Enfin des explications ?

La jeune femme semblait étonnée de la réaction de Seamus. Il pouvait sentir son corps se tendre à son contact. Il sentit ses doigts froids se poser sur sa joue et il plongea son regard azur dans le sien. Elle s’inquiétait de son état de santé. Physique ou mentale ? Certainement un peu des deux… Seamus se racla la gorge et se défit de son étreinte. Maintenant que l’inquiétude avait fait place au soulagement, il sentait subitement les séquelles de sa petite altercation avec les centaures. Apparemment, atterrir sur une armure n’était pas des plus conseillés. L’arrière de son crâne le brulait, il sentait qu’une partie de son dos était éraflée et la sensation de poids qui ressentait sur sa poitrine était certainement aussi dû au coup de sabot qu’il avait reçu quelques instants plus tôt. Il grimaça et se croqua le cou dans un craquement sonore.

« Je vais bien… J’espérais juste qu’il ne te soit rien arrivé… » Sa main se leva délicatement vers le front de la jeune femme. Il s’arrêta dans son mouvement, hésitant, demandant silencieusement son accord. Elle ne dit rien, ce qu’il prit comme une autorisation muette. Il glissa son pouce le long de l’entaille, sans la toucher. C’était assez superficiel mais le sang commençait déjà à sécher. Il sortit sa baguette et en quelques gestes, la plaie se nettoya, non sans une grimaça de douleur de la blessée quand il désinfecta la blessure.

« Je suis désolé de ne pas avoir été là… » souffla-t-il. C’était stupide. Il ne pouvait pas deviner que cela allait arriver. Et qu’est-ce que sa présence aurait changé fondamentalement ? Il n’empêche qu’il se sentait coupable. Il aurait du être dans le coin. Pour Dean, pour Sam, pour Eli… Pour elle…

Dieu que cette fille était hargneuse ! Poudlard venait d’être ravagée par une armée de centaures et voilà qu’elle revenait encore avec cette jalousie latente. D’un côté, Seamus appréciait cette forme d’attachement peu commun. Si elle était jalouse, c’est qu’elle ressentait encore quelque chose pour lui, non ? Seamus fronça les sourcils, l’air passiblement énervé.

« J’en ai aucune idée. Mais c’est peut-être après elle que j’aurai du courir finalement… »

Prends ça Weasley ! Le garde-chasse croisa les bras sur sa poitrine. Qu’elle était exaspérante avec son air pincé et vexé. Et bordel qu’est ce qu’elle était sexy. Son déguisement gothique était définitivement sombre et tristement raccord avec les évènements mais il ne pouvait s’empêcher de fixer ses lèvres rouges sang. Soudain, elle baissa la tête, obligeant le jeune homme à chasser de son crâne toutes ces pensées peu catholiques qui y avaient subitement élu domicile. Ressaisis-toi McGregor !

Il fut surpris par le changement d’émotion de la demoiselle. Elle semblait désemparée, brusquement fragile. Seamus déglutit. Il avait horreur des larmes, il n’avait jamais su les gérer. N’était-ce pas pour ça qu’ils s’étaient séparés si subitement. D’un jour à l’autre, ils n’étaient plus. Ils n’en avaient pas parlé, ils n’avaient pas essayé de sauver ce qu’il restait à sauver. Cela s’était fini proprement, presque chirurgicalement. Comme si rien ne s’était passé, sans remous, sans vague. Or, dans son coeur, dans sa tête, l’annonce du départ de Vic avait été vécue comme une véritable tempête. Mais le saurait-elle un jour ?

« Rien de bon visiblement. Si on ne sait même plus se voir sans se prendre la tête ! »

Son ton était assez sec, cassant. Il soupira et repris la parole.

« On avait que 17 ans. C’était sûr qu’on allait pas finir notre vie ensemble… On a peut-être bien fait d’en finir avant d’avoir tracer des plans sur la comète… »

La remarque de Seamus concernant Eli eut son petit effet sur la jeune femme. Si en un sens, c’était une pique, d’un autre, cela mettait aussi en évidence l’attachement qu’il ressentait toujours à son égard. Elle était passée en premier, c’était ce qu’il fallait retenir, non ?

Victoire releva le regard vers lui. Il put y lire de la détermination sans borne, celle qu’elle avait quand elle se mettait en tête de réussir un sort compliqué en métamorphose. Dans ces moments là, rien ne pouvait l’arrêter. Seamus ne savait pas très bien si c’était une bonne chose mais il sentit qu’elle voulait mettre les choses à plat. Cette discussion allait être sérieuse et déterminante pour le futur de leur relation, quelle qu’elle soit.

« Je crois que j'avais déjà construit certains plans... Inconsciemment peut-être mais j'en avais fait. C'est vrai que mon départ en France n'était pas prévue et que... Que j'avais la tête ailleurs cet été. »

Le jeune homme était pendu à ses lèvres, tellement concentré sur ses paroles qu’il en oubliait de respirer. Oui, lui aussi avait eu la tête pleines de projets l’année dernière. Rien de concret, puisqu’il n’avait pas la moindre idée de ce qu’il voulait faire de sa vie mais il était persuadé que quoi qu’il arrive, il serait toujours aux côtés de sa lionne. Il pensait qu’ils auraient le temps de réfléchir ensemble à leur avenir. Quand elle lui avait annoncé que ses plans étaient déjà clairs, il s’était senti trahi. Il n’avait pas été invité à cette réflexion. Elle ne l’avait pas consulté, elle ne lui avait pas parlé de ses envies, de ces projets naissant. Elle avait gardé ça pour elle, comme si elle avait tenu à le garder à l’écart. Il ne voulait pas qu’elle lui demande son accord, quoi qu’elle aurait voulu faire, il l’aurait soutenue mais au feu de camp de fin d’année, Seamus n’avait juste plus vu sa place dans l’avenir de la jeune femme. C’était ça qui l’avait blessé. Il n’y avait plus sa place.

Elle regrettait. C’était tout ce que Seamus entendait. Si elle pouvait, elle aurait fait les choses différemment. Le jeune homme ne savait pas comment interpréter tout ça jusqu’à ce qu’elle évoque Eli et leur possible relation. Vic n’avait-elle pas vu qu’aux yeux de la louve, il n’existait qu’Allen? Même si Seamus avait hypothétiquement voulu être avec l’infirmière, cela n’aurait jamais été possible tant qu’Henry était dans le tableau. Mais la lionne semblait penser que Seamus était passé à autre chose, qu’il avait tourné la page. Elle était pourtant bien loin de la réalité.

Victoire semblait avoir lâché toutes les bombes qu’elle avait sur le coeur. Elle était nerveuse, elle passait ses doigts dans ses cheveux momentanément ébènes ce qui faisait encore plus ressortir ses yeux humides. Seamus fixa un instant la lèvre inférieure de la jeune femme, que celle-ci mordillait avec nervosité. Il se mordit l’intérieur de la joue pour revenir à la réalité. C’était son tour, c’était à lui de dire quelque chose. Il était chamboulé, il ne s’attendait définitivement pas à ce qu’elle s’ouvre à lui aussi honnêtement après tout ce qu’il s’était passé ces derniers jours. Il ne savait pas ce qu’il pensait, il ne savait pas ce qu’il ressentait. Regrettait-il lui aussi la tournure des événements ? S’en voulait-il d’avoir jeté leur relation à la poubelle dès le premier battement d’aile. Il lui devait des réponses. Lui qui avait tellement horreur de parler de lui, de ses sentiments, il lui devait bien cela.

Il se racla la gorge, visiblement mal à l’aise.

« Je… J’ai peut-être été un peu trop radical… Ta décision m’a touché plus que je ne voulais l’admettre. J’ai eu… peur… quand j’ai vu comme tes décisions pouvaient m’affecter… Je ne suis pas un sentimental pourtant je t’ai accordé une place que je m’étais juré de ne plus accorder à quiconque. »

Seamus se rapprocha d’elle, et passa distraitement une main dans ses cheveux.

« Je ne suis pas prêt de donner cette place à qui que ce soit tant que tu y es installée. »

Il ne savait plus très bien où il se situait. Une partie de lui se disait que leur rupture était pour le mieux, que les relations longues distances n’étaient pas son truc, l’autre avait envie de plaquer la velane contre un mur et de la débarrasser de tous ces vêtements bien superflus.

Les paroles du grade-chasse semblait avoir fait mouche. La jeune femme semblait touchée par ce qu’il venait de dire. Il n’avait pas dit grand chose mais ses mots avaient été choisi avec soin et précision. Comme à son habitude.

Seamus était toujours aussi mal à l’aise, il détestait parler de lui et désormais, il se sentait plus à nu que jamais. Il détestait admettre qu’il pouvait souffrir, qu’il avait un coeur. Ressentir c’était être faible, c’était avoir une faille. Il ne voulait plus avoir de faille.

Il sentit les doigts fins de la jeune femme sur ses joues, croisa son regard une nouvelle fois et l’instant d’après, leurs lèvres se scellèrent dans un baiser léger, doux et chaste. Cette sensation lui avait manqué plus que de raison. Après tous les évènements de la soirée, il en avait besoin. Il en oubliait presque la douleur qui vrillait sa tête et la trace de sabot sur son torse. Il passa une main dans le dos de la vélane, la pressant contre son corps alors qu’il prolongeait le baiser. Elle ne semblait pas vouloir le repousser. Il passa une main dans le cou de la jeune femme qui répondait avec ardeur. Le temps des explications étaient révolus, Seamus voulait se vider la tête de toutes ces émotions contradictoires qui l’habitaient, il ne voulait plus penser à rien et il savait exactement ce qui pouvait l’aider.

Perdu dans le moment, Seamus avait oublié où ils se trouvaient. Quand elle interrompit brièvement leur étreinte, il réalisa qu’ils étaient toujours dans le couloir, à la vue de tous. Elle était collée contre un mur, les jambes enroulées autour des hanches du garde chasse qui maintenait fermement ses cuisses. Vraiment compromettant. Oui, ses appartements étaient vraisemblablement plus adaptés. Il poussa un soupire de contrariété, qui ressemblait plus à un grognement et défit son emprise sur la jeune femme qui reposa ses pieds sur le sol. Il lui lança un regard de prédateur, lui faisant comprendre qu’il n’en avait pas fini avec elle. Son regard se posa soudainement sur une petite silhouette dans un recoin du couloir qui aurait pu passer inaperçu sans le regard affuté du garde-chasse.

« Hep toi ! Viens ici ! »

Victoire eut l’air surprise quand elle vit arriver un elfe de maison tout timide qui se collait au mur en espérant disparaitre. Seamus leva les yeux au ciel.

« On ne va pas te punir, on a juste besoin que tu nous emmènes devant mes appartements. »

L’elfe évita son regard mais hocha la tête sans mot en tendant la main au jeune homme. Celui-ci esquissa un sourire et attrapa la main de Victoire avant de saisir celle du petit être. En un courant d’air, la porte de ses appartements apparut devant eux. Seamus tapota la tête de l’elfe pour le remercier et celui-ci disparut aussitôt. L’apprenti posa les yeux sur la vélane dont les joues encore roses trahissaient leur activités quelques instants auparavant. Il ouvrit la porte et entraina la demoiselle à l’intérieur. La seconde qui suivit, Victoire était adossée contre la porte, Seamus s’emparant de ses lèvres comme si c’était la seule chose qui lui permettait encore de respirer.

La surprise de Victoire ne dura pas bien longtemps. Elle avait du répondant ce qui ne faisait qu’accroitre le désir du jeune homme. Il sentit ses doigts fins s’affairer sur les boutons de sa chemise puis l’en débarrasser rapidement. Seamus glissa la fermeture de sa robe d’un geste expert et celle-ci tomba au sol dévoilant des sous-vêtements que le jeune homme n’avait encore jamais vu et dont il aurait pu juré qu’ils venaient de France. Le temps d’un instant, il se demanda pour qui elle avait acheté un ensemble si affriolant mais le contact de sa peau nue sur son torse le ramena dans l’instant présent. Il passa ses doigts dans son dos, se délectant de ses baisers puis descendit ses mains pour la soulever par les cuisses. Sans rompre leur étreinte, il fit les quelques pas qui les séparaient du lit et l’allongea sur les draps. Il parcourut son corps de baisers, la sentant frissonner de plaisir au contact de ses lèvres.

Les moments qui suivirent ne peuvent -malheureusement- pas être détaillés ici mais sachez juste que ce fut charnel et plutôt sportif… Disons que la lionne n’avait jamais aussi bien représenté sa maison…

Seamus se laissa tomber à côté de la jolie blonde. L’état chaotique de la chambre ne laissait aucun doute sur leurs récentes activités. Des vêtements pendaient dans des endroits insolites, les draps du lit étaient roulés en boule et tombaient à moitié par terre. Les deux amants étaient en sueur et tentaient de reprendre leur souffle. Seamus fixait le plafond dans un état semi-léthargique.

Le silence qui s’installait avait quelque chose d’un peu bizarre. Comme s’ils venaient de réaliser tout les deux ce qu’il venait de se passer. Ils venait de prendre leur pied, littéralement alors que certains élèves avaient fini à l’infirmerie. Peut-être même que certains étaient entre la vie et la mort à l’heure qu’il était. C’était vraiment inconscient mais Seamus se rendit compte qu’il s’en fichait un peu. Il avait vu son frère, Vic était à ses côtés, il avait aperçu Sam et Eli qui se dirigeaient vers l’infirmerie en un seul morceau. Les gens à qui il tenait allait bien, c’était l’essentiel, non ?

Vic le tira de sa rêverie, elle le fixait un avec un petit sourire. Elle était absolument craquante. Ses cheveux blonds avaient repris le pas sur sa coloration noire d’Halloween. Le naturel lui allait beaucoup mieux, ça faisait ressortir ses yeux joyeux et brillants d’intelligence. Il posa un baiser furtif sur son nez, instinctivement, sans réfléchir. Il avait l’impression de retourner quelques mois auparavant. Un temps où tout cela était naturel et quotidien. TOUT DOUX SEAMUS ! Le jeune homme réalisa qu’il était entrain de sourire béatement en admirant la demoiselle qui se blottissait dans ses bras. La dernière chose dont il avait besoin c’était de retomber pour la vélane. Elle n’était là que pour le week-end. Ce n’était pas cette nuit qui allait arranger leur affaire, c’était peut être même le contraire au final… C’était juste une nuit, entre deux adultes consentants et conscients des failles de leur relation. Ils s’aimaient… Beaucoup… Et ils avaient juste eu besoin d’être proches après ces évènements traumatisants. C’était juste ça, n’est-ce pas ?

Elle glissait ses doigts sur le torse du Garde-Chasse qui frissonna quand elle passa sur la trace du coup de sabot du centaure qu’il avait croisé pendant la révolte. Ca lui paraissait si loin. Seamus eu un petit sourire.

« Disons que je n’ai pas tout de suite compris que les centaures en avaient après nous… Je m’en suis pris un en pleine face… »

Il fit une grimace mi-gêné, mi-amusé. Ce n’était rien de grave, enfin s’il avait réussi à l’oublier le temps de leurs ébats, c’est que ce n’était pas très sérieux. Il détourna le regard pour fixer le plafond.

« Tu as décroché ton stage finalement ? » Une partie de lui espérait que ce soit le cas, l’autre préférait qu’elle reparte aussi vite. Il ne savait pas ce qu’il voulait. Et l’avoir là à ses côtés, enroulée dans ses draps ne rendaient pas cela plus facile.

Seamus ne put retenir sa surprise. Lui qui pensait que la Gryffondor, pardon, ex-Gryffondor allait repartir dès demain en France pour une durée indéterminée de type longue, il s’avérait qu’elle était de retour le mois prochain, et pour plus d’un mois. Il venait de remettre le couvert avec son ex-copine en pensant que ça n’aurait aucune incidence sur le reste de sa vie et voilà qu’il allait la croiser tous les jours à Poudlard. Oh God, bien joué McGregor ! Il osa un oeil vers la jeune femme qui venait de perdre son sourire, peut-être venait-elle de réaliser ce que tout cela allait impliquer pour eux. Elle se redressa alors lentement et entreprit de rassembler ses affaires.

Seamus se racla la gorge et se leva à son tour. Il s’arrêta dans son mouvement, réalisant qu’il marchait sur quelque chose. Il se pencha pour l’attraper et réalisa qu’il s’agissait du soutien-gorge de la jeune femme. Nouveau raclement de gorge. Il s’approcha d’elle et lui tendit le bout de tissu avec un sourire au coin des lèvres.

« Je suis désolé… Si ça rend les choses… bizarres… entre nous… Je crois qu’on n’a pas vraiment réfléchi… » Il passa ses doigts dans les cheveux de la jeune femme, il ne pouvait pas s’empêcher de le faire. « Je ne regrette pas… vraiment pas c’était… » Il eut un nouveau sourire et haussa les épaules. « C’était vraiment bien… »

Il prit une longue respiration puis se détourna pour se rasseoir sur son lit. « Je ne veux juste plus qu’on s’en veuille, ok ? Je ne veux pas que tu penses que tu ne comptes pas pour moi. »

Victoire semblait perdue dans ses sentiments. Seamus avait toujours pensé que leur relation appartenait au passé, qu’elle ne ressentait plus rien pour lui. Dean lui avait d’ailleurs avoué avoir entendu une conversation entre Dominique et Alisson où il était question d’un nouveau garçon dans le coeur de l’ex-Gryffondor. Seamus avait essayé d’en savoir davantage mais son cadet n’avait rien entendu de plus… Ou alors il voulait juste l’épargner… Dans tous les cas, Seamus avait compris que Victoire était passé à autre chose...

Cependant, attitude de la jolie blonde depuis son retour provisoire à Poudlard trahissait tout le contraire. Elle avait été jalouse d’Eli, ils s’étaient engueulés dans le couloir comme un vieux couple et puis ils avaient passé la nuit ensemble.

Elle était là, la tête posée sur son épaule, pensant à voix haute. Pour une fois, elle ne semblait pas vraiment réfléchir à ce qu’elle disait, ses pensées glissaient entre ses lèvres, si bas qu’il était le seul à pouvoir les entendre. Est-ce qu’elle lui avouait qu’elle avait encore des sentiments pour lui? Son coeur se serra. C’était étrange d’entendre ça alors qu’il essayait depuis des mois de cicatriser et d’enterrer leur histoire. Il n’était pas près à entendre ça. Pas prêt à remettre le pied à l’étrier et à rouvrir son coeur à celle qui allait repartir en France dans quelques heures pour une durée indéterminée. Le fait qu’elle revienne pour un stage pendant l’hiver changeait peut être la donne. Peut-être devait-il mettre sa fierté de côté et lui dire qu’il l’aimait toujours, qu’ils pouvaient retenter quelque chose, redonner une chance à leur couple.

Il ne savait pas quoi lui répondre tant les pensées se bousculaient dans sa tête. Elle finit par prendre une grande inspiration et se leva, l’informant de son départ imminent. Seamus se racla la gorge, mal à l’aise.

Il se leva à son tour et posa une main sur la joue de la jeune femme.

« Sois heureuse Vic… Tu es intelligente, magnifique… Tu dois rendre ces français complètement dingues… » dit-il avec un sourire en coin. « Profite de ta jeunesse et des opportunités qui s’offrent à toi. Je ne veux pas être un frein. Si tu es heureuse, j’irais bien… » Est-ce qu’il venait de lui donner sa bénédiction pour fréquenter d’autres mecs ? Il ne voulait pas être le boulet qui l’empêcherait de profiter de ses plus belles années. Il ne voulait pas stresser dans son coin se demandant ce qu’elle faisait et avec qui.

C’était difficile de la laisser partir mais il savait que c’était la bonne décision. S’ils devaient vraiment être ensemble, il ne doutait pas que leur chemin se croiseraient à nouveau.