirer. Puis il me montra le vide derrière lui avant de me dire :
- Tu es ici pour que j’analyse ta vie avec toi pour te montrer ce que tu as fait et ce que tu as raté. - Je n’ai rien raté. Je veux juste mourir. J’en ai assez de vivre ! - Vraiment ? Alors pourquoi te poignarder au ventre ? Le cœur aurait été beaucoup plus rapide. - Je…. Je ne sais pas. - Exactement tu ne sais pas. Alors laisse-moi te montrer pourquoi.
Le noir derrière lui se modifia et une série d’image de ma vie se mirent en route. C’était moi avec ma mère qui me racontait des histoires d’aventures, de chevaliers et de magie. Je regardais cela avec un pincement au cœur. Je ne me souvenais plus de son visage ni même de sa manière d’être. Elle me promettait de toujours garder espoir et que même si le danger et la peur me prenait, il fallait la surmonter. Puis l’image changea de nouveau et je vis mon père entrain de m’entrainer à devenir un guerrier, un tueur. Ou plutôt un assassin. Pour lui il fallait devenir fort pour abattre tout ce qu’il y avait entre nous et notre objectif. Ces images me mirent en colère. Je serais du poing. Je ne voulais plus rien faire avec lui. Je me voyais petit me cacher dans mes draps et appeler ma mère. Et l’image changea de nouveau mais cette fois ce fut Elisabeth et moi. Notre première rencontre, notre premier baiser, plein d’image de bonheur entre elle et moi. Puis l’image que je redoutais tant arriva, moi entrain de la frapper et de la repousser. Je détournais le regard et je suppliais mon double d’arrêter cela. Ce qu’il fit. Je respirais avec difficulté. Puis mon double me parla :
- Sais-tu ce qu’il y avait dans toutes ces images, hormis la dernière ? - Quoi donc ? - L’espoir.
Je le regardais en fronçant les sourcils de quoi parlait-il ? Il continua :
- Même quand ta mère est morte, tu as gardé espoir et tu as avancé. Avec Elisabeth tu as retrouvé l’espoir et la joie de vivre. Mais tu as tout stoppé parce que tu as perdu l’espoir. - Il n’y a aucun espoir pour moi ! Mais pour elle si ! hurlais-je. Je ne suis qu’un monstre qui ne sait que tuer. Elle ne sera jamais heureuse avec moi. - Vraiment ? Ce n’était pas le cas sur les images. - Même si je revivais, elle ne voudra jamais de moi quand elle saura toute la vérité sur moi. - Ça ce n’est pas à toi de le juger. Elle seule le peut. C’est pour ça que tu t’es poignardé au ventre. Tu avais l’espoir qu’elle te sauve. Même si tu n’es pas d’accord avec cette réponse. - De toute façon il est trop tard. Je suis mort. - Pas encore. Ta louve t’attend à ton chevet va la rejoindre. Garde espoir Henry.
D’un coup, une lumière aveuglante déferla sur les ténèbres et je fermais les yeux. J’avais mal à l’estomac, je me sentais engourdi. J’ouvrais les yeux et j’étais allongé sur un lit. Je tournais la tête à droite à gauche lentement pour trouver Elisabeth entrain de me lancer l’un de ses plus grands regards noirs. Je soupirais un coup. Le réveil risquait d’être brutal. Je me rappelais de ce qui c’était passé dans ma tête. Etait-ce réelle ou bien l’avais-je imaginée ? Toujours était-il que mon double avait raison, mais je ne l’admettrais pas. Je voulais qu’elle ne me voie que comme qui j’étais vraiment. Détournant ma tête de sa direction je lui disais :
- Tu aurais du me laisser mourir. Au moins je ne t’aurais plus jamais blessée.
Ma phrase avait fait un effet que je me serais bien passé. Elisabeth explosa et m’ordonna de me taire. Elle me demandait si je pensais qu’elle n’était pas capable de me sauver. Elle me demandait ce que j’avais cherché à faire. Je ne répondais pas à la question. Je ne voulais pas lui dire. Lui dire me détruirait. Je restais dans mon silence. Toujours la tête qui ne la regardait pas. Je sentais son odeur se rapprocher. Pas ça, je t’en supplie Lisa. Ne rend pas les choses plus compliqués qu’elles ne le sont déjà. Elle m’engueula encore et encore, me traitant de lâche et dut fait qu’elle m’avait dit de ne pas survivre avec elle, mais plutôt de vivre. Comment vivre quand on est un meurtrier ? Je ne savais pas comment faire. Elle tapa sur le lit et cela ne me fit pas tourner la tête pour autant. Elle me disait exactement comme mon double dans ce rêve étrange. Je sentais qu’elle allait me sortir quelque chose que je regretterais probablement. Pas manqué. Elle me sortait comme quoi mon cœur lui appartenait. C’était vrai encore et toujours. Toute mon âme lui appartenait. C’était comme ça et pas autrement. Elle me détestait pour le geste que j’avais fait et cela elle n’allait pas l’oublier de si tôt. D’ailleurs, elle me menaça d’être aussi proche qu’Evens l’était avec Aiden. Je ne savais pas si je devais m’en réjouir ou non. Mais elle m’annonça que lorsque j’irais mieux elle me demandera si elle doit rester ou non. Je n’en pouvais plus. Toute cette colère contre moi alors qu’elle ne savait pas que je faisais ça pour la préserver.
Lorsqu’elle se calma un peu elle me demanda où je l’avais déjà blessée. Il n’y avait aucune réponse. Mais je voulais l’éloigner de moi pour la protéger. Elle méritait d’être heureuse et elle pouvait l’être. Il y avait de l’espoir pour elle. Pour moi non. Ou peut-être. Mais je n’avais aucun moyen de trouver la rédemption. La seule que j’avais c’était Lisa. Sauf que ce n’était pas possible. Elle arracha le pansement qu’il y avait sur mon ventre et cela tira le léger duvet de poil qu’il y avait. Je poussais un léger râlement. Je tournais la tête pour la regarder. Certes elle était belle sauf qu’elle me montra sa cicatrice à elle. Puis elle toucha, mes propres cicatrices. Celle de mon ventre et les deux de mon visage. Elle lança comme quoi c’était de sa faute et que c’était plutôt elle le poison plutôt que moi. Je soupirais un bon coup. J’en avais assez. Assez. Assez…. Puis en criant légèrement :
- ASSEZ ! Tu peux te taire ?! Tu ne sais que la partie visible de l’iceberg ! Tu n’es pas mon poison mais j’en suis un.
J’étais vraiment hors de moi, je ne savais pas comment me gérer, mais je sortais tout ce que je pensais :
- Tu crois que tu es un poison ou que je fais tout pour te fuir. Mais c’est du grand n’importe quoi ! Si j’ai fais ça c’était pour te préserver ! Tu ne sais pas ce que j’ai fais. Les atrocités que j’ai commises. Tu ne sais pas !
Je la regardais fixement. Mes yeux étaient remplis de larmes. Je n’ai jamais pleuré devant elle. Ni même devant personnes. Cela faisait longtemps que ça ne m’avait pas arrivé. Surtout depuis que j’étais avec mon père. Je reprenais d’une voix plus calme :
- Je suis un tueur Lisa. Et je ne parle pas du loup-garou de la forêt. J’ai tué. De sang froid des hommes, des femmes. J’ai tué plein de fois. Je suis un monstre. J’ai ça dans le sang. Je suis ce que mon père voulait que je sois. Un assassin.
Je refermais mon visage et ramener mes mains vers moi. Je voulais dire quelque chose en plus, lui faire comprendre mon geste :
- C’est pour ça que j’ai fais ça. Pour quitter cette vie de tueur. J’ai ça dans le sang. Et je risque peut-être de te blesser un jour. Je ne veux pas que tu me vois comme ça. Tu m’as déjà vu une fois. Pas deux fois. Je ne le permettrais pas. J’ai honte.
Je détournais la tête de sa direction. J’avais vraiment honte et je sentais les larmes coulaient sur mon visage.
Elle me laissa totalement explosé. Elle ne releva même pas ce que je disais. Cela était légèrement perturbant. Mais je ne relevais pas. J’avais trop honte de moi, et je sentais mes larmes couler sur mes joues. Je ne voulais pas continuer. Je tentais de me calmer mais je n’y arrivais pas. D’un coup je sentis ses mains se poser sur ma tête. Je la regardais de nouveau en me demandant ce qui allait se passer. Puis elle déposa ses lèvres sur une larme qui coulait sur ma joue et elle déposa son front contre le mien. Nous étions proches. J’avais envie de rester avec elle de survivre. Mais allait-elle m’acceptait comme je suis ? Puis d’une voix douce elle commença à me répondre et m’annonça qu’on pouvait elle et moi tenir ensemble. Réussir à surmonter tout cela, qu’à deux nous pourrions réussir. Je levais les yeux vers elle. Je repensais à ce que disait mon double. Espoir. Il fallait en avoir. Plus elle parlait, plus je retrouvais le sourire. Puis d’une voix légèrement douce je répondis en lui caressant les cheveux :
- Je veux bien essayer.
Puis je la pris et la serrais contre moi, malgré le fait que j’avais encore mal partout. Je sentais son parfum au niveau des cheveux. Je sentais la force m’envahir. Je me voyais plus tard dans un futur où je n’avais aucun meurtre à la clef. Je me sentais heureux. Puis je la serrais un peu plus fort et disais :
- Je suis désolé Lysa pour le couteau et ce que je t'ai fais enduré. Mais j’aimerai te dire quelque chose d’important.
Je la redressais et la posais, enfin essayais de la poser sur le lit à côté de moi. Je la fixais droit dans les yeux. Je n’avais jamais prononcé ces mots devant elle. La seule fois où je les avais prononcés c’était avant de me mettre ce couteau dans le ventre. D’une voix sérieuse et d’un regard qui l’était tout autant je disais :
- Ce que je voulais te dire…. c’est que…. enfin….. Je t’aime Lisa.
Elisabeth se laissa faire et je pouvais la serrer contre moi. Elle ne me serrait pas comme elle avait l’habitude de le faire. Probablement qu’elle avait peur de me blesser. Je m’excusais auprès d’elle, et elle m’annonça que je ne devais pas. Qu’on n’avait pas à le faire lorsqu’on était amoureux. C’était tout nouveau pour elle. Et je devais dire que pour moi aussi. Je ne savais pas comment agir. J’agissais d’instinct. Puis je lui annonçais que j’avais quelque chose d’important à lui dire. Je ne savais pas vraiment comment l’annoncer. Mais je voyais qu’elle m’écoutait attentivement. Lorsque je prononçais les mots, je vis le visage de Lisa s’épanouir de plaisir. C’était comme si je venais de lui annoncer qu’il existait une cure contre la maladie des loups-garous. Je la vis rire un petit peu, je ne savais pas si c’était sur le coup de l’émotion, mais je n’eu pas le temps de lui demander qu’elle me répondit qu’elle était heureuse que je le dise enfin. Puis elle m’embrassa de la manière la plus passionnée qui pouvait être. Je laissais aller à ce baiser, même si j’étais encore faible. J’étais ravi de sentir à nouveau ses lèvres contre les miennes. Puis d’un coup elle se redressa et m’annonça que quelqu’un arrivait.
C’était un médecin qui était ravis que je sois réveillé. Il était ravie qu’Elisabeth avait prit la peine de vérifier ma blessure. J’avais envie de lui répondre que c’était plus pour m’engueuler qu’autre chose mais je ne répondis pas. Il examina la cicatrice et félicita Elisabeth pour son travail. Alors c’était elle qui avait fait le travail ? Au moins je savais que c’était du travail bien fait. Lisa le remercia pour la proposition du fait qu’elle pourrait finir son stage ici. Au moins je pourrais peut-être la voir plus souvent. Puis il commença à me demander si j’avais été infecté par un loup-garou, vu que ma cicatrice à l’œil était dut à ça. Je soupirais. Ça risquait d’être compliquer cela. Je disais par la suite :
- Vu comment je suis habillé, j’imagine que vous avez dut voir toute mes cicatrices et donc je vous avez pu constater que je ne porte aucune marque de morsures de loup-garou. Donc non je n’ai pas été mordu.
Mon regard était sincère mais déjà qu’ils avaient vu mes blessures ne me plaisaient pas. Je tournais la tête à droite à gauche. J’avais envie de partir et de m’en aller. Puis je l’entendis parler du fait qu’ils avaient sur que j’étais à l’origine de ce coup de couteau. Et qu’il fallait que je voie un psy. Je serrais les poings. Un psy ? Mais va te faire foutre pauvre type. Je me redressais du lit et m’asseyais devant le médecin. Puis je lui coupais la parole et d’une voix menaçante je lui disais :
- Ecoutez-moi bien. Je me fiche de ce que vous devez faire. Mais ce psy vous pouvez vous le carrer où je pense. Je n’ai besoin d’aucun suivit psychologique. Je suis parfaitement sain d’esprit et je ne tenterais pas un autre suicide. Sur ce je vais m’habiller.
Je commençais à me lever hors du lit et le médecin tenta de me remettre dedans. J’avais encore assez de force pour le pousser légèrement hors de mon chemin, mais une fois debout il revint vite à la charge et un duel de force ce fit. Sauf que cette fois-ci j’avais été battue. Mes jambes m’avaient lâché et je tombais à la renverse, me cognat fortement le bas de la tête contre un bord dur du lit. Je sombrais dans l’inconscience la plus totale.
Combien de temps je suis resté à dormir, je ne sais pas. Mais maintenant je me réveille, d’un long rêve. Chaleur. Voilà la première impression que je ressentais de la chaleur sur mon visage. Quelqu’un me touchait le visage de sa main. Dans le dortoir ? Mais qu’est-ce que cela voulait dire ? J’attrapais la main de la personne et me redressa d’un bon pour faire une clef de bras, sans succès. Je sentais que mon cou me faisait atrocement souffrir ce qui me fit relâcher légèrement la pression que je posais dans le bras, et la personne que je tenais me reposais sur le lit. Je touchais mon cou de ma main qui ne tenait pas le bras et je sentais une sorte de collier ou je ne savais pas. Finalement je regardais la personne qui m’avait remit dans le lit. C’était une jeune fille qui m’était inconnue. Même le lieu m’était inconnu. La fixant droit dans les yeux je commençais à lui dire d’une voix froide :
- T’es qui toi ? Et où je suis ? Et pourquoi j’ai ce collier à la noix autour du cou ? Pourquoi je ne suis pas à la salle commune de Serpentard ? Répond !
J’avais pris mon air de tuer pour l’intimider. Je voyais qu’il n’y avait pas vraiment de grand résultat. Pas de peur dans son regard. Je cherchais en palpant ma dague qui ne devait pas être bien loin, mais je ne la trouvais pas. Toujours en fusillant du regard je repris la parole :
Elle voulait parler, mais elle ne répondait pas. Je ne savais pas qui c’était mais elle semblait bien muette. Ce fut peu de temps après qu’elle me répondit qu’elle s’appelait Elisabeth. Elisabeth…. ce nom ne me disait rien. Je ne voyais pas ce qu’elle faisait là. Et ça voulait dire quoi ce sydan ? De plus elle n’avait pas fini sa phrase. Elle était ma quoi ? Amie, ennemie ? Je ne savais pas. J’avais aucun ami et mes ennemis je leurs faisais tellement peur qu’ils ne m’embêtaient plus du tout. Là je la regardais encore et elle me répondait que mes affaires étaient en lieux sûr et que j’avais attenté à ma vie en voulant me tuer. Je me mis à rire/ Moi tenter de me tuer ? Je sais que je ne ferais jamais cela, je suis un peu spéciale, mais jamais je ne tenterai de me tuer. Je ne voyais pas pourquoi je ferais cela. Reprenant mon souffle je répondis avec un sourire :
- J’ai tenté de me tuer ? C’est complètement absurde. Je ne ferais jamais cela. C’est totalement débile.
Elle m’avait donné l’endroit où on était et pourquoi j’étais ici. Malgré le fait que j’étais dans un hôpital, je ne voyais vraiment pas pourquoi j’avais tenté de me tuer. Je regardais mon corps et vu une cicatrice qui n’y était pas quand j’avais regardé. Elle avait parlé de ma dague. Donc elle était au courant que j’en avais une. Mais je ne me rappelais pas qui elle était. J’allais lui demander quand soudain elle se dirigea vers la porte et appela les docteurs. Deux, trois personnes arrivèrent et commencèrent à me poser des questions et à m’occulter. Je répondais à leurs questions :
- Je sais qui je suis c’est bon ! Et non je ne savais pas que j’étais à Sainte Mangouste. Et on est début Juin, non ? Alors vous pouvez me laisser respirer, non ? J’ai bien envie de profiter des vacances d’été avant d’entamer ma cinquième année.
Les docteurs allèrent vers Elisabeth pour lui parler de mon cas. Je n’arrivais pas à entendre ce qu’ils disaient :
- Il semblerait qu’il ait une perte de mémoire d’environ trois à quatre mois. Il ne se souvient pas de ces vacances d’été. Au moins il sait qu’il est sorcier. Je ne sais pas combien de temps cela va durer, mais je pense que l’aide de la psychologue sera une bonne idée. D’ailleurs la voilà qui arrive.
Une jeune femme rentra dans la chambre. A la voir, elle devait avoir vers la vingtaine. Toute souriante, elle se présenta à Elisabeth :
- Bonjour. Je suis Tiana Gojy. Ravie de faire votre connaissance. Alors qu’est-ce que nous avons de nouveau sur notre patient ? - Il a perdu la mémoire suite à un œdème. - Je vois. Puis-je parler à mademoiselle ici présente? Seule à seule cela va de soit
Une fois qu’elle prit Elisabeth à part, la jeune femme garda toujours son sourire. Elle commença à lui demander :
- Que pouvez-vous me dire sur votre relation avec ce jeune homme ? J’ai appris que vous aviez participé à l’opération et vous ne semblez pas l’avoir quitter du début à la fin. Ceci est loin d’être professionnelle.
Je souriais à Elisabeth pendant toute leur conversation. Elle était vite sur la défensive celle-là. Elle devait bien cacher quelque chose. On n’était pas autant sur la défensive que cela. Mais c’était vrai que ces arguments étaient assez convaincants. Mais je pouvais aisément contrer cela. D’ailleurs je me fis une joie de la reprendre :
- C’est mademoiselle je vous prierais. Par ailleurs, j’essaie simplement d’en savoir un maximum sur mon nouveau patient. Il n’y a aucun mal à cela, n’est-ce pas ? Après tout nous sommes toute deux ici pour aider ce pauvre jeune homme.
Ces yeux me lancèrent des éclairs mais je restais bien souriante. Je n’avais pas peur de ce genre de femme qui se croyait plus forte que quiconque. Il semblait que j’avais fait mouche avec la relation peu professionnelle. Nous continuerons cette conversation plus tard, car le docteur Jubo intervint dans la conversation et proposa à la jeune femme en face de moi à venir participer aux séances. Je la vis me faire un sourire provocateur. Mais je n’allais pas me laisser faire. D’une voix tout à fait amicale et douce je répondis :
- Avec tout le respect que je vous dois docteur, je pense que cela serait une mauvaise idée. Déjà que ce jeune homme avait voulu se suicider, alors maintenant qu’il a perdu la mémoire, pensez-vous qu’il arrivera à s’ouvrir aussi facilement si nous sommes plusieurs dans la pièce ? Laissez moi m’en occuper seule à seul. Je suis sur que je ferai des progrès considérable et qu’il se remettra vite. - Il est vraie que cela pourrait le troubler, mais vu que mademoiselle Hiilos a été là depuis le début il est normal qu’elle peut rester lors…. - Excusez-moi, mais je suis la plus apte à savoir ce qui est bon pour mon patient. Je suis navré docteur mais ma réponse sera négative. Et le patient risque de se recroqueviller sans me parler. Donc la réponse restera négative.
Je savais que le docteur allait être d’accord avec moi. Il était vrai qu’il fallait que le cercle soit le plus restreint possible. Me tournant maintenant vers la jeune femme je lui disais :
- Par contre mademoiselle Hiilos, je serai grés de vous informer que si vous souhaitez rendre visite à ce patient, ce sera que de très courte durée et à espace écarté. Disons une fois toute les deux semaines pendant une heure. Pour éviter un trop gros choc. Vous comprenez je suppose.
Cela faisait deux semaines que j’étais ici. La première semaine avait été longue et tortueuse. Je me sentais à nu sans mes armes. L’hôpital me rendait malade. J’avais besoin de m’oxygéner. Par ailleurs, j’avais toujours le petit dialogue de la jeune femme qui m’avait dit que je lui avais fait confiance. Cela m’avait étonné car je ne faisais confiance à personne. J’avais la visite d’une psychomage environ deux fois par jours et pendant au moins deux heures. Je ne voulais pas lui parler au début, et elle restait là à attendre, jusqu’à ce que je lui demande qu’est-ce qu’elle voulait. Elle m’avait annoncé qu’elle voulait m’aider. J’avais ris, mais c’était la seule qui allait m’aider à retrouver ce que j’avais perdu. Donc j’avais accepté de coopérer puis nous avions commencé. D’abord méfiant je finis par m’ouvrir petit à petit et j’appris que nous étions en Septembre et que j’étais préfet ainsi qu’en cinquième année à Poudlard. Cela avait été un choc mais j’avais réussi à tenir le coup. Elle me proposa un exercice qui pouvait m’aider à retrouver la mémoire, mais elle devait rentrer dans ma tête grâce à la legimencie. J’allais refuser quand je me suis dis que cela était un mal pour un bien. De nouveau j’avais accepté. Mes souvenirs de mon père avait fait surface et on avancé année par année chaque jours. Nous étions arrivés à la troisième année à Poudlard, l’année avant que tout devienne flou. Malheureusement il semblait y avoir beaucoup plus de résistance que prévue, d’après elle.
Ces séances nous avaient rapprochés et je me sentais à l’aise avec elle, il semblait que ma confiance c’était ouvert peu à peu et je parlais plus librement de ce que j’avais. Elle m’avait aussi expliqué que grâce à des docteurs compétents ainsi qu’à la stagiaire de Poudlard, mademoiselle Hiilos, j’étais sain et sauf. Elle m’avait annoncé qu’elle pouvait me rendre visite environ une fois toute les deux semaines. Cela faisait maintenant deux semaines et je me demandais si elle allait venir. J’entendis toquer à la porte de ma chambre, je me retournais et la vis entrer. C’était une belle jeune femme. Je souriais à sa venue et je lui disais :
- Bonjour. J’attendais ta visite. Si tu veux bien prendre une chaise pour t’assoire.
Je lui montrais une chaise présente. Moi je m’installais en tailleurs sur le lit et je repris la parole :
- J’aimerai m’excuser pour la dernière fois, j’ai été brutale et froid. Alors que je te dois la vie. Je te remercie pour cela. Mais par contre je ne connais pas ton prénom, je sais juste que tu t’appelles mademoiselle Hiilos. Tu n’étais pas à Poudlard l’année dernière. Tu viens d’où ?
J’étais prêt à en savoir plus sur cette jeune inconnue qui m’avait sauvé la vie.
Je vis que le fait que je ne me rappelais pas d’elle la rendait plutôt triste. Je me sentais penaud, bien que je ne la connaisse pas. Enfin que je ne la connaissais pas encore. Ou que je la connais mais que je m’en souvenais plus. Bref vous m’avez compris. Elle m’annonça que je n’avais jamais à m’excuser devant elle. C’était assez surprenant. Je n’avais jamais rencontré de personne comme cela. Pourquoi je ne devais pas m’excuser auprès d’elle ? C’était quelque chose de très troublant. De plus elle m’annonça que nous étions quitte niveau sauvetage de vie. Je fronçais les sourcils. Je l’avais sauvé ? Comment et pourquoi ? Pas de temps de répondre qu’elle enchaîna en se présentant. Ainsi donc elle s’appelait Elisabeth. La révélation qu’elle me fit sur son surnom me fit sourire. Il était vrai que ça lui allait assez bien. Je me surpris à dire :
- Je ne comprends pas pourquoi je suis le seul à t’appeler de la sorte, ça te va beaucoup mieux je trouve.
Je la vis qu’elle avait du mal à parler. Je me demandais bien pourquoi. Elle m’annonça avec difficulté qu’elle était stagiaire à Poudlard et qu’elle venait de Durmstrang. Je la vis se lever d’un coup et se diriger vers la porte. Je n’avais vu aucun humain se déplacer aussi vite. Mais la tristesse que j’ai lu sur son regard fendit quelque chose en moi… je ne savais pas vraiment quoi mais je sentais dans mon plus profond être que je n’allais pas bien. Je la vis s’arrêter devant la porte je me surpris à dire :
- Attend Lisa !
Je la vis se retourner lentement. Pour ma part je m’étais levé et je me tenais droit. Je me sentais mal, non pas physiquement mais de manière émotionnelle. Je voyais des larmes couler sur ses joues et je sentais que mon âme était entrain de se détruire morceaux par morceaux. Je disais d’une voix douce :
- Je suis désolé de ne pas me rappeler de toi. J’aimerai vraiment me souvenir de tout ce qui c’est passé. Tu sembles être quelqu’un en qui… enfin je le sens… je peux avoir confiance. Tu me l’avais dit auparavant. Je te faisais confiance. Et bien je pense que je peux encore le faire. Ma mémoire n’est peut-être pas opérationnelle, mais je sens au plus profond de moi que je peux te faire confiance. Si tu me connaissais d’avant je pense que tu comprends l’importance de ce que je te dis.
Je l’incitais à se rassoir. Une fois qu’elle était assise je me tenais assis sur le lit. Je la regardais et commençais à lui demander :
- J’aimerai savoir une chose Lisa. Tu m’as fait sous entendre que je t’avais sauvé la vie. Comment ?
Ce fût à ce moment là que Tiana arriva dans la pièce toujours avec son agréable sourire. Elle lança un joyeux :
- Comment on se porte cet après-midi Henry ? Oh mademoiselle Hiilos, comment allez-vous ? - Je vais bien merci Tiana. Elisabeth et moi étions entrain de discuter sur notre passée commun. - Je vois… Mademoiselle Hiilos pourrais-je vous parler en privé ? Ça ne prendra pas longtemps.
Tiana pris à part Elisabeth qui semblait assez énervée de l’intervention de la psychomage. Je les vis se mettre à l’écart en dehors de la pièce, sauf que je n’entendais plus ce qu’elle disait.
Je pris la parole, mais d’une voix douce et amicale :
- Mademoiselle Hiilos. J’aimerai que vous me parliez de votre relation avec Henry. Mais d’abord petite question. Est-ce qu’il vous a parlé de son passé tortueux avec son père ?
Mademoiselle Hiilos semblait confuse quand je lui parlais des problèmes avec le père d’Henry. Il semblait fortement qu’elle était au courant. Cela se confirma par sa question. Je souriais toujours et lui répondis d’une manière sympathique :
- L’intérêt est de savoir si a déjà partagé cette information avec quelqu’un. Cela pourrait me permettre de savoir où chercher dans ses souvenirs cachés. Vous comprenez bien j’imagine. Et honnêtement je suis inquiète pour lui. Il a beaucoup souffert, pourtant il est toujours là. Je le vois comme un battant, un survivant, pas vous ?
Grâce à la legimencie, j’avais pu retracer la vie d’Henry. Ce pauvre jeune homme avait souffert des tortures de son père. C’était peut-être dut à cela qu’il c’était suicidé. Mais pourquoi il ne l’avait pas fait avant ? Mademoiselle Hiilos semblait toujours sur la défensive quand je parlais de sa relation avec Henry. D’ailleurs elle me demanda ce que ça pouvait m’apporter de savoir cela. Je répondis assez sèchement :
- Je ne suis pas dans une impasse, mais il faut éviter les chocs émotionnels trop importants. Le travail fait est très fastidieux et la moindre référence au passé qu’il ne se souvient pas peut lui faire avoir un traumatisme. Alors s’il vous plaît éviter cela.
Par contre elle repartie en direction d’Henry et me demanda de quitter les lieux. Souriante je répondis :
- Bien entendu. Je pensais que vous étiez déjà passé c’est pour cela que j’étais passé. Henry je repasserais en fin d’après-midi. - Très bien Tiana. - A tout à l’heure.
Puis Tiana ferma la porte me laissant avec Elisabeth. Je la regardais en fronçant les sourcils. Je la voyais trembler fortement. Sans que je m’en rende compte ma main se posa sur la sienne en même temps que je lui demandais :
- ça va Lisa ? Tu sembles malade
Puis je vis ma main sur la sienne et je la retirais rapidement gêné. Je ne savais pas vraiment comment cela avait arrivé mais je me rappelais que Tiana m’en avait parlé. Je pris la parole rapidement :
- Excuse-moi pour la main… Tiana dit que c’est de la mémoire corporelle. Le cerveau oublie mais pas le corps. J’ai déjà dut faire ça quand quelqu’un n’allait pas bien. Mais je ne me souviens pas de qui ni de pourquoi.
Plus heureuse si je retrouvais la mémoire ? Logique en même temps. Moi aussi je serais bien heureux de savoir ce que j’avais manqué. Elisabeth reprit mes paroles de tout à l’heure avant que Tiana arrivait dans la pièce. Elle me faisait confiance et moi aussi. Enfin de ce qu’elle me disait. Et ça nous avait aidés. J’avais froncé les sourcils. Je me demandais bien comment cela avait pu nous aider. Je la vis se mordre la lèvre inférieure. Etait-elle anxieuse ou sous-pression ? Je l’ignorais totalement. Comment faire pour savoir ? Je n’eu pas à poser la question qu’elle me répondait déjà. Elle semblait bien me connaître. Savoir que mon corps réagissait pour mon cerveau par moment. Puis elle m’expliqua que pendant ces trois mois, qui me manquait, elle avait ressenti comme une renaissance. Comment en trois mois pouvait-on avoir ce genre de sentiment ? C’était tout bonnement impossible. Des larmes étaient visibles sur ces joues. Elle semblait toute décontenancée. Je me sentais impuissant, puis comme dans un souvenir lointain je me sentais me lever et avancer vers elle. Comme si j’étais dans une maison de bois, où je voyais une femme pleurer devant moi. Je fis alors comme dans mon souvenir, je me penchais vers la personne et je la serrais contre moi de toutes mes forces. Je ne me retenais pas. Je continuais encore et encore sans jamais relâcher l’étreinte. Je murmurais des paroles douces :
- Là ça va aller. Calme-toi. C’est fini. On se détend Lisa.
Une fois que je la sentie apaisée, je relâchais mon étreinte et la regardais droit dans les yeux. D’un air désolé je répondis :
- Je sais que je ne me rappelle pas de ce qui c’est passé durant ces trois mois, mais une chose est sur. Si je t’ai laissé avoir ma confiance c’est que tu la mérites. Alors quel que soit le problème que tu as. Je serais toujours là si tu as besoin de moi. Alors non ce n’est pas trois mois anodin pour moi. J’aimerai apprendre à te connaître de nouveau si tu le veux bien. Peut-être que ça m’aidera à me souvenir de quelque chose.
Elle semblait bien me connaître. Il était vrai que j’étais rarement perdu. Enfin elle me fit lever un sourcil. Moi affronter un vampire ? Enfin lui tenir tête. Je la regardais toujours mais je demandais d’une voix surprise :
- Tenir tête à un vampire ? Il faudrait déjà que j’en rencontre. Et je me demande comment j’aurai survécu. A part le sortilège Lumus Solem je ne sais pas comment les contrer. Il faudrait que je cherche des bouquins sur le sujet.
Je la voyais rire. Il semblait que j’avais fait fort face au vampire. Comment j’avais pu m’en sortir. Etait-il toujours en vie ? Cette question restait dans ma tête. Je n’avais pas tué depuis un moment et ça ne me manquait pas. Mais j’avais encore les réflexes. Je la vis s’installer sur le fauteuil et elle retira ses chaussures rouges à talons et s’installa avec aisance. Elle était très belle, et ses mollets étaient assez musclés, même ses bras l’étaient un peu. Quand elle me demanda ce que je voulais savoir je tiquais par le surnom qu’elle me donna. Mon chou… c’était assez étrange et je n’aimais pas trop. Je lui fis comprendre :
- Et bien j’aimerai savoir tes domaines de prédilection. Par contre serait-il possible que tu évites de m’appeler par ce surnom. Ça me met un peu mal à l’aise.
Je voyais dans ces yeux un regard amusé. On aurait dit une prédatrice. Je la voyais se positionner de telle manière que son décolleté était assez ouvert. Je me sentis devenir rouge pivoine. Je n’osais pas la regarder, je tournais vite la tête, extrêmement gêné. Elle n’avait pas de pudeur ou quoi ma parole ? Elle parla en me disant qu’elle était douée pour la médicomagie. Et qu’elle m’avait réparé plusieurs os cet été. Je me mis à rire un peu. Ça ne me surprenais pas que je me blessais mais je me demandais bien comment. Puis elle parla de mes cicatrices et toucha celle de l’abdomen et du visage. Je me tournais vers elle d’un air étrange et lui demandait :
- Comment ça de ta faute ? Celle de l’abdomen d’après ce que j’ai compris je me la suis faite en me suicidant. Et pour le visage je pensais que c’était un loup-garou qui me l’avait fait. C’est pas logique. A moins que tu me les ais soigné. Sinon tu es au courant pour mon passé ainsi que mes… autres cicatrices ?
Je cherchais à savoir si elle en savait beaucoup sur moi ou non. Vu que je suis très discret, je pense que j’aurai resté à ne rien dire. Mais trois mois c’est long et qui sait ce que j’ai pu dire. Reprenant la parole je dis :
Le fait que je ne voulais pas qu’elle m’appelle par un surnom l’avait fortement agacé. Enfin c’était ce que je supposais car elle avait bien insisté sur mon prénom. Je ne savais pas le surnom mon chou ne m’avait vraiment pas plut. Ce n’était pas ça le pire. Le pire c’était qu’elle soit aussi désinvolte dans sa manière d’être. Elle était si peu pudique que ça me gênait énormément. Je pense que ça se voyait assez. Puis elle me parlait que j’en connaissais quatre. Dont deux pures souches. J’étais surpris. Ces trois mois devaient être mouvementé et je me demandais ce que je pouvais avoir appris d’autre ou ce qui pouvait m’être arrivé. A ce qu’elle disait un autre vampire du nom de Valdemar se moquerait de moi actuellement et elle n’avait prévenue personne de mon amnésie. Je connaissais autant de monde ? Je répondais :
- Je connais beaucoup de monde ? Ça me surprend un peu. Tu devrais peut-être leur dire que je suis amnésique et que je ne me rappelle de personne. Pour que je ne me sente pas envahi en fait. Sinon je risque de faire un carnage tu comprends ?
Elle se positionna en allongeant ses jambes sur le divan. Lorsqu’on parla de ma cicatrice au visage, son visage se ferma et je me demandais vraiment qu’est-ce qu’elle avait. Puis elle annonça que c’était logique et que c’était bien un loup qui avait fait la cicatrice. Je fronçais les sourcils quand elle souleva une partie de sa jupe qui découvrit la morsure. Je fus choqué. Elle était un loup-garou. Normalement j’aurai du me sentir en danger, mais là je me sentais intrigué. Pourquoi me disait-elle cela ? Pourquoi elle voulait m’en parler ? Vu que j’étais devenu amnésique elle aurait pu ignorer cela. Je ne comprenais pas. Mais je ne supportais pas les mensonges, mais là c’était un peu spécial quand même. C’est pour se préserver normalement. Puis elle reprit en disant qu’elle connaissait mon passé et mes cicatrices. D’ailleurs elle me dit que je lui faisais assez confiance pour que je lui raconte. Il était vrai que si j’en avais parlé, c’était que je faisais confiance. Elle avait tourné la tête vers la porte mais son regard revint vers moi pour me répondre sur notre rencontre. Elle parla de la forêt. Je ne savais pas si c’était en tant que loup ou non. Je répondais :
- C’est vrai que c’est logique. Mais c’était en tant que femme ou non ?
Je me demandais vraiment car c’était spécial. Si elle était à l’origine de ma cicatrice j’aurai aimé savoir si c’était comme ça ou non que je l’aie eu. Après je me demandais comment ça se faisait que je lui avais fait autant confiance. J’hésitais mais je me lançais :
- Comment on a fait pour avoir autant confiance ? Car je veux bien qu’on soit proche, mais que je fasse confiance, il y a dut y avoir un truc important, non ? D’ailleurs comment on se connaît. Car si tu es de Durmstrang comment c’est possible. Tu es venu en Angleterre, pourquoi ?
Je la fixais sérieusement je me demandais ce qu’il y avait pour qu’on soit aussi proche. C’était étrange pour moi qui étais toujours seul et qui ne faisait confiance à personne.
Elisabeth semblait très protectrice envers moi. Cela me touchait fortement, mais en même temps cela me frustré. Elle me connaissait si bien que ça me faisait peur. A quel point j’avais parlé avec elle ? Cela me perturbait énormément. Comment c’était possible ? Elle ne voulait pas me mentir ni me faire peur. J’appréciais beaucoup le premier mais pour ce qui était de ne pas me faire peur c’était raté. Puis elle parla du fait que ça allait être dur à avaler, comme le fait que j’étai préfet. Il était vraie que je trouvais ça assez surprenant que j’étais préfet. Enfin j’avais accepté cela, mais si c’était pire je m’inquiétais. D’abord elle me parla que je connaissais un petit groupe de personne assez spéciale. Ce qui la fit rire à gorge déployé. Je voyais son sourire blanc et magnifique. Elle était très belle. Lisa commença à parler du groupe de manière générale en expliquant de quoi ils étaient composés. Je me demandais comment des loups-garous ainsi que des vampires pouvaient se sentir. La voir rire me mettait légèrement inquiet pour elle. Est-ce qu’elle allait bien ? En tout cas j’étais totalement perdu. D’ailleurs elle se moqua légèrement de ma tête du moment. Elle m’annonça qu’elle ne se moquait pas, mais que c’était légèrement surréaliste. Puis elle commença à se calmer tranquillement, mais gardant toujours un sourire radieux. Par contre elle me parla du groupe et me demanda si je me rappelais de deux personnes, Samuel et Carl. Malheureusement cela ne me disait strictement rien. Mais le fait que j’avais du respect pour certains d’entre eux titilla ma curiosité. Puis d’un coup elle me demanda si je me rappelais de la soirée au feu de camp. J’eu un sourire penaud avant de dire :
- Désolé mais je me souviens juste avant le feu de camp. Dans mes souvenirs c’est dans moins d’une semaine.
Après je lui demandais notre première rencontre, comment ça c’était passé et si elle avait été en loup-garou. Elle me répondit négativement et qu’elle était ainsi, tout en mettant son corps en valeur. Elle parla du fait qu’elle n’aimait pas que je la vois à poils. Surtout depuis que j’avais reçu la cicatrice. Puis elle me parla du fait qu’elle était venue aider Samuel avec deux camarades à elle. Malheureusement je n’avais aucune idée de ce qui pouvait se passer. Puis elle se leva pour savoir si j’allais bien par rapport au surplus d’information. J’avais légèrement mal à la tête et je ne voyais pas vraiment ce qui se passait. Puis je sentis une pression sur la main. C’était Elisabeth qui me tenait la main et qui me demandait si tout allait bien. J’eu un mouvement de recul et je pris au pied de la lettre sa demande :
- Oui j’aimerai bien s’il te plait. Ce n’est pas contre toi mais ça fait beaucoup d’information a avaler. Mais je serais ravi que tu reviennes en tout cas.
J’eu un sourire amicale et la laissa partir.
2 Semaines plus tard
J'étais entrain de faire mes fiches quand je la vis arriver. Qu'est-ce que nous avions là... Une jeune fille prête à partager des informations sur le passé d'Henry. Toute sourire je me dirigeais vers elle et d'une manière toute discrète je commençais à dire:
- Bonjour mademoiselle Hiilos. Vous ne trouvez pas que ça sente le chien mouillé? Ou plutôt la louve, non ?
Je souriais toujours. Elisabeth allait aisément se retourner. Elle devait se demander comment je le savais. Je continuais à parler :
- J’ai appris beaucoup de chose sur vous et Henry. Dire que vous êtes à l’origine de cette blessure. Que c’est triste. De plus je ne pense pas que vous êtes dans les dossiers du ministère, je me trompe ?
Je savais que tout ceci allait enchaînait sur une hésitation et le fait qu’elle aurait du mal à tenir en place suite à ma révélation.
Je ne m’attendais pas à une telle situation. Son côté animal refaisait vite surface. Elle était totalement énervée. C’était légèrement le but de la manœuvre, mais je ne m’attendais quand même pas à une telle vivacité. Les yeux de la dénommée Elisabeth commençait à avoir une teinte dorée que je ne connaissais pas. Ses dents ainsi que ses ongles commençaient à grossir fortement. Un loup-garou ne peut pas se transformer en dehors de la pleine lune. C’était impossible. Je commençais vraiment a avoir peur. Cette mademoiselle Hiilos était un danger pour les gens dans cet hôpital. Lorsqu’elle parla de ma proximité avec mon patient j’étais offusquée. Comment je ne pouvais pas faire de professionnalisme ? Ce n’était pas une petite garce stagiaire qui allait me donner des ordres. De plus qu’elle me parlait de ma legimencie m’énervait au plus haut point. Malgré le fait qu’elle me faisait peur je répondis :
- Je ne vous permets pas. Je pense être la plus prompte à être objective entre nous deux. Et mes travaux de legimens sont exclusivement un moyen de pouvoir permettre au patient de retrouver la mémoire.
Je la vis vite tourner les talons et elle se dirigea vers la chambre d’Henry. Allais-je tenter d’intervenir ? Pas vraiment. J’allais les laisser discuter. Pourquoi jouer les méchantes ? Elle allait les jouer parfaitement pour moi. Un patient posa des problèmes la sécurité arriva rapidement pour le maîtriser.
Je terminais de faire des exercices de musculations quand la porte s’ouvrit d’un coup et se ferma dans un grand fracas. Je me redressais et voyais Elisabeth devant moi l’air totalement remonté. Qu’est-ce qu’elle avait ? Lorsqu’elle parla c’était limite pour m’engueuler de ce que j’avais pu dire… Mais je n’avais même pas le temps de formuler une réponse qu’elle parla de légimencie. Puis je la vis s’affaisser au sol sur les genoux. Elle se demandait pourquoi je la laissais trifouiller ma tête. Me mettant accroupie pour se mettre à sa hauteur je lui disais :
- Si je la laisse regarder dans ma tête c’est pour débloquer mes souvenirs. D’après ce que j’ai compris, ça me permettrait de retrouver la mémoire. La première chose que je me suis rappelais pour le moment fut le soir de la cicatrice. Où tu as failli me tuer, mais que j’ai eu confiance et que je n’ai pas bougé. C’est ainsi qu’elle a apprit pour toi. Je suis désolé. J’aurai peut-être dut t’en parler. Mais elle m’a dit qu’elle ne ferait rien de cette information.
Mon regard était sincère, je tentais de relever le visage plein de larmes d’Elisabeth, la prenant par le menton pour voir ses yeux. De l’autre main j’essuyais ses larmes avant de dire :
- Jamais je ne trahirais la confiance qu’on me porte Lisa. Tu devrais le savoir mieux que quiconque. Alors maintenant oublions cet incident et reprenons là où nous étions arrêté, tu veux bien ?