Premier arrêt, les cuisines

Où on fomente notre plan.
Le rendez-vous dans la Grande Salle

Je pris la tête de notre expédition, et nous sommes descendues au sous-sol jusqu'à la toile à la coupe de fruits.

Ce n'était pas bien loin, mais je ne prononçais pas un mot.
Cesses de te moquer ! Ces mots ne s'étaient visiblement pas adressés à moi, et cela importait peu en réalité. Mais ils m'avaient ramener à ce triste jour, quatre ans auparavant, où je m'étais mise à vomir mon petit déjeuner pendant la distribution du courrier. J'avais reçu une lettre m'annonçant le décès de Clara, ma grand-mère adorée, et le choc me rendit malade. Un Serdaigle peu finaud entraina sa tablée dans un concours de quolibets sur l'appétit des Poufsouffles, repris en canon par quelques Serpentards. Toute à mon vomi, je ne pouvais pas me défendre.
L'infirmière, pendant la journée que je passais ensuite allitée dans l'aile hospitalière, m'avait assurée que c'était alors mieux ainsi, la haine m'aurait conduit à faire une bêtise.
J'émergeais de ce douloureux souvenir en arrivant au bout du couloir.

Devant cet apparent cul-de-sac, je me tournais vers ma compagne :

- À toi de chatouiller la poire !

Charlie regarda avec curiosité le tableau qui représentait une coupe de fruit géante.

- Alors c'est ici que sont les cuisines ? Je tâcherai de m'en souvenir la prochaine fois que j'aurais un petit creux ! lança t-elle joyeusement.

Elle suivit les indications de Enid et chatouilla la poire. Celle ci se tordit et sembla secouée de spasmes incontrôlables. Est ce qu'elle riait ? L'adolescente s’esclaffa, la scène l'amusant au plus haut point. Elle insista pour faire "craquer" la poire, et soudain, dans un énième soubresaut, celle ci se métamorphosa en une poignée de porte verte géante.

Enchantée comme le serait une enfant sur le point de découvrir un trésor, elle se rua sur la porte et l'ouvrit. La tableau pivota, laissant apparaitre une salle immense très haute de plafond. Sur les murs s'entassaient chaudrons, casseroles et autres ustensiles. Et au centre de la pièce, quatre immenses tables vides, semblables à celles sur lesquelles les élèves mangeaient.
Charlie entra aussitôt dans les cuisines et émit une exclamation de joie.

- Je ne te remercierai jamais assez pour m'avoir fait découvrir un endroit pareil ! s'écria t-elle en se retournant brusquement vers Enid.

Plusieurs elfes de maison s'approchaient déjà d'elles.

C'est vrai, on en oubliait presque, à force de visite, la prodigieuse ingéniosité et la formidable taille de ces cuisines.

Une poignées d'elfes de maison récurés et brillants comme des noises neuves nous entoura aussitôt.

- Il nous faudrait de la viande séchée, beaucoup, pour deux... enfin bref, et puis un grand flacon de thé bien chaud, des biscuits aux amandes et au citron, une poignée de cerneaux de noix et de pignes, et...

Je me tournais vers ma compagne :

-Charlie, si tu veux quelque chose c'est le moment, il faut faire vite !

Charlie regarda Enid, intriguée.

- De la viande séchée ? lui chuchota t-elle à l'oreille, tandis que les elfes s'affairaient autour d'elles. Pourquoi faire ?

La Gryffondor réfléchit rapidement. Elle n'avait pas prit de dessert.

- Je voudrais un fondant à la citrouille, demanda t-elle à l'elfe le plus proche, tout sourire. Et un chocolat bien chaud !

Ils leur apportèrent tout ce qu'elles avaient demandées quelques minutes plus tard. Charlie les regardait faire avec admiration. Elle les remercia chaleureusement, et commença aussitôt à boire son chocolat. Si chaud qu'elle se brûla la gorge. Mais c'était un délice !

- Où allons nous maintenant ? questionna t-elle, curieuse, Enid. Tu voulais bien faire un autre détour ?

Un chocolat chaud ? Aïe ! Je sentais que le temps pressait, et tout retard pourrait coûter la vie à un être innocent.

- Met ton chocolat dans une fiole, nous allons devoir nous mettre à courir, je le crains.

J'empaquetais mes provisions dans un sac en toile que me tendait un elfe, et les remerciais, lui et les autres elfes.
Je me dirigeais vers le porte, puis me retournais vers Charlie, et demandais d'un ton suppliant :

- Fais vite, je t'en prie !

- Met ton chocolat dans une fiole, nous allons devoir nous mettre à courir, je le crains.

Charlie secoua la tête et préféra le boire d'une traite. C'était brûlant !

- Courir ? demanda la Gryffondor en lui jetant un regard étonnée. Pourquoi ?

Elle regarda Enid emballer toutes leurs provisions à la va vite, puis elle la suivit au dehors des cuisines, hochant simplement la tête à sa remarque. Elle était un peu déroutée. Que se passait-il ?
Mais déjà, la Poufsouffle s'élançait en courant, et Charlie ne put que la suivre.

- Mais où est ce qu'on va ? lui cria t-elle dans son dos.

Invité

HRPG: Rp fini ou pas?

hrp : oui