C´était enfin le grand jour. J´étais enfin à l´école idéale, à Poudlard, maintenant que mon père avait obtenu une promotion pour son travail. Je m´en fichais complétement de ça, tout ce qui comptait pour moi, c´était d´etre enfin ici, chez moi. Et le plus chouette dans tout ça, c´était que Cody aussi était à Poudlard maintenant. Parce que oui, nos pères faisaient le meme métier et c´était vraiment drole cette situation. Je savais bien que ma relation avec Cody ne fairait pas plaisir ni à ma famille ni à la communauté de Sang-Pur mais je m´en fichais. Ce qui importait, c´était que Cody et moi étions bien tous les deux.
Alors je profitais au maximum du bonheur en étant à Poudlard, comme si c´était aujourd´hui, le jour que j´avais tant attendu, le jour de ma renaissance, de ma presque liberté. Du haut de mes seize ans, j´avais de l´ambition et du courage, oui, face à une telle famille et j´en étais fière. Cody était impressionné, m´avait-il dit une fois, de la façon dont j´agissais, de mes idées sur ma famille et leur communauté. Il m´aimait en partie pour ça. Une fois, il m´avait aussi dit que j´étais son " unique originale ".
L´air de Poudlard me faisait un bien fou. J´avais dit à Cody que j´allais chercher quelques livres à la bibliothèque, il m´attendait dans la cour. J´avais les bras chargés, ce qui pouvait sembler étrange vu que je ne travaillais pratiquement pas dans mon ancienne école. Malgré le poid des ouvrages, je voulais faire un petit tour dans la fameuse grande salle avant de rejoindre Cody.
Et c´est là que je l´ai vu, assise à une place au milieu de la salle. Elise. La belle Elise O´Colin. Ma meilleure amie de toujours.
Victoire Weasley
Points : 2002
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Age : 26
Feuille perso Nom: Victoire Weasley/Elise O'Colin Maison: Etudiante en Métamorphose/Gryffondor Age: 19 ans/17 ans
Mes cours avec Allen me faisaient progresser petit à petit et je dois dire que j'étais assez contente de moi-même. J'étais aussi contente d'avoir rencontré ce curieux personnage qui, même si j'avais encore du mal à l'avouer, m'avait bien aidé. Je devais y retourner ce soir pour un autre cours et je m'avançais aujourd'hui un maximum dans mes devoirs pour pouvoir arriver plus tôt et m'entraîner un peu avant qu'il n'arrive.
J'avais d'abord traîné un peu dans ma salle commune mais la pluie avait fait rentré la plupart des gens, m'empêchant de me concentrer correctement. Il en était de même pour la bibliothèque qui était prise d'assaut. Je m'étais donc installée à la table des Gryffondors dans la Grande Salle. Il y avait quelques élèves de présent mais j'étais assez éloignée d'eux pour en faire abstraction. Mais en vérité, le devoir de Botanique que j'avais sous les yeux ne me donnaient pas envie de me concentrer. Le tir à l'arc me prenait pas mal de temps, mais également les cours avec Dean. Et tout particulièrement ce Dean McGregor. Il m'amusait et depuis quelques temps, notre relation était devenue plus amicale. J'avais baissé ma garde et j'avais même l'impression que je m'attachais un peu trop à lui.
J'étais en train de me chatouiller le bout du nez avec ma plume quand j'entendis des pas se rapprocher. Etait-ce justement Dean qui venait me taquiner une nouvelle fois ? Ou bien Anna Woods que je n'avais pas vraiment eu l'occasion de croiser depuis que je lui avais montré mon piano ? Ou bien encore un de ces stupides élèves qui se risquaient à venir me parler ? Je repris mon visage dur et me tournai vers le nouveau venu. Ou plutôt la nouvelle venue. Je levais lentement les yeux et vis un visage entouré de cheveux roux se pencher sur moi. Une Weasley ? Non pourtant... Je ne l'avais jamais vu auparavant. Il faut dire que je ne prêtais pas attention aux autres élèves. Prenant un ton désagréable pour éloigner ceux qui se risquaient à venir me parler, je dis :
Je n'arrivais pas à y croire. Non, vraiment, je devais être en train de rêver, enfin de faire un cauchemar plutôt. Mais non, j'étais bel et bien ancrée dans la réalité. Elise était bien là, devant moi, à se demander qui j'étais. C'était un réel choc, parce que l'on pourrait croire qu'elle venait de subir un accident lui provoquant une amnésie. Les mots qu'elle venait tout juste de prononcer résonnait dans ma tête. Un problème? Oui, en fait j'en avais un maintenant: ma meilleure amie de toujours ne se souvenait plus de moi. Avais-je trop changé? Avait-elle trop changé? Sa famille lui avait-elle effacé la mémoire de nos moments ensembles? Je ne voulais pas croire en cette hypothèse. Je respirais un grand coup avant de m’asseoir à côté d'elle, après avoir déposé les livres que j'avais dans les mains sur la table.
Je ne dis pas un seul mot pendant quelques minutes et Elise non plus, d'ailleurs. Elle devait sûrement penser pourquoi je venais la voir, elle, pourquoi je venais l'embêter pendant qu'elle étudiait. J'observais autour de nous, pour voir si personne ne nous écoutait ou même nous regardait. Ce n'était pas le but de me disputer avec Elise, loin de là. J'étais simplement là parce qu'elle était ma meilleure amie et que je ne l'avais pas oublié. Ce qui ne semblait pas être son cas. Puis je me lançais.
" Elise... Tu ne te souviens pas de moi? Je n'arrive pas à y croire. C'est une blague? C'est ça, c'est juste une blague? Haha... Non, ok, c'est vraiment pas drôle. Hm... On t'as peut-être jeté un sort? Ok, c'est pas drôle non plus. Moi qui pensais que tu ne m'oublierai pas, comme moi je l'ai fait pour toi, et surtout après tout ce qu'il s'est passé entre nous et nos familles. Ah, on t'as dit de ne plus me parler c'est ça? Ouais, je comprends, je suis une sacrée rebelle aux yeux de nos familles, mais que veux-tu, c'est comme ça. Elise, explique-moi au moins pourquoi tu réagis comme ça. Je pensais vraiment qu'on pourrait passer au dessus de tout ça, ensemble. Tu restes ma meilleure amie, même après tout ce temps. "
Allait-elle bien réagir? Je n'en savais rien, en fait. C'était comme si elle m'avait littéralement oublié. C'était comme si quelqu'un était en train de brûler tous nos souvenirs dans mon esprit.
Victoire Weasley
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La jeune femme fut quelque peu déstabilisée par mes paroles mais ne fit pourtant pas demi-tour. Je la regardais faire sans parler alors qu'elle prenait place à côté de moi sans me lâcher des yeux. J'en faisais de même. Pas pour paraître méchante mais comme si quelque chose m'attirait. Comme si je connaissais ce visage.
- Élise... Tu ne te souviens pas de moi?
Je fronçais les sourcils. Que me voulait-elle ? Et qui était-elle ? On dirait qu'elle sortait de nul part, comme si elle n'avait jamais été à Poudlard et qu'elle ne connaissait pas mes habitudes avec les gens. Tout le monde avait appris à ne pas adresser la parole à Élise O'Colin, à part s'ils étaient de Sang-Pur. Alors dans quoi se risquait-elle ? Je voulais lui demander son nom quand elle débita un flot de paroles les unes à la suite des autres. J'essayais tant bien que mal de faire le lien avec tout ce qu'elle disait et la vérité s'affichait peu à peu dans mon esprit. Mon visage et mon attitude générale restaient froids mais à l'intérieur, mon rythme cardiaque s’accélérait et toutes mes pensées se chamboulaient dans mon esprit.
- Tu restes ma meilleure amie, même après tout ce temps.
Mon cœur fit un bond et ma bouche s'ouvrit comme pour pousser un cri mais aucun son ne sortit. J'avais attendu ce moment pendant tant d'années et là, ça y est, elle était là, devant moi. Ma meilleure amie. Celle que j'attendais depuis 10 ans. 10 ans que nous avions été séparés et elle était là devant moi. La barrière que je m'étais construite sembla s'effondrer d'un coup et j'oubliais totalement l'endroit où nous étions, y compris les gens qui pouvaient nous regarder. Je laissais tomber ma plume au sol et pris Rosie dans mes bras, la serrant tellement fort comme si je craignais qu'elle s'en aille. Son parfum, ses cheveux, tout me ramenait 10 ans en arrière quand nous étions montés une fois dans un arbre, près du manoir de notre famille. C'était là que nous nous racontions la plupart de nos secrets.
Je relâchais finalement Rosie pour pouvoir observer son visage au mieux. Etonnant que je ne l'ai pas reconnu, elle avait conservé ces petites tâches de rousseur, son nez taquin et ses yeux profonds remplis de secrets. Mais elle avait grandi, elle avait changé. Nous n'étions que des enfants à ce moment-là et nous étions à présent des femmes de 17 ans chacune. Je ne voulais pas qu'elle croit que je l'ai oublié alors je dis :
- Tu restes aussi ma meilleure amie Rosie...
Je souris et si j'avais pu, j'aurai surement pleuré tant j'avais l'impression de rêver. Elle était assise là devant moi et je ne pouvais pas croire que c'était elle. Et tant de questions qui se bousculaient mais j'avais l'impression qu'on m'avait enlevé la parole, alors je me contentais de tenir Rosie par les épaules, toujours aussi abasourdie de la voir devant moi.
« I missed you my girl. » FT. Elise O'Colin Poudlard.
Poudlard, la Grande Salle. C'était une vraie torture. Réellement, je vivais un cauchemar. Ma meilleure amie m'avait littéralement oublié, comme si je n'avais jamais existé pour elle, comme si j'étais une inconnue. Et ça faisait mal. J'avais vraiment l'impression qu'elle avait perdu la mémoire, qu'on lui avait effacé tous ses souvenirs même, tout ce que nous avions vécu ensemble, elle et moi. C'était comme si notre amitié n'avait jamais eu lieu. C'était un vrai choc pour moi. Parce que quand j'ai su que je reviendrai à Poudlard, la première chose que je me suis dite c'était : « Génial, je vais pouvoir retrouver ma petite Elise ! ». J'en avais même parlé à Cody, tellement j'étais heureuse. Retrouver Elise, c'était la seule motivation qui me restait quand nos parents nous ont séparés. Mais ça ne semblait pas vraiment être son cas. J'avais envie de m'arracher les cheveux, pour me réveiller, parce que j'avais vraiment l'impression que j'étais en train de faire un cauchemar. Ou bien c'était une blague, mais une très mauvaise blague donc !
Alors que je continuais à parler, à me justifier sur ma présence à ses côtés, à expliquer pourquoi j'étais en train de me tuer à lui remémorer notre passé en commun, elle semblait perdue, vide même. Mais qu'avait-elle subit pendant ces dix dernières années ? Pourquoi était-elle si froide, si seule ? J'avais vraiment mal. La voir comme ça, ça me faisait mal. J'avais vraiment besoin d'elle, j'avais besoin de retrouver ma Elise, celle que j'avais connu et avec qui j'avais tout partagé. Nos parents nous avaient toutes les deux brisées en nous séparant comme ça, en nous forçant à nous séparer, en nous obligeant à ne plus communiquer. Je hais ma famille, au plus haut point et je hais la communauté dans laquelle ils sont. Je les hais.
Ne voulant pas m’effondrer devant elle, j'ai voulu me lever et partir mais c'est à ce moment là qu'elle a finit par réagir. Finalement, elle avait prononcé les mots que j'attendais depuis le début. C'était un grand soulagement ! Elle me prit dans ses bras et je la serrais très fort. Je ne voulais plus la lâcher, j'aurai voulu la garder contre moi pour toujours. Et elle avait sourit. Enfin !
« Oh mon Dieu, Elise, ça me fait plaisir d'entendre ça, ça me rassure tellement, si tu savais. J'ai cru pendant de longues minutes que tu m'avais réellement oublié… Je sais bien que ça fait dix ans, que c'était il y a très longtemps mais je t'ai reconnue tout de suite. Tu n'as pas changé, tu es toujours la jolie Elise que j'ai connu. »
Elle semblait encore sous le choc, ce que je comprenais. Peut-être qu'il y avait une explication à tout ça.
« Comment tu vas ? »
Code by Joy
Victoire Weasley
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Si j'avais perdu les mots, ce n'était pas le cas de Rosie. On n'avait pas changé et j'avais envie de rire. De nous deux, c'était toujours elle la "dominante", elle qui prenait les décisions, elle qui était la plus courageuse et la plus forte de nous deux, elle qui savait trouver les mots.
- Oh mon Dieu, Élise, ça me fait plaisir d'entendre ça, ça me rassure tellement, si tu savais. J'ai cru pendant de longues minutes que tu m'avais réellement oublié… Je sais bien que ça fait dix ans, que c'était il y a très longtemps mais je t'ai reconnue tout de suite. Tu n'as pas changé, tu es toujours la jolie Élise que j'ai connu.
Les larmes me montaient. A un moment, je pensais que je ne serai plus capable de verser une larme. Mais quand j'avais montré le piano à Anna Woods, j'avais versé ma première larme depuis le départ de Rosie. J'avais commencé à redevenir humaine. Et la voir là... Je ne pouvais cacher mon sourire qui semblait s'élargir de plus en plus.
- Tu es... devenue encore plus jolie qu'avant ma Rosie ! parvins-je à répondre.
Elle aussi semblait toute aussi perdue que moi et je ne pouvais détacher mon regard de son visage.
- Comment tu vas ? me demanda-t-elle.
J'essuyais mes larmes et répondis :
- Ca va... Je ne peux pas dire que je vis mal mais... ta présence m'a manqué ... Et toi ? Qu'est-ce que tu fais là ? Comment ça se fait que tu....
Tant de questions à présent se bousculer dans ma tête que je ne savais pas par où commencer et je ne savais comment mettre des mots sur toutes ces émotions que j'avais tenté de bloquer.
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