Installée sur la banquette arrière du taxi, à côté d’Irina, je regardais le paysage, de temps en temps ma camarade, j’observais sa longue chevelure, son visage, mais tournais à chaque fois le regard dès cinq secondes, afin qu’elle ne me surprenne pas en train de l’observer. Au bout d’un moment, le taxi finit par s’arrêter dans un village. J’ouvris la portière sans attendre pour respirer l’air frais, je resserrai mon manteau lorsqu’un léger vent s’éveilla. Nous étions enfin arrivées. Je me dirigeai ensuite vers la malle de la voiture pour récupérer les valises. Une fois fait, je regardai Irina.
- Alors ? Où vit votre parent ? lui demandai-je en frissonnant sous le froid.
Irina Yana Liddell
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Irina me désigna une direction et m'entraîna vers une maison un peu à l'écart. Elle me confia ne pas être à l'aise. Je lui souris et serrai sa main pour montrer que j'avais confiance en elle. Sur le chemin, je me mis à penser à d'autres choses, souriais au bruit de nos pas dans la neige, qui me rappelaient mon enfance, les balades avec maman, puis les flocons qui tombaient, je m'amusai à tirer un peu la langue, juste pour voir si j'avais la chance qu'un flocon tombe dessus. Si c'était le cas, j'aurai droit à un vœu. Une habitude de mon enfance. Lorsqu'un d'entre eux frola ma langue, je souhaitai que tout se passe bien. Juste au moment où nous arrivions devant une maison, celle dont Irina monta les marches, ce que je fis à sa suite. J'observai les décoration de Noël, et au moment où Irina allait frapper, une fenêtre de l'étage s'ouvrit, une voix s'éleva, peu amicale. Je fis la moue, pensant que si cette personne faisait partie de la famille d'Irina, elle n'avait pas manqué grand chose de ne pas vivre avec elle. Irina ne se démonta pas, et répondit qu'elle était là pour sa famille avant de se présenter. Le silence qui tomba ensuite me fit trembler légèrement. Et le froid n'y était vraiment pour rien cette fois.
Irina Yana Liddell
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Irina se tourna vers moi, et il me sembla qu'elle n'y comprenait rien de plus que moi. J'entendis ensuite du bruit venant de l'intérieur, mais je n'eus pas le temps de me demander ce que c'était. La femme ouvrit la porte et se mit à crier des infamies sur Irina. J'étais scandalisée, comment pouvait-elle lui parlait sur ce ton, alors qu'elle ne la connaissait même pas? Et puis, lui parlait de ses parents, alors qu'elle vivait dans un orphelinat, je trouvai cela horrible. Soudainement, elle se tourna vers moi et se mit à me parler sur le même ton, répétant que nous étions là pour son argent -qu'est-ce que je pouvais bien en faire de son argent? En plus, j'avais bien l'impression qu'elle n'en avait même pas assez pour entretenir sa maison... Puis elle se retourna vers Irina, en lui disant de faire passer le message à ses parents, autant je restais silencieuse et ne savais comment réagir au début, autant les deux dernières phrases me firent une impression bizarre. J'allais répliquer, lorsque Mme Liddell nous menaça de sa baguette en nous hurlant de partir. Je fronçai les sourcils puis, ne faisant pas cas de la baguette, commençait à parler, sans vraiment faire attention.
- Excusez-moi madame, mais je ne comprends pas. Sachez que je ne suis pas la petite soeur d'Irina, et que je ne connais pas ses parents. Je pense avoir compris qu'ils avaient fait quelque chose qui vous révulse, mais ce n'est pas une raison pour reporter cette... cette... haine sur leur fille! Vous la connaissez à peine que déjà vous lui criez dessus, et puis vous faites de même avec la parfaite inconnue que je suis, comment pouvez-vous prétendre savoir que nous sommes là pour votre argent ou vous prendre d'autres choses?
Je m'arrêtai un instant, pour reprendre mon souffle, et me rendre compte de tout ce que je venais de faire. Lorsque ce fût chose faîte, je regardai la dame, puis baissai les yeux avant d'ajouter quelques mots.
- Je... je ne sais pas ce qu'il m'a prit, désolée. Mais nous ne sommes pas là pour votre argent, juste pour vos connaissances.
Après avoir dit ça, je me mordit la lèvre, et fit tout pour fuir les regards des deux Liddell.
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Irina me demanda de me calmer, ce que j'étais de toute façon, puis expliqua un peu qui elle était à la vieille femme. Finalement, celle-ci s'excusa, puis s'expliqua. Irina éternua, surement à cause du froid, et je lui dis "À vos souhaits", plus par automatisme qu'autre chose. Madame Cartew la fit ensuite entrer en la tenant par les épaules, avant de me tirer par le poignet. Une fois toutes trois à l'intérieur, elle ferma la porte, dès qu'elle m'eut lâchée, je me frottai le poignet, avant d'observer l'intérieur. Tout avait l'air plutôt ancien, il y avait quelques cadres avec des photos, magiques bien sûr. Nous étions dans l'entrée, qui donnait sur un salon, ce qui devait être la cuisine, et un escalier. Les chambres se trouvaient surement à l'étage. Je me fis la plus petite possible, ma valise derrière moi, et attendis la suite. De toute évidence, j'allais apprendre des choses, peut-être autant qu'Irina, et n'aurai pas à dire grand chose. J'étais un peu impatiente de voir ce qui allait se passer, curieuse bien sûr, comme n'importe quel Serdaigle digne de ce nom.
HRPG : si la description ne colle pas à l'image que tu te faisais de la maison, dis-le moi, je modifierai ^^"
Irina Yana Liddell
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La dame nous fit passer au salon, en nous disant de nous assoir, avant de partir dans une autre salle. J'en profitai pour observer, les cadres, les photos, et l'avis de recherche, qui ne me disait rien qui vaille. Irina me surprit légèrement lorsqu'elle s'adressa à moi.
- Et bien, je ne sais pas vraiment, répondis-je.
Je n'osais pas lui dire réellement ce que j'avais pensé au début. Finalement, madame Cartew revint avec trois tasses, donc le contenu semblait chaud. Le thé semblait remonter bien loin. En se dirigeant vers nous, elle fit comprendre que les personnes que l'ont voyait dans les cadres étaient la famille d'Irina, puis nous informa qu'elle nous apportait du chocolat chaud, avant de nous demander nos noms et, finalement, de se présenter. "Nylia Cartew". Je bus une gorgée du breuvage, savourant la chaleur, avant de répondre.
- Je m'appelle Abygaël. Tanourab Abygaël, ajoutai-je par automatisme.
Irina Yana Liddell
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Alors que Madame Cartew sourit poliment lorsque je me présentai, elle grimaça quand Irina fit de même. Je trouvai cela bizarre, mais n'eus pas le temps de m'appesantir dessus puisqu'elle parla à la Serpentard. Je grimaçai lorsqu'elle parla négativement de la mère d'Irina, puis critiqua son deuxième prénom. Je le trouvais beau ce prénom pourtant. Après cela, elle donna les prénoms de son frère et sa soeur. Nikolaï et Anastasia. Ils sonnaient russes, plus qu'Irina, Yana ou Liddell, du moins, pour moi. Irina demanda ensuite à la vieille dame si celle-ci les avaient déjà rencontré, et reçu une réponse positive. Madame Cartew proposa ensuite à Irina de les lui montrer, avant de se retourner pour aller ouvrir un meuble. Irina bondit sur ses pieds. Je posai ma tasse et me levai à mon tour, plus calmement néanmoins.
"Qu'est-ce que c'est?" me demanda mon amie.
Je fronçai les sourcils. Qu'est-ce que c'était quoi? Je me tournai vers elle, et vis qu'elle s'approchait de Nylia. Je fis de même, puis m'arrêtai lorsque je vis la bassine de pierre.
"Une pensine?" lâchai-je, surprise.
C'était la première fois que j'en voyais une réellement. Je n'en avais vu que dans des livres jusqu'à présent.
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Irina demanda d'une voix absente le nom d'une personne. Je ne comprenais pas de qui elle parlait, aussi je me penchai légèrement pour voir ce qu'elle regardait. A l'intérieur de la pensine, j'aperçus le visage d'une femme rousse.
- Elizaveta Romanov, lui répondit Nylia d'une voix douce. Complétement folle, ambitieuse et détestant les Moldus. Elle a rencontré ton père dans un rassemblement de Mangemort, à quinze ans, et ton frère est né quand elle eut seize ans, à peu près.
Sa voix douce m'avait fait bizarre lorsqu'elle présenta la femme. J'assimilai les données lorsqu'Irina m'attrapa par le bras. J'essayai de la retenir, mais sans succès, je fermai les yeux, me préparant à rencontrer le sol, mais curieusement, je ne le sentis jamais arriver. Je rouvris les yeux. Il faisait noir, je ne comprenais pas pourquoi. Je réfléchis à ce qui avait bien pu se passer, et finis par penser que nous avions peut-être basculé dans la pensine, mais quel souvenir allions-nous voir? Était-ce même légal, de regarder un souvenir qui ne nous appartenait pas? Avant que je puisse formuler d'autres questions ou apporter quelques semblants de réponses, une voix sifflante, désagréable, prit la parole. Je me tournai lentement, tremblant un peu, vers la source de cette voix. Lorsque je vis la scène, j'en restai sans voix. Mon hypothèse se confirmait, ce ne pouvait pas être vrai, c'était impossible que nous ayons été victimes d'un kidnapping. J'entendis mon prénom être chuchoté, et je compris que c'était Irina. J'avais peur qu'on nous entende, mais je me tapai la tête mentalement, me rappelant que nous étions sans doute dans un souvenir. Nous ne pouvions rien y changer dans ce cas, donc nous ne risquions rien.
- Je suis là Irina, dis-je à voix haute.
Je me rapprochai d'elle et lui souris, pour lui montrer que j'étais là, nous ne craignions rien. Au moment où je l'avais rejointe, l'homme à la voix sifflante prononça le prénom de la femme aux cheveux roux. Si j'avais bien compris, c'était la mère d'Irina. Elle était jeune dans cette scène-là. J'assistai à l'échange sans mot dire, jusqu'au moment où je ne pu m'empêcher de pousser un cris, un homme avait proposé de tuer son propre père, mais je redevins silencieuse lorsque le-dit père cria qu'il n'était plus son fils. Comment tant d'horreur était-elle possible? Je baissai les yeux, ne voulant plus rien entendre, même si je me doutais que ce n'était pas encore fini, puisque l'homme allait mourir, soit de la main de son propre fils, même renié, soit de sa bru.
Irina Yana Liddell
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Père et fils continuèrent de se parler, et je relevai la tête lorsque le plus jeune dit avoir eu une vision.
- Tout les malheurs disparaitront quand...
J'écoutai avec attention. Tous les malheurs du monde disparus, c'était un de mes rêves. Si c'était possible, si seulement.
- ...de sale moldus comme toi seront morts.
Cette fin de phrase me laissa perplexe, choquée. Puis je me fis violence pour ne pas aller lui casser la figure. Après tout, à quoi cela servirait-il, si nous étions dans un souvenir. J'écoutai sa tirade, pour savoir tout de même ce qu'il disait.
- Vous... vous êtes la source de tous nos malheurs. Vous vivez sur notre dos. Vous forcez nos femmes à faire des enfants bâtards, comme tu l'as fait avec ma mère. Et nous devons nous cacher, nous, les vrais humains, de vous, les imbéciles, les usurpateurs. Vous ne devriez pas vivre. Vous êtes si nombreux, tel des rats, vous reproduisant, nous contaminant... Et le monde, sans vous, sera... Il sera spectaculaire!
Mon cerveau tournait à toute vitesse. Cela voulait dire que le père de ce Warren aurait forcé sa femme à lui faire un enfant, mais pourtant, Warren, c'était le fils de la dame chez qui nous étions, et elle semblait aimait son mari. Je ne comprenait rien, cet homme était-il juste fou? Aveuglé par ses idéologies? Perdu dans mes pensées, je regardais sans la voir la scène, et sursautai lorsque je vis l'éclair vert sortir de la baguette et l'homme s'effondrer. Le décor tangua, tout se brouilla, et je me dis que, peut-être, tout était fini et nous allions ressortir de la pensine, même si quelque chose au fond de moi n'y croyait pas.
Irina Yana Liddell
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Peu à peu, une nouvelle scène se dessinait. Nous n'étions pas de retour chez madame Cartew. Il y avait un couple et deux enfants. Le couple semblait être Elizaveta et Warren, plus âgés. La femme portait quelque chose dans ses bras, une couverture. A force d'observer, je me rendis compte que c'était un bébé, et plus précisément Irina bébé. Ce que dit la femme me surprit. De toute évidence, elle n'était pas une Moldue, ce qui voulait dire qu'elle avait surement de grands pouvoirs. Tout cela expliquait pourquoi elle était dans une orphelinat Moldu, mais je n'arrivais tout de même pas à comprendre comment ces gens avaient pu abandonner leur enfant, tout Mangemorts qu'ils aient été. Ce que répondit l'homme, qui devait donc être le père d'Irina, me choqua. Comment un bébé pouvait être une racaille? J'avais la preuve qu'Irina n'en était pas devenue une, et heureusement. Warren tenait une petite fille contre lui. Elle devait avoir environ cinq ans, ci ce n'était pas moins, et chantait dans une langue qui m'était inconnue. L'autre enfant, un garçon un peu plus âgé, jouait avec Irina, j'avais l'impression que c'était le seul de la famille à aimer Irina, à être humain, et cela me fit sourire. Tout chavira lorsqu'Elizaveta s'en alla, éjectant son fils de son passage et claquant la porte derrière elle. Le garçon se mit à pleurer, et j'eus envie de lui faire un câlin, pour le réconforter. Je me fis violence pour ne rien faire, puisque ceci n'était pas réel, ce n'était qu'un souvenir. Je l'appréciais, juste parce qu'il avait aimé Irina. Il parla en cette langue étrangère, je comprenait qu'il posait des questions, lorsque l'homme le gifla, il cria trois fois la même chose, "Ira! Ira! Ira!", et j'eus le pressentiment que c'était un surnom, celui d'Irina. La petite fille continuait de chanter, tranquillement. C'était bizarre, comme si elle n'avait pas conscience que sa petite soeur venait de partir. Peut-être que ce n'était pas sa petite soeur? Ou bien qu'elle était trop jeune pour comprendre. Je haussai les épaules. Je me rapprochai ensuite d'Irina, pour voir comment elle allait. Apprendre tout ça, de but en blanc, sans détour, devait être dur.
- Irina? Ça va? demandai-je doucement, une fois à côté d'elle.
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Lorsqu'Irina me dit être au courant et s'y être un peu préparée, ce fut une grande surprise. Comment était-elle au courant? Ses recherches avaient-elles avancé? J'étais tellement confuse que je ne fis pas attention à l'expression qu'elle avait utilisée. Si j'y avais fait attention, elle m'aurait bien surprise, venant d'Irina. J'entendis la voix de Nylia s'élever, et regardai autour, afin de voir dans quel souvenir nous étions tombées, mais je me rendis compte que nous étions enfin dans la réalité. Elle disait être désolée, mais ne parlait qu'à une personne, laquelle, je ne savais pas. Je jetai un coup d’œil à mon amie avant de retourner sur le canapé. Je n'avais pas fini le chocolat chaud, et il avait refroidi pendant notre voyage dans la pensine. Je me demandais à qui appartenaient ces souvenirs. De toute évidence, soit Elizaveta, soit Warren, puisqu'ils étaient les deux seuls à être dans les deux souvenirs. L'assassinat du père par son propre fils me revint en mémoire, et je fus soudainement heureuse qu'Irina n'ait pas été élevée par eux, même si ça n'avait peut-être pas été agréable de vivre dans l'orphelinat Moldu, sans rien savoir de sa famille.
- Madame Cartew, à qui appartenait ces souvenirs? demandai-je finalement.
Je me doutais que cette question allait surprendre, surement qu'elles, Irina et la vieille femme, s'attendaient à d'autres réactions, mais c'était la seule que j'arrivais à formuler.
Nylia me répondit que c'était ceux de son fils, sans détour, de but en blanc. Je finis mon chocolat chaud sans penser à quoi que ce soit, puis relevai la tête, surprise, lorsqu'elle nous demanda s'il n'était pas temps que l'on s'en aille. De toute évidence, c'était une de la pure rhétorique, puisqu'elle ouvrait déjà la porte. Je me levai, et acquiesçai lorsqu'Irina me parla, sans relever le tutoiement. Irina proposa de passer au Trois Balais, ce qui me fit sourire. Nous étions en encore à Poudlard le matin même, et nous allions presque y retourner.
- Si vous voulez, cela ne me dérange pas, répondis-je calmement, en me dirigeant vers la porte.
Je n'avais pas fait attention au vouvoiement, c'était devenu naturel.
- Au revoir, enfin, Adieu de je pense, madame Cartew, dis-je à la femme, avant de sortir.