Une lettre instructive et une rencontre nutritive

♦ Irina avait reçu une lettre, lors du petit déjeuner de ce samedi. C'était un fait assez rare pour être souligné, personne ne lui adressait de courrier, excepté... le Ministère et Gringotts. Lilith avait donc raison, l'administration était très lente du côté magique comme moldu. Elle s'était installé en haut de la Tour d'Astronomie pour pouvoir lire ces deux missives, sans regardes indiscrets de la part des autres Serpentards. Le froid commençait d'envahir le Château, elle avait donc sorti pour l'occasion ses mitaines de cuirs noires, nouvellement acquises, sa cape, son écharpe vert et argent et bien sûr, ses fidèles Doc Martens.
Elle déplia la première lettre, celle de Gringotts. En la parcourant très vite, elle comprit qu'il y avait un très vieux compte au nom de Liddell dans la banque, mais que le dernier héritier connu était mort en 2004, dans la Prison d'Azkaban, tout comme sa femme. Une dernière phrase mentionnait qu'elle, Irina, pouvait être lié de quelques façons à cette vieille famille, mais qu'il n'avait que peu d'espoir. Le compte était dormant, et le resterait sûrement encore de nombreuses années, avant qu'ils puissent le détruire, comme le testament l'exige. La petite fille soupira, peut-être une mince piste, mais à explorer. Peut-être était-elle cousins avec ces Liddell.
La deuxième lettre était aussi vague, car ils ne savaient quels liens l'unissaient avec cette veille famille Liddell. Son acte de naissance ne mentionnait pas le nom de ses parents... l'auteur lui conseillait tout de même d'interroger une veille dame résidant à Godric's Hollow, Nylia Carthews. C'était la mère du dernier Liddell, et elle devait savoir qui étaient ses parents. Irina soupira encore. Elle avait bien envie de réduire ces lettres vagues en charpie, mais c'était ses seuls pistes. Elle les fourra rageusement dans sa poche, et marcha vers le coin opposé de la Tour.
Une jeune fille était là, avec un plat sur les genoux. Même de dos, Irina reconnut Abygaël Tanourab, une jeune Serdaigle de sa classe. La petite fille l'admirait pour tout le travail qu'elle fournissait, mais ne lui avait jamais parlé. Pourquoi une personne aussi intelligente s'abaisserait à parler à quelqu'un comme elle?

- Excusez-moi, Miss Tanourab, demanda-t-elle, quelques peu surprise car elle pensait être la seule à avoir eu cette idée. Que faites-vous au sommet de la Tour d'Astronomie?

♦ Abygaël remit rapidement le couvercle sur son plat, empêchant Irina de voir ce qu'il contenait.

- Et bien, disons que j'ai sauté le repas et que je voulais un coin où je serais sure d'être seule, ce qui a apparemment raté, et puis je souhaitait profiter de la vue et de la sensation de vide en étant au bord.

En se remémorant les repas passés dans la Grande Salle, Irina se fut la réflexion qu'on n'y voyait guère Abygaël. Sûrement en accord avec le credo des Serdaigle, la jeune fille étudiait jusqu'à oublier de se sustenter. Le travail était tellement important pour ceux-ci...

- Hum, je m'excuse de vous avoir dérangée, fut Irina en évitant de se confondre trop dans les excuses. Je pensais n'embêter personne en montant ici, voyez-vous? D'habitude, personne ne vient ici.

Irina frissonna et resserra sa cape autour de ses épaules. Il faisait tellement froid pendant la période d'Halloween...

- "Et to... heu... vous? Qu'étiez-vous venue faire ici? La questionna la Serdaigle.

Irina pinça les lèvres; elle ne voulait guère répondre aux questions. Mais après tout, c'est elle qui avait commencée, elle aurait vraiment mieux fait de se taire. Cela lui apprendras à ne pas rester à sa place en parlant à tort et à travers!

- J'étais moi aussi venue en quête de solitude, mais vous étant ici, je vais m'en aller. Et ne vous emmêlez point avec le tutoiement et le vouvoiement, faites au plus simple, je ne m'en insurgerais point.

Elle repartit vers la sortie, mais se retourna néanmoins pour regarder une dernière fois sa camarade, perchée sur la balustrade de la Tour. Une position fort dangereuse.

- Vous devriez faire attention, assisse comme vous l'êtes, vous pourriez fort tomber. Et je ne pense pas que vous vouliez connaître le sort d'un illustre Directeur de Poudlard, ajouta-t-elle en faisant référence à Albus Dumbledore.

Et elle se détourna de sa camarade. Damned, elle aurait penser Abygaël, modèle chez les Serdaigle, plus raisonnable et précautionneuse.


HRPG: Je pense que c'est le bon moment pour tomber Aby XD

♦ Irina avait battue en retraire dés que sa camarade avait commencé à entamer une conversation sociale. Elle ne se sentait pas la force de faire semblant d'être dans la norme après le découragement que lui avait infligé les deux lettres.
Alors qu'elle avait été en train d'ouvrir la porte de la Tour d'Astronomie pour rejoindre sa Salle Commune, Irina entendit Abygaël crier.

- Irina, vite! Fit-elle d'une voix pressante.

Irina se retourna, le sang battant à ses tempes. Elle pressentait un danger, quelque chose de vague, flou et imprécis, mais bel et bien présent.
L'endroit où elle avait laissé sa camarade, perché sur la rambarde de pierre, était désormais vide. La petite fille se précipita sur celle-ci, grimpa et se pencha au-dessus du vide. Elle n'avait pas le vertige, et avait même acquis une certaine dextérité dans l'escalade en explorant les toit des bâtiments constituant son orphelinat, et même ceux alentours.
Elle regarda en contrebas, où comme elle le pensait, sa camarade tombait inévitablement vers le sol. Irina avait deux options: Wingardium Leviosa ou bien Mobili Homenus. Elle se décida rapidement pour se dernier. Abygaël était approximativement tombée d'un peu plus d'un mètre. C'était on ne peut plus jouable.

- Mobili Homenum! S'écria-t-elle en pointant sa baguette sur sa camarade.

Elle l'amena au-dessus du toit de la Tour, et la fit atterrir - pas trop durement, du moins elle l'espérait. Toujours perchée sur la rambarde, elle se mit sur la point des pieds. Ce devait être une expérience incroyable d'escalader les murs et explorer les toits du Château. Elle se promit qu'un jour, elle le ferait.

- Je pensais les Serdaigle plus intelligents, prononça-t-elle en faisant machinalement apparaître des volutes d'argents de la pointe de sa baguette. J'aurais crû que seuls les Gryffondors se mettraient en danger inutilement. Les Poufsouffles n'étant pas fous et les Serpentards beaucoup trop trouillard pour cela. Enfin, l'important est que vous ne rentriez pas dans l'Histoire de la Magie en étant six pieds sous terre, à manger les pissenlits par la racine.

Elle tourbillonna sur elle-même, appréciant le vide en dessous d'elle. Le vent faisait voler ses cheveux châtains parsemés de discrètes mèches violettes sombres. L'air s'engouffrait dans sa cape, la faisant voler derrière elle. Il fit aussi voler les deux lettres.

- Damned, les lettres! s'écria la petite fille en tendant la main vers les parchemins volants.

♦ Abygaël avait retrouvé l'équilibre sur le toit quelque peu glissant de la Tour d'Astronomie, mais heureusement pas très penché.

- Nous avons pourtant, comme les autres maisons, une équipe de Quidditch, avec un attrapeur et des batteurs. Nous savons prendre des risques, nous aussi, répondit la jeune Serdaigle en riant.

- Certes, concéda Irina en s'autorisant un franc sourire, mais les joueurs de toutes les équipes sont entraînés, et à Poudlard, il n'y a pas vraiment de danger à jouer au Quidditch. Enfin bref, passons, conclut-elle d'un petit signe de balayement de la main.

Sa camarade avait dans la main une de ses lettres, et Irina récupéra l'autre grâce à un Accio lettre. Elle la plia soigneusement, la mit dans sa poche et ferma celle-ci, pour que l'accident ne se reproduise pas.

- Souhaitez-vous me rejoindre sur le toit, ou, le cas échéant, puis-je redescendre de ce pas?

Abygaël était toujours sur le toit, une de ses lettres en main. Elle semblait avoir un bon équilibre et, de ce qu'en voyait rapidement Irina, elle ne risquait guère de tomber. De toute façon, si elle rechutait, elle était toujours prête à la rattraper.

- Ne vous dérangez point, s'entendit-elle dire d'un voix enjouée, qu'elle ne connaissait pas, je monte vous rejoindre. En espérant cette fois que les théories de Newton n'aient pas raison de votre éqilibre!

Irina sauta, et s'accrocha au bord du toit de la Tour. En poussant sur ses bras, elle se hissa aux côtés de sa camarade, en adoptant une posture penchée, suivant la courbure des tuiles, pour être solide sur ses appuies.

- Merci d'avoir ramassé ma lettre, Miss Tanourab. Voulez-vous que je vous apporte votre dîner? demanda-t-elle en pointant sa baguette sur le plat qui était resté en bas. Un Accio de plus ou de moins ne dérangerait point la fillette.

Elle prit un élastique de son poignet - habitude qu'elle avait prise depuis qu'elle avait eu des partenaires de potions faisant des mélanges douteux et explosifs - et attacha ses cheveux en queue-de-cheval. Au moins ils ne voleraient pas devant ses yeux.
De là où elle était, Irina avait vu sur tout le Château et de ses toits, elle pouvait voir la forêt Interdite, et même Prés-Au-Lard au loin. C'était magnifique.

- Peut-être que, quand vous aurez finis votre dîner, vous éprouveriez le désir de m'accompagner sur les toits de Poudlard. La vue est vraiment à couper le souffle, n'est-ce pas?

♦ Sa camarade déclina sa proposition d'user de la magie pour lui amener son repas; bien évidement, la Serdaigle pouvait le faire elle-même.
Pendant que le plat volait vers les deux petites filles, Irina tourna lentement sur elle-même, plusieurs fois. Elle ne se lassait pas de dévorer le paysage des yeux, trouvant à chaque instants un petit détails qu'elle n'avait jamais remarqué.

- Pour vous accompagner sur les toits, je veux bien, dit Abygaël, en faisant sursauter Irina, qui même surprise, ne perdit pas l'équilibre. Par contre, pour le dîner, je ne sais pas.

Irina fronça les sourcils, qu'avait-il donc d'étrange, ce diner? La jeune Sedaigle répondit de suite à cette question en décrivant le plat, rempli à ras bords de petits pois... de petits pois sauteurs.

- Leur consommation risque d'être fort aventureuses s'ils ne cessent de sauter, observa Irina en prenant un air docte.

Elle se pencha au-dessus de l'assiette, un sourire sur les lèvres. La magie ne cesserait de l'étonner, elle touchait tout le monde, même de simple pois.

- Peut-être que vous devriez lancer un sort qui les figeraient, ainsi ils seront des petits pois normaux, et vous n'auriez plus aucunes réticence à les déguster.

Irina se demanda qu'elle goût ils pouvaient bien avoir, mais aussi quel sortilèges étaient à l'œuvre. Ils ne pouvaient pousser tel quel dans la nature, n'Est-ce pas? Et si un Moldu en ramassait, que faisait-on, on lui effaçait la mémoire?

- Au fait, je les classerais dans la catégorie des légumes. Je ne sais pas si il y a une catégorie spécial pour les légumes magiques, mais elle me semblerait on ne peut plus indiquer dans le cas présent.

Elle s'assit et déplia sa lettre, dans l'attention de la lire pendant qu'Abygaël décide de manger ou non son repas.

♦ En parcourant des yeux la lettre du Ministère de la Magie, Irina se demanda si elle ne devait pas envoyer une lettre à cette femme. Juste pour voir, car elle n'avait plus trop d'espoir...
Elle se détourna du parchemin, et regarda sa camarade lancer un Petrificus Totalus murmuré sur ses petits pois sauteurs. Le Maléfice du Saucisson rendait sa cible aussi dure que de la pierre, et la petite fille se demanda si, dans ces conditions, Abygaël arriverait à manger son dîner.

- Ne sont-ils pas trop durs, maintenant? Demanda Irina en fronçant les sourcils, alors qu'elle n'en avait mangé qu'une petite quantité.

Le plat était encore plein; on ne voyait aucune différence entre l'avant et l'après. Quelle idée de donner un tel aliment à une élève qui avait loupé son dîner, pensa la Serpentard en soupirant devant ce manque flagrant de sens pratique.

- Alors? Demanda la Serdaigle, en se désintéressant de la nourriture. Êtes-vous partante pour que l'on visite les toits maintenant, ou préfèreriez-vous que l'on remette cette expédition à plus tard?

- Je le suis on ne peut plus, Miss Tanourab, s'écria Irina en essayant de contenir la joie qui perçait dans sa voix. Je pense qu'on peut même rejoindre la Tour des Serdaigle, dans votre Salle Commune, que vous pourriez regagner par une fenêtre, quant nous aurons fait le tour du Château, ajout-t-elle en souriant. Qu'en pensez-vous?

Elle se leva, et s'avança sur le toit. Elle se mit à quatre pattes, perdant sa pudeur et son attitude froide de toujours, et grimpa avec une attitude féline jusqu'à la pointe. Elle ne savait par quel côté commencer.

- Je vous laisse ouvrir la marche, dit-elle à Abygaël en descendant du haut de la tour pour arriver à sa hauteur.

♦ Irina se pinça les lèvres quand Abygaël lui avoua que les pois étaient trop durs maintenant, et de ce fait, immangeables. Elle se sentait désolée pour elle, car la petite fille avait profité d'un bon repas chaud dans la Grande Salle. Le fait qu'elle dise qu'elle n'avait plus faim la fit se sentir un peu moins égoïste.

- Oui, pourquoi pas. J'espère juste ne pas chuter à nouveau.

Irina se prit à sourire, en assurant à sa camarade qu'elle la rattraperait autant de fois qu'il le faudrait. On n'apprenait pas tout en lisant simplement des livres, il faut savoir quitter la théorique pour la pratique quelque fois. L'escalade était une de ces occasions particulières.

- Vous savez, rajouta-t-elle, je suis tombée un nombre incalculable de fois en escaladant les toits de Londres, et je n'avais pas de magie pour m'aider. C'est de mes erreurs que j'ai appris, et vous ferez de même, conclua-t-elle avec un sourire engageant.

Elle tut cependant le fait qu'elle avait amassé de nombreuses ecchymoses et autres blessures pendant de nombreuses années avant de savoir monter sans tomber. Elle avait même essayer la Tour de Londres une fois, mais elle dut abandonner cette entreprise, à regrets.
Les deux jeunes filles marchèrent un petit moment en silence. Irina le brisa bien vite, se maudissant elle-même.

- Saviez-vous où se trouve le village de Godric's Hollow?

Elle avait parlé sans réfléchir. La petite fille baissa la tête, en espérant que la nuit cache à Abygaël le rouge qui lui montait aux joues.

♦ Irina ralentit lorsqu'elle perçut le souffle court de sa camarade dans la nuit. Elle en conclut qu'elle allait trop vite pour Abygaël, qui n'était sûrement habitué à ce genre d'exercice.

- Vous vivez à Londres, au milieu des Moldus? Lui demanda-t-elle après avoir reprit son souffle.

- Oui, approuva-t-elle en hachant la tête, sans spécifier à sa camarade qu'elle vivait avec eux.

- Je n’ai jamais escaladé de toits, avant Poudlard, je trouvais ceux de ma… demeure trop élevés, alors que ceux de Poudlard sont bien plus haut. Je n’avais escaladé que des arbres, je suis plus habituée aux branches, continua la Serdaigle.

La petite fille sourit à sa camarade, en appréciant la confiance qu'elle lui faisait en lui parlant de sa vie. Elle-même n'était pas très à l'aise avec des sujets aussi privés, au vu de sa situation... particulière.

- Et bien, je dois bien vous avouez que je n'ai jamais grimper à un arbre, il n'y en a pas où j'habites. Ce qui explique que je suis habituée aux toits et aux immeubles.

- Je ne pense pas. Je l’ai peut-être su un jour, mais alors j’ai dû l’oublier.

Irina sentit la déception l'envahir, mais n'en laissa rien transparaître, pour ne pas blesser Abygaël. Elle ne pouvait pas exiger de telle choses à celle-ci.

- Ce n'est pas grave, dit-elle doucement. Je regarderais sur une carte, car je dois vraiment m'y rendre..., acheva-t-elle dans un murmure.

Irina se remit en marche, mais fit tout pour rester à la hauteur de Abygaël, pour ne plus l'essouffler. Elle se demandait si Abygaël aurait la curiosité de savoir pourquoi elle devait y aller, et si elle-même arriverait à lui confier.

♦ La petite fille sentir une grande confusion émanait de sa camarade, et aussi de l'embarras. Elle se prépara donc à répondre à la question qu'elle devinait dans l'esprit d'Abygaël.

- Si ce n'est pas indiscret, quelle raison peut-elle être si importante que vous dussiez vous rendre dans un endroit dont vous ignorez la localisation?

Irina essaya de rassembler les morceaux de son histoire pour les mettre en ordre, et ne pas servir un récit décousu, et incompréhensible.

- Il se pourrait... qu'une personne de ma famille réside dans ce village, d'après cette lettre. Oh, sûrement quelqu'un d'éloigné, mais je pense qu'il serait intéressant d'aller la voir, ajouta-t-elle en souriant.

Elle sortit la lettre du Ministère, et la montra à Abygaël. Elle murmura "Lumos", et pointa la pointe allumée de sa baguette magique sur le parchemin, pour que sa camarade puisse lire. Elle eut peur un instant d'avoir fait une faute de lecture.

- Regardez, le nom du village est inscrit ici. Peut-être l'ai-je mal lu, dans le noir...

♦ Irina réfléchis à un mensonge qui pourrait être plausible si Abygaël lui demandait pourquoi elle recevait du courrier du Ministère de la Magie. Elle décida qu'elle parlerait d'une obscure histoire d'héritage, quelque chose dans ce gout là.

- Bien, je n'ai donc pas mal lu, dit la petite fille en roulant le parchemin qu'elle fourra dans sa poche.

Elles se remirent en marche, marchant côte à côte. Le silence s'installa encore une fois de plus, et le vent se mit à souffler un peu plus fort. Les deux petites filles avaient bien avancer, en contournant les tours, les toits et autres tuiles du château.

- Je pense que nous sommes pas loin de la Tour de Serdaigle, Miss Abygaël, indiqua Irina d'une voix tranquille.

Elle était un peu impatiente de voir à quoi ressemblait la Salle Commune des Serdaigles, même en jetant un simple coup d'œil par la fenêtre.

♦ Irina n'avait pas encore déterminé comment elle se rendrait dans son Salle Commune. La petite fille referait sans doute le chemin inverse, et descendrait les étages jusqu'aux cachots, elle ne voyait pas d'autre alternative.
Mais Abygaël avait elle aussi relevé cette faille plutôt flagrante de son plan. La jeune Serdaigle proposa même à sa camarade de passer par sa Salle Commune pour rejoindre son dortoir, au mépris de toutes les règles. Cette proposition choqua tellement Irina qu'elle dérapa sur les tuiles glissantes quelques instants avant de reprendre ses esprits.

- Mais... c'est interdit..., commença-t-elle, Enfin, je veux dire, j'aimerais beaucoup voir à quoi ressemble votre Salle Commune.

Irina ne s'était toujours pas rendue compte qu'elle avait appelle Abygaël par son prénom, mais elle le releva plus vite qu'elle.

- Mais! Vous m'avez appelée par mon prénom!

- Désolée, fit-elle précipitamment, Je ne le referais plus, si cela vous dérange, Miss.

♦ Abygaël semblait avoir perçue son malaise, et la remis en confiance.

- Et bien suivez ce que vous dit votre curiosité. Certes, c'est interdit, mais... Je ne pense pas que l'on ai le droit de se balader à l'heure qu'il est en dehors de nos salles communes, et, quelque soit l'heure, je doute qu'il soit autorisé de se balader sur les toits de Poudlard.

- Vous avez sans doute raison, Miss, concéda-t-elle en souriant. Je vous suis, donc.

Ce sourire s'accentua quand Abygaël lui confia qu'elle voulait bien qu'elle utilise son prénom, et non plus son nom de famille. C'était la première fois que quelqu'un lui disait cela.

- Comme vous voudrez, Miss Abygaël! Dit-elle avec enthousiasme. J'ai vraiment hâte de voir votre Salle Commune, rajouta-t-elle.

♦ Irina sourit quant elle entendit Abygaël vanter la beauté de sa Salle Commune. Bien sûr, tout les élèves devaient trouver que leur Salle Commune est la plus belle, la plus accueillante. Même elle, qui n'aimait pas trop l'ambiance sous-marine de la Salle Commune des Serpentard, qu'elle trouvait un peu macabre, possédait un certain charme.

- Je pense qu'elle correspond bien aux attentes des Serdaigles, dit-elle.

- Les deux fenêtres de la salle commune ne s'ouvrent pas, il faudra passer par le dortoir. Ils sont situés dans les tourelles, juste au-dessus de nous. Prête à escalader?

La petite acquiesça, elle était toujours prête à escalader. Elle se hissa avec agilité sur le toit, a contriario, Abygaël faillit pendant un instant d'absolue terreur tombé, et l'entrainait dans sa chute. La jeune Serdaigle ouvrit les fenêtres avec un Alhomora, puis alluma d'un Lumos la pointe de sa baguette pour qu'elles puissent se déplacer dans le dortoir.
Irina se dirigea en suivant sa camarade, alors qu'elles étaient tombé dans un dortoir de premières années, comme la petite fille le remarqua en regardant le titre d'un livre qu'elle faillit faire tomber. Après avoir franchit la porte, les deux petites filles se retrouvèrent dans une salle circulaire, avec huit portes. Tout était dans les tons bleuté et argent.

- Il y a encore des élèves dans la salle commune, c'est habituel, par contre, le fait qu'il y ait une Serpentard ne l'est pas, et je ne sais pas du tout comment ils vont réagir.

La Serpentard hocha la tête, en se pinçant la lèvre, contrariée. Elle aurait préférée que la Salle soit vide, évidement.

HRPG: Elle ressemble à quoi, la salle commune? :3 Et on ouvre un autre sujet dans la Salle Commune des Serdaigles, pour que les autres puissent nous rejoindre?