Mon retour à Pouldard avait été assez difficile à demander. J’ai du batailler longuement avec Tiana pour pouvoir y avoir le droit. Cela faisait environ une semaine depuis la dernière visite de Lisa. Curieusement je ne m’étais pas énervé ni offusqué qu’elle m’ait embrassé. A dire vrai, j’avais même apprécié ce moment. C’était quelque chose de nouveau pour moi. Mais ça m’avait fortement perturbé. Comment je pouvais faire pour retirer ce sentiment de malaise ? Je n’en avais pas parlé à Tiana. Mes progrès étaient légers, et je me rappelais seulement des têtes des gens avec qui j’avais passé l’été. Je me rappelais de leurs noms, mais rien de plus. C’était assez étrange comme sensation. Vous voyez des gens que vous savez que vous connaissez mais pas d’autres informations. C’est tellement frustrant que ça en devient énervant.
Dimanche en fin d’après-midi. Voilà le moment où j’étais revenu à Poudlard. Ma psychomage avait été voir la directrice pour lui annoncer toute les formalités de mon retour et mon problème de mémoire. Je me baladais dans Pouldard, retrouvant ces murs et ces tableaux. Ici c’était comme une maison pour moi. Je me sentais plutôt bien. Mes pas me dirigèrent vers l’infirmerie. J’allais tenter de retrouver Elisabeth. J’espérais qu’elle était présente. J’avais beaucoup de chose à lui demander, surtout ceci. Qu’est-ce que c’était que ce sentiment qui me rongeait l’intérieur ? Je n’arrivais pas à le savoir. Je toquais à la grande porte avant de rentrer. J’espérais qu’elle était présente si je tombais sur l’infirmière il fallait que je trouve une excuse assez vite. J’entrais et je voyais Elisabeth non loin de moi. Je sentais mon estomac complètement noué. Qu’est-ce qu’il m’arrivait bon sang ? Je pris la parole d’un air naturel :
Un serdaigle parti en courant vers la sortie. Je ne faisais pas attention à lui. Trop occupé à regarder Elisabeth remuer des draps. Lorsque je la saluais je vis qu’elle me regarda et elle détourna vite le regard, comme si ma seule vision la brulait de l’intérieur. Je ne voyais pas trop comment réagir et elle m’annonça qu’elle était occupée et qu’elle ne pouvait pas trop parler. Je la voyais entrain de ranger les potions sur des étagères et dans des meubles. J’avançais quand même d’un pas assuré tout en disant les mots suivant :
- Ludwig la cervelle… Valdemar le sanguinaire stupide… Samuel l’alpha… Charlie la pas douée… Carl le loup… Manfred le petit… Evens la blonde vampirique… Aiden le chien-chien d’Evens et bien entendu toi Lisa.
Je m’arrêtais en plein milieu de la pièce je la voyais qui se retournait vers moi d’un air étrange, comme si je venais de prononcer des mots étranges. Je repris la parole :
- Je me souviens de chacune de leur tête et chacun de leur nom. Je n’ai pas encore la possibilité de retrouver leurs lien entre eux ni même ce qu’ils sont vraiment. Mais c’est ce dont je me rappelle.
Je m’assis sur un lit et je commençais à sourire. La nuit je faisais des rêves étranges. Comme si ma mémoire voulait me dire quelque chose. Chaque nuit c’était beaucoup plus poussé mais que se passait-il vraiment ? La nuit dernière j’avais rêvé d’une conversation entre Lisa et moi. Je repris chaque parole que je connaissais par cœur :
- Tu ne dois pas venir ! Tu peux encore partir. Ne te lance pas dans cette aventure, je le sens mal ! C'est pas votre trou de forêt interdite. On parle de la scandinavie. Des forêts où Valou est un bébé...et où mes semblables sont de suite moins....comment tu dis ? Douce et compréhensive… Ecoute Lisa. Je trouve que c’est gentil que tu t’inquiètes pour moi. Mais je sais me débrouiller. Et puis avec Samuel on a eu l’accord que si je m’entraînais je participais à la mission. Et je ne vais pas te laisser seul avec eux. Après tout qui te surnommerais Lisa sinon ?
Je reprenais mon souffle. J’avais fixé Lisa dès le début. Mon regard ne pouvait se détacher d’elle. Puis je dis :
- Je rêve la nuit et j’ai certains morceaux qui me revienne en mémoire.
Elisabeth était remontée et je pense que je la comprenais. Tiana avait vraiment dépassé les bornes par rapport à l’information donné. Elle avait perdu la confiance que j’avais en elle. L’intégrité que je voyais en elle, la neutralité. Maintenant il n’y avait plus qu’une personne en qui j’avais confiance et elle était devant moi. Je voulais répondre que ce n’était pas elle qui m’avait donné ces informations mais ça aurait été un mensonge. Je lui répondis donc la vérité :
- Comparé à ce que tu sembles croire, je ne fais aucunement confiance à cette psy. Je la trouvais neutre au départ, c’est pourquoi je l’ai laissé, mais maintenant ce n’est plus le cas. Elle ne faisait qu’une heure de légilimencie par jour au début, maintenant on en est à cinq minutes à peine. Alors oui elle m’a aidé à trouvé ces noms. Mais elle ne touche pas à mes pensées ni à mes rêves. Je fais la recherche que dans les souvenirs perdus. Et j’ai déjà pensé à avoir une autre psy, mais personne ne fait de la légilimencie. Alors a moins de connaître quelqu’un qui en fait je ne peux rien faire Lisa.
Plus tard lorsque je lui relatais notre conversation elle me dit que la personne qui l’appelait Lisa n’était plus moi. Je me sentais comme trahis, mais ce fut logique. Je n’étais plus la personne qu’elle connaissait. J’étais comme un étranger pour elle. Elisabeth m’avait tourné le dos et arrêta de ranger les fioles. Qu’est-ce qu’elle avait derrière la tête. Puis elle me lança une fiole pour savoir si j’arriverais à me souvenir de chose. Je récupérais la potion et regardais ce que c’était. Du Poussos. J’allais sentir quand elle me demanda si j’allais pouvoir reprendre les cours. Je répondis en ouvrant la potion :
- Et bien oui. Je suis apte à revenir à Pouldard. Enfin j’ai fais le forcing pour avoir le droit mais sinon oui je reprends les cours, ainsi que les activités extra scolaire. Ça va me faire bizarre d’être préfet. Devoir surveiller les couloirs etc…
Une fois la potion ouverte, je respirais l’odeur et je sentis quelque chose dans ma tête. Comme si des images commençaient à me parvenir. Je fermais les yeux pour me concentrer et je vis tout de manière très vite. Un combat avec Samuel à cause d’un couteau lancé sur Charlie. Puis je me retrouvais dans une chambre avec Elisabeth. Elle me donnait la potion et nous parlions de ce qui allait nous arriver. Puis je revoyais une dispute éclatée à cause du fait que je voulais être loup-garou, puis nous étions tombés l’un sur l’autre et on avait failli s’embrasser. L’autre image et son que j’entendais c’était moi qui tapait dans un mur et qu’Elisabeth me râlait dessus que je ne respectais pas son travail.
J’ouvris de nouveau les yeux et souris. Je refermais la potion et me dirigeais vers un mur. Puis je cognais le plus fort possible contre le mur avec mon bras droit, le même que j’avais eu blessé, je sentais mes articulations souffrirent. Je devais avoir quelques os brisés ou je ne sais quoi. J’avais extrêmement mal mais je retins un soupir de rage avant de dire en rigolant et en me tournant vers Elisabeth :
- Aucun respect pour ton travail ? C’est ça si je me souviens bien, non ?
Je regardais Elisabeth. Elle semblait assez contente du fait que je ne faisais pas confiance à la psy. Puis elle me parla de Samuel qui était légilimens, bien qu’il ne fût pas psy. Je levais un sourcil. Pourquoi il ne voulait pas m’aider ? Je demandais à Elisabeth en rigolant un peu :
- Ne me dit pas que j’ai fais quelque chose qui aurait pu l’énervé, si ?
Puis peu de temps après il y avait la potion. Je respirais le contenu et ressenti mes souvenirs resurgirent petit à petit. Rien de très extraordinaire mais pas mal non plus. Je voyais le combat face à Samuel ainsi que la suite, jusqu’à ce qu’Elisabeth et moi nous tombions l’un sur l’autre. Une petite phrase me vint en mémoire suite à ma fracture au bras. Je commençais à me remettre de la vision, quand je m’avançais vers un mur, puis je cognais fortement de toute ma force sur celui-ci. La douleur était intense et difficile à contrôler, mais je tenais bon. Elle s’interposa entre le mur et moi et commença à m’ordonner de m’arrêter. Sourire aux lèvres je lui rétorquais le fait que je ne respectais pas son travail. Elle allait répondre mais sa bouche se ferma assez rapidement. Elle se dirigeât telle une furie vers la porte. La voir ainsi me faisait rire. Au moins la suite des évènements ne risquait pas d’être calme. D’ailleurs elle m’engueulait de trouver ça marrant. Entre deux rires je lui répondais :
- Tu aurais du voir ta tête Lisa….. Aie !
Elle ne se formalisa pas et me tint le poignet d’une manière assez rude. Elle vérifia ma main grâce à un sortilège et m’engueula sur le fait que j’avais trois fractures. Elisabeth était très remontée, et m’annonça que je pouvais être renvoyé à l’hôpital s’il m’avait vu de la sorte. Cela me calma assez. J’en avais marre de l’hôpital et de tout ces médecins, j’avais besoin de respirer ainsi que de voir Elisabeth. Lorsqu’elle était présente je me sentais apaisé, voir même heureux. Je ne connaissais pas ça avant et c’était perturbant. Elle me donna la potion et me dit d’en prendre et que si je ne faisais pas de nouveau attention c’était elle qui allait me briser les os. Curieusement je sentis quelque chose, comme une impression de déjà vu. Le monde autour de moi semblait tourner au ralenti. Je me revoyais dans la chambre Elisabeth devant moi entrain de me dire qu’elle me détestait et qu’on s’embrassait en même temps. Puis le temps reprit son cours normal. Je décidais de poser la bouteille sur une table de chevet et je me penchais vers elle avant de dire d’un sourire plein de défis :
- Essaie un peu de me briser Lisa.
Puis elle plongea droit sur mes lèvres me donnant un baiser aussi fougueux que passionné. Je me sentais revivre et en même temps je me sentais apaisé, voir heureux. Je continuais à l’embrasser en caressant ses cheveux. Je sentais son étreinte contre mes côtes, mais je tenais bon, ça ne me blessait pas tant que ça. Je passais mes mains sous son haut, sentant sa peau contre mes mains. Puis je l’attrapais par la taille et la plaquais contre le mur, elle ne touchait plus le sol. Sourire aux lèvres je lui disais entre deux baiser :
- J’ai bien fait de me cogner la main on dirait, non ?
Elisabeth me répondit qu’elle me détestait pour ça. J’avais de nouveau une impression de déjà vu, mais je m’en fichais. En ce moment précis c’était elle que je voulais et rien d’autre. Elle était là dans mes bras et je ne la lachais pas. La serrant encore plus je disais :
Je lui avais retiré le haut et je continuais de l’embrasser. Sentir sa peau était juste extraordinaire. Je me rappelais petit à petit de certaine sensation, de certain souvenir. Mais je laissais coulé, je me concentrais seulement sur l’instant présent. Elisabeth commença à ouvrir ma chemise et passer sa main sur mon torse, puis d’un coup elle se raidit, comme si elle avait été frappée par la foudre. Je l’entendais me dire stop, mais je pensais que c’était juste pour m’embêter. Je commençais à l’embrasser dans le cou mais elle me repoussa d’un coup sec. Je la regardais surpris. Elle qui m’avait embrassé, me repoussait maintenant ? C’était à devenir fou. Je la voyais remettre son haut à vive allure. Je la voyais haletante. Elle m’annonçait qu’elle ne pouvait pas, qu’elle était une étrangère pour moi. Je lui répondis :
- Je ne me souviens peut-être pas de ce qu’on a vécu, mais je sais ce que je ressens en ce moment. Et je sens que tout mon être, tout mon corps est attiré par toi. Je n’avais jamais ressenti ça auparavant.
Je la voyais se mettre la tête dans ses mains. Elle tremblait. Je me demandais ce qu’elle avait. Elle semblait faire une crise d’angoisse. Je ne savais pas vraiment comment faire pour la calmer. Elle reprit la parole tout en faisant les cents pas. C’était peut-être une bonne chose, mais ce qu’elle me disait me faisait assez peur. Je m’étais tué pour elle ? Pourquoi ? J’étais mort dans ses bras pour elle, et je lui avais dit je t’aime. Cette dernière claque me surpris. Je n’étais pas apte à dire mes sentiments. Et encore un sentiment d’aimer ? Mais ce n’était pas moi. Enfin pas le moi que j’étais actuellement. Je m’avançais vers Elisabeth qui d’un pas décidé se blottit contre moi, sa main contre mon cœur et sa tête entre mon cou et mon épaule. Elle me disait qu’elle en avait envie mais elle ne souhaitait pas continuer tant que je ne me souvenais pas de tout. Je la pris dans mes bras et la serra contre moi. Puis je répondis :
- Je comprends Lisa. Mais j’espère que tu ne me repousseras pas toujours. Je ne sais pas comment l’expliquer mais je sens qu’être loin de toi ça me rend fou. J’ai l’impression qu’il manque une partie de moi-même. Tu comprends ce que je veux dire ?
Elisabeth me regarda étrangement. Pourquoi ? Je n’en savais rien. Mais ma phrase lui parut suspecte. Je la laissais faire, un peu trop curieux de ce qu’elle manigançait. Elle me fit un sortilège au niveau de la tête. De la légilimancie ? Non pas ça. Ce n’était pas ça cette fois ci. C’était un sort que je ne percevais pas. Puis je voyais son regard s’agrandir, devenant effrayant. Qu’avait-elle découvert ? Elle me disait qu’elle n’avait décelé aucun œdème dans ma tête. Je fronçais les sourcils. De quoi pas d’œdème ? D’après Gojy, j’en avais encore un. Mais vu que je ne faisais pas confiance à celle-ci, je m’en remettais au jugement d’Elisabeth. Elle me demanda d’attendre ici et de boire un peu de la potion. Je bus, deux trois gorgées qui me firent recevoir une grimace. Je me rappelais en avoir bu auparavant, mais c’était il y a un moment. Je reboutonnais ma chemise et commençais à m’étirer dans la pièce. J’avais envie de bouger, de courir, de sentir le vent. Je me mis à m’allonger pour attendre, bien que j’aie envie de bouger, mais je restais assis sur le lit à regarder les alentours. Une demi-heure plus tard, j’entendis Elisabeth arriver, je me retournais et voyais Samuel. Ce dernier, me voyant, allait passer à l’attaque. Seul Elisabeth l’avait repoussé et une dispute entre les deux éclata. Il semblait que j’étais à l’origine de cette dispute.
Elisabeth semblait avoir du mal à contenir Samuel. Enfin le faire rester serait le terme le plus simple, ce n’est seulement lorsqu’elle parla de faille qu’il s’arrêta. Une faille ? De quoi elle parlait ? Je ne comprenais vraiment rien. Mais vu que j’étais à l’origine de cette dispute je m’écartais d’eux pour regarder de manière plus précise les lieux. Il y avait plein de potions et de bouquins. Je trouvais ça assez marrant tout ce qu’il y avait. Mais aucun objet contondant. Ma dague me manquait et je ne savais pas vraiment comment la récupérer. C’était Elisabeth qui l’avait normalement. J’entendis Samuel hausser la voix de nouveaux. Bon ça commençait à bien faire. Je me dirigeais d’un pas décidé vers lui en disant :
- Mais t’as pas bientôt fini oui ? C’est pour Charlie que tu m’en veux encore ? Et bien je m’excuse pour le couteau, mais je pense que de l’eau a coulé sous les ponts depuis, non ?
Je le toisais du regard. Pas le moins du monde effrayé. Je repris la parole :
- Si tu veux te défouler sur moi. Vas-y te gêne pas. Si j’ai bien compris ce qui se passe, c’est que mon œdème est parti, et tu es légilimens. Donc tu vas être dans ma tête et voir ce que j’ai vécu. Donc laisse-moi te dire ceci. Ma vie a été un véritable enfer avec mon père. J’ai appris à me battre, à survivre, à tuer et à supporter la torture. Seul Elisabeth connait ça de mon passé, mais vu que tu vas aller dans ma tête, tu vas forcément le savoir. De ce que je vois tu m’en veux pour quelque chose et si c’est pas Charlie c’est forcément autre chose. Tant que je n’aurai pas récupéré la mémoire je ne le saurais pas. Donc tu peux me tabasser, m’engueuler, mais tant que je ne sais rien, je ne pourrais jamais savoir à quel point j’ai blessé la personne. Alors maintenant tu vas me faire le plaisir d'oublier la rancœur qui t'habite et tu vas accepter ce que demande Elisabeth ou je t’enfonce du sang de mort dans tes veines jusqu’à ce que tu fasses un coma. Compris ?
Tout se passa très vite. Je ne savais pas ce qui c’était passé, mais Samuel m’avait attrapé au cou et il faisait une forte pression. Je mis du temps à réagir car je ne m’attendais vraiment pas à cela. Il m’avait soulevé comme si je n’étais rien. L’air me manquait atrocement. Je tentais de taper sur le bras au niveau des articulations mais rien n’y faisait. Je sentais l’air me manquer de plus en plus. Je n’arrivais plus à respirer. Il m’étranglait tout simplement. Je commençais à voir trouble. J’étais entrain de suffoquer. J’allais mourir. Je ne voulais pas mourir, je me démenais pour tenir bon. Lorsque j’entendis la voix, la voix d’Elisabeth, dans une langue que je ne connaissais pas. J’allais sombrer dans l’inconscience quand je me sentis tomber. Une force me rattrapa et je me retrouvais dans les bras d’Elisabeth. Je respirais fort et toussais fortement. Je sentais qu’elle posait ma tête contre elle et elle me caressait les cheveux. Je tenais sa main, mais la mienne était tremblante. Je respirais avec difficulté, mais j’étais encore en vie. Elle me tenait la main pour me mettre dans le lit. Je m’asseyais et je les entendis se disputer. Je n’arrivais pas à bien comprendre. Puis Elisabeth se mit à me donner un baiser sur le front et m’expliquait ce que allait se passer. Samuel se mit devant moi, je me laissais faire et je disais :
- Vas-y.
Samuel ne se fit pas prier et lança son sortilège. On n’était plus dans l’infirmerie. On était dans ma tête, dans mes souvenirs. Curieusement je ne me souvenais plus trop de Gojy, enfin sa forme physique. Car je savais qu’elle existait mais à part ça je ne savais plus à quoi elle ressemblait. Puis nous avancions dans mes souvenirs, où je devais les avoir rencontré. D’après ce qu’on voyait lui et moi, il ne restait que des petites choses assez précises ou vagues. Des baisers, une bagarre, une discussion. Sauf que Samuel ne restait pas là, il voulait aller plus loin. Mais où ? Enfin plutôt quand ? Je ne savais pas le moins du monde. La douleur mentale commençait à se faire ressentir, mais je tenais bon… Il remonta jusqu’à mes voyages solitaires en forêt, ma vie sans mon père. Puis il vit les meurtres que j’avais commis. Des vampires, loups-garous, centaures, gobelins et je ne savais quoi encore. C’était des souvenirs que je ne me souvenais pas cela. Je savais que j’avais tué, mais je pensais que c’était tous des humains. Mais Samuel m’emmena vers un enterrement où il y avait très peu de monde. Je me souvenais de ce moment. C’était l’enterrement de ma mère. Mon père m’avait dit qu’elle avait été tuée par une créature ignoble et sans scrupule. Puis Samuel me fit quitter cet endroit et on se retrouvait dans mes premières années avec ma mère et mon père. Il y avait des gens du ministère de la magie chez moi qui venait assez souvent. Qu’est-ce que ça voulait dire ? Puis après cela, il y eu un blocage sur une partie de souvenirs que je n’avais pas accès, je sentais que le sortilège faiblissait. Nous allions retourner à la réalité sans avoir avancé le moins du monde. Puis tout à coup, il y eu un déclic, probablement orchestré par Samuel et le souvenir venait en mémoire. C’était chez moi, je dormais paisiblement et mon père me lança un sortilège d’Impero. Je me sentais me raidir. Qu’est-ce que ça voulait dire ? Pourquoi ? Je pensais que mon père était un moldu. Puis je me dirigeais vers le lit de mes parents, ma lame à la main et au niveau de ma mère je commençais à la planter encore et encore en la traitant de louve. J’en avais des frissons, je voulais que ça s’arrête. Arrêter tout ça. Je n’en pouvais plus, puis Samuel stoppa tout ça et on refit surface dans l’infirmerie.
Lorsque j’ouvris les yeux je vis Samuel transplaner avec Elisabeth. Je ne pouvais rien dire. Je me sentais mort. J’étais seul. J’étais responsable de la mort de ma mère. Avec cette lame que j’utilisais chaque jour. Je me levais et je tapais fou de rage et de tristesse contre le mur. Les larmes coulaient sur mes joues, je n’étais plus qu’émotion. Au bout de deux, trois minutes je m’affalais contre le mur au sol en pleure. Je pris ma baguette et je la jetais au loin. J’étais l’homme qui avait tué sa mère. Je n’arrivais pas à me retirer ça de la tête. Mes mains me faisaient souffrir le martyre et je ne savais pas si j’avais quelque chose de cassé ou pas mais peu m’importait j’étais mort intérieurement. Quelques minutes plus tard, Samuel revint baguette paré. J’avais les larmes aux yeux mais je ne pleurais plus. Je le fixais et lui dit avec un sourire triste :
- Fini le travail. Tue-moi. Je suis qu’un monstre. J’ai… j’ai tué ma mère ! Moi son propre enfant, je l’ai tuée. Qui sait ce que j’ai pu faire encore. Tu as bien raison de me haïr. Je suis qu’un meurtrier. Alors vas-y. Tue moi Samuel. Au moins je ne blesserais pu personne.
Samuel était revenu dans l'infirmerie. Le sortilège qui permettait de transplaner de cette pièce était levé à présent. En effet, il n'était possible de faire qu'un aller retour, pour les urgences. Au delà d'une fois par jour, il fallait demander une autorisation à la Directrice. Samuel savait donc qu'il avait quelques minutes devant lui avant qu’Élisabeth ne débarque dans l'infirmerie. C'était elle même qui lui avait enseigné ce secret de transplanage. Personne dans l'école n'était au courant par soucis de sécurité. Il avait l'avantage qu'elle ne connaissait pas les cachots, mais il n'oubliait pas qu'elle était une louve et qu'elle trouverait quand même rapidement son chemin, malgré les milliers d'odeur présentes dans les couloirs.
Il écouta Henry déblatérait sous le choc de ses souvenirs. Le tuer ? Il en avait eu envie, oui peut être plusieurs fois depuis qu'il le connaissait, mais là, tout de suite, ce n'était pas sa mort qu'il voulait. Mais des réponses.
"Je ne suis pas là pour ça ! Écoutes moi, tu vas ravaler tes larmes et t'assoir. Je veux comprends et toi aussi je suppose. Alors je vais revenir dans ta tête et trouver des réponses !"
Il laissa peut de secondes au Serpentard pour s'installer qu'il le frappa déjà du sortilège de légilimens.
Une fois dans sa tête, il remontât avant le meurtre de sa mère. Dans la maison. Il fouilla l'esprit d'Henry pour interpréter un moment important. Un détail. Il cherchait des discussions, ces instants devaient être gravés en lui, d'une manière où d'une autre.
Voilà ! Il avait trouvé. Henry était derrière une porte où de la lumière filtrait par le bas. Il avait l'oreille collait à la porte. Il espionnait ses parents et les gens du Ministère.
"Grin ! Ce n'est pas possible, nous n'avons pas encore assez de monde !"
Un brouhaha se fit entendre. Samuel se concentra un peu plus, ce nom... C'était celui de ses parents, enfin ses géniteurs. Le garçon devait à peine avoir 5 ans et sa concentration n'était pas très fiable.
"Evens n'est pas prête, je pense que j'aurais du garder le garçon..."
Samuel marqua une pause. Il était tellement sous le choc, que l'esprit d'Henry se mit sous pause un instant. Puis il se ressaisit et fit un bon dans le temps. C'était après le meurtre de sa mère. On y voyait Henry subir des entrainements d'une violence inouïe. Ce garçon était en train de se faire conditionner. A coup de sort d'Impérium, de Légimencie. Samuel venait de comprendre qu'il était une sorte de machine entrainée à tuer les créatures magiques.
Mais quelque chose avait mal tourné, la programmation n'avait pas été fini. Henry c'était rebellé face à son père et avait disparût. Le fait d'avoir vécu en forêt et de passer le reste du temps à Poudlard avait permis de ne jamais être retrouvé.
Seulement voilà, il y avait une nouvelle faille. Et Samuel n'arrivait pas à la saisir. C'était d'un niveau trop supérieur. Il fallait quelqu'un de plus entrainé. Smith. Mais pouvait-il lui faire confiance ? Un seul moyen de le savoir : Carl. Evens lui avait dit qu'il aidait les créatures magiques, afin qu'elle gardent leur contrôle. Il fallait donc en premier allait voir Carl.
Samuel brisa le sort. Et regarda Henry dans les yeux, la haine pouvait s'y lire, mais Samuel savait se contenir. Il était perdu. Comment interpréter Henry a présent ? Ce dernier s'était il rapprochait de sa maison cet été pour tuer de la créature magique ? Etait-il vraiment amoureux de Eli ? Ou avait-il saisir une opportunité pour être proche d'encore plus de créatures magiques. Valdemar, Ludwig, Evens, Aiden, Carl, lui même, il n'avait plus qu'à attendre le bon moment pour les tuer. Il n'avait peut-être pas pu le faire dans la forêt Scandinave car il y avait toujours deux personnes de tour de garde ?
"Je vais être honnête avec toi, je ne te fais pas confiance du tout ! Après ce que je viens de voir, je ne sais pas qui tu es ! Un allié ? Un ennemie ? Je sais que tu as tué des créatures innocentes, différentes de la forêt scandinave. Tu as été programmé pour être un guerrier. Mais avant de s’apitoyer sur ton sort, il faut qu'on en comprenne plus. Cette Gojy, qu'est-ce qu'elle a fait dans ta tête ? Il faut aller voir Carl ! Tu me suis..."
Samuel me toisait du regard pendant que je lui demander de mettre fin à ma vie. J’avais envie de mourir, de disparaître de ce monde, de ne plus rien ressentir. Mais le coup mortel ne vint pas. Qu’est-ce qu’il attendait ? Tout à l’heure il était sur le point de me tuer, et là il ne le faisait pas. Ce fût d’une voix ferme et sans appel qui me demandait de me lever. Il voulait des réponses, et même si j’avais envie de mourir je le voulais aussi. Je me redressais et m’installais sur le lit. J’inspirais un bon bol d’air avant de lui faire un signe de tête de consentement. Puis il rentra de nouveau dans ma tête. Je ne savais pas vraiment ce qu’il cherchait mais je décidais de le laisser aller à sa guise. Au bout de ce que qui me semblait une éternité, il s’arrêta sur un passage de avant le meurtre de ma mère. C’était une discussion animé et je me voyais plutôt jeune entrain d’écouter à la porte. Mon père parlait avec un dénommé Grin. Je ne savais pas qui c’était mais une chose était sur, ça parlait beaucoup. Puis d’un coup il y eu une autre phrase dites par un homme que je ne connaissais pas, mais le nom je le connaissais. Evens. A partir de ce moment là, mon souvenir se mit en pause. Qu’est-ce qu’elle fichait dans mes souvenirs ? En quoi ces gens n’étaient pas assez nombreux ? Je ne comprenais vraiment rien.
Après cela, le Serpentard vampire vit mes entrainements intense avec mon père, mais il y avait quelque chose que je n’avais aucun souvenir. Il utilisait de la magie sur moi. Je ne comprenais pas ce qui se passait. Quoi et comment ? Surtout pourquoi…. Puis il y avait un autre moment. Sauf que celui-ci était extrêmement dur à obtenir car malgré les forces de Samuel ça ne fonctionnait pas. Puis il sortit de ma tête. C’était éprouvant et je ne comprenais pas grand-chose à ce qui se passait. Samuel me regardait d’un regard haineux. Je le comprenais un peu. Puis il m’annonça qu’il n’avait aucune confiance en moi. Et qu’avant de s’apitoyer sur mon sort, il fallait aller trouver des réponses et aller voir Carl. J’hochais la tête. Je décidais d’aller récupérer ma baguette et avant de partir à la suite de ce dernier. Je la pointais à l’envers, manche vers lui. Je disais :
- Ecoute si tu ne me fais pas confiance, prend là. Au moins je ne risquerais de blesser personne, si comme tu dis je suis une machine à tuer.
Il la prit quand même et nous nous dirigions à la recherche de Carl.